Bart Rosman était un collectionneur néerlandais averti. Fin connaisseur, historien Bugatti, il connaissait parfaitement ses bolides, les pilotait à la perfection et faisait figure de référence en matière de réglage moteur. C’est donc une grande figure de l’automobile ancienne qui nous a quittés en septembre 2021. Artcurial, une maison de vente aux enchères française, se chargera de la vente de ces 3 exemplaires, le 3 février, à Paris.
Ferrari 340 America Barchetta – 1951
La Ferrari 340 est un monstre d’une époque révolue. Armée de son copieux V12 de 4,1 l reposant sur des suspensions archaïques, cette Ferrari 340 America est d’une rare brutalité. Il s’agissait d’ailleurs, de la Ferrari la plus puissante de l’époque ! Ce modèle-ci possède un historique assez limpide et a participé, entre autres, aux 24 Heures du Mans en 1951. Depuis 1975 entre les mains du collectionneur néerlandais, elle est estimée entre 5 et 8 millions d’euros !
Bugatti Type 43 Grand Sport « Prima Donna » - 1931
Avec son 8 cylindres en ligne à compresseur, la Bugatti Type 43 Grand Sport est considérée par de nombreux spécialistes comme l’une des meilleures Bugatti d’avant-guerre. Une machine grisante, dont le ronflement sourd du 8 cylindres fait dresser les poils sur l’épiderme ! Cet exemplaire-ci serait l’un des meilleurs encore en existence : parfaitement authentique (ce qui est rare pour une Bugatti de cette époque) et joliment patiné, il profite d’un historique absolument limpide et marche du feu de Dieu ! La voiture est estimée entre 1,2 et 1,8 million d’euros.
Bugatti Type 35C – 1929
La Bugatti 35 est certainement la Bugatti d’avant-guerre la plus connue. Fine, fuselée, légère et animée par des moteurs aussi performants que musicaux et… beaux, ces voitures profitaient d’un niveau de finition absolument hors-norme, ce qui permettait à leur propriétaire de les engager directement en compétition, sans autre forme de préparation. Cet exemplaire-ci profite lui aussi d’un historique limpide (il fut, entre autres, la propriété du Baron George Philippe de Rothschild), doublé d’un joli palmarès, ayant notamment décroché une 4ème place au Grand-Prix de Monaco en 1929. Jamais modifié depuis 1931, il s’agit sans doute de l’un des exemplaires survivants les plus authentiques encore en existence. Cette Bugatti est estimée entre 2,5 et 3,5 millions d’euros.