A l’heure où les questions environnementales sont au centre des préoccupations, Daihatsu présente, avec cette nouvelle Cuore, une solution de mobilité urbaine à la fois rationnelle et ludique tout étant particulièrement peu énergivore. A l’origine de cette performance écologique, on trouve deux facteurs bien connus : le poids (La Cuore pèse 765 kilos toute mouillée) et le moteur. En ce qui concerne ce dernier, et pour une fois, il ne s’agit pas de diesel. La solution est un petit bloc trois cylindres de 998 cc équipé d’un système de levée variable des soupapes. Rien de nouveau sous le soleil, direz-vous, puisqu’il s’agit du même moteur que celui de sa devancière. Ce serait oublier les évolutions technologiques qui lui ont permis de gagner 19% de puissance (désormais 69 chevaux) et 3% de couple (94 Nm) par rapport à la génération précédente. Et le plus étonnant, c’est que ces évolutions à la hausse ont entraîné une baisse de la consommation. Cette dernière s’établit en moyenne à 4,4 l/100 km, ce qui correspond à une émission de CO2 de 104 grammes par kilomètre. Bingo : c’est juste en dessous de la barre fatidique des 105 g fixée par le gouvernement pour obtenir la réduction de 15% sur la facture globale.
Banquette coulissante
Avec cette Cuore, vous avez donc la conscience tranquille en ce qui concerne le respect de la planète. Oui mais, qu’en est-il de l’utilisation courante de cette voiture écologique par nature ? Tout d’abord, la plus petite des Daihatsu a changé de visage et adopté un look plus moderne inspiré de celui de sa grande sœur Sirion. Ensuite, les dimensions sont toujours aussi contenues : 3,46 mètres de long. Mini par sa taille, la Cuore est énorme par son empattement (2,49 mètre) ce qui, combiné au très court capot moteur (un trois cylindres, c’est compact !), procure une habitabilité étonnante. La longueur de l’habitacle a progressé de 21 cm et s’établit désormais à plus de 2 mètres. La largeur progresse aussi de 5 cm pour atteindre 1,35 mètre. Vous l’aurez compris, cette Cuore est la reine du rapport encombrement/habitabilité. Et ce n’est pas tout puisque grâce à sa banquette arrière coulissante (sur 25 cm, s’il vous plaît, et avec des dossiers inclinables !), la distance entre les sièges avant et arrière peut atteindre 995 mm. Géant !
Recette miracle ?
La Cuore poursuit sa démonstration avec l’angle d’ouverture des portes (près de 90°, soit un angle droit) permettant un accès aisé à bord. Mais alors, Daihatsu détient-il la recette miracle avec ce nouveau modèle ? Pas tout à fait. Tout d’abord, il est évident que si vous reculez les sièges arrière au maximum, il n’y a quasiment plus de coffre. Ensuite, l’assise fixe de la banquette arrière ne permet pas d’obtenir une surface de chargement parfaitement plane. A l’avant non plus, le tableau n’est pas parfait, notamment en raison d’un volant non réglable en profondeur et trop horizontal. Enfin, la qualité des plastiques utilisés laisse à désirer. Mais n’oublions pas que cette voiture est proposée à moins de 10.000 euros…
Pas ridicule
Sur la route, on est agréablement surpris par la vivacité du petit « trois pattes ». Toujours disponible, il est souple « en bas » et alerte dans les tours. Sa sonorité est sympathique, même si elle est parfois un peu trop présente dans l’habitacle. Côté performances, la Cuore s’en sort plutôt bien : 11,1 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et 160 km/h en pointe, c’est plus que suffisant pour ne pas être ridicule dans la circulation.
Conscient que le petit gabarit de la voiture peut effrayer certains acheteurs potentiels en matière de sécurité, Daihatsu a consenti de gros efforts pour être à niveau. Double airbag, prétensionneurs de ceintures et limiteurs de force, ABS avec répartiteur de freinage et structure à déformation programmée sont de la partie. Et en option, on peut même s’offrir un contrôle de stabilité.