Son nom était déjà connu depuis quelques jours, et comme toutes les Lotus des dernières décennies, il commence par un « E ». Mais maintenant presque toutes les spécifications techniques et le design de la carrosserie sont également officialisés. La présentation s'est fait en grande pompe, depuis le centre de la télévision BBC, tout comme la présentation de la dernière saison de l'émission TV culte britannique Top Gear. Après le défilé de certains des modèles historiques de la marque, avec un accent particulier mis sur l'aérodynamisme, l'Eletre a fait son apparition.

Concurrent de l'Urus électrique

Le SUV Eletre est arrivé sur scène aux mains de l'ex-champion du monde de F1 Jenson Button, un fan de Lotus. Bien qu'il s'agisse du premier SUV de Lotus, son design semble familier. Comme les modèles à moteur central de la marque, l'habitacle est placé très en avant. Et l'Eletre emprunte en outre beaucoup de références stylistiques à la supercar électrique Evija (Type 130) et à l'Emira (Type 131). En version beaucoup plus « haute sur pattes » bien sûr !

Le design a été imaginé sous l'œil attentif de Peter Horbury, à qui l’ont doit notamment le dessin de nombreuses Volvo, arrivé sur le projet Eletre par l'intermédiaire du propriétaire chinois de Lotus : Geely. Côté look, ce SUV Lotus rivalise sans peine avec le Lamborghini Urus grâce à ses lignes acérées et à ses détails « excentriques ». Ses dimensions (5,10 m de long, 2,13 m de large et 1,63 m de haut) s’avèrent en outre quasiment identiques à celles du SUV de Sant'Agata Bolognese. Jusqu'à son généreux empattement de 3,02 m.

Aérodynamique à l'extérieur, durable à l'intérieur

Mais l'accent est ici mis sur le caractère aérodynamique du modèle, dont le thème central est d'ailleurs « sculpté par l'air ». L'idée est d’offrir au modèle à la fois un coefficient de pénétration favorable ainsi qu’un appui efficace. On retrouve également une calandre active ; qui s'ouvre ou se ferme automatiquement ; afin de refroidir la batterie et le groupe motopropulseur en cas de besoin ou d’assurer un meilleur coefficient de pénétration dans l’air. L'attirail se complète avec des rétroviseurs numériques, des poignées de porte escamotables ainsi qu'un capteur Lidar, pour les aides à la conduite, déployable.


L'habitacle de l'Eletre est inhabituellement dépouillé pour une Lotus, mais il est conçu pour que le conducteur se sente en harmonie avec la voiture. Concrètement, on retrouve un cockpit enveloppant grâce à une console centrale haute et flottante couplée à un grand écran d’infodivertissement. Le compteur se matérialise sous la forme d’une fine bande d’écran permettant uniquement d'afficher les informations de base liées à la conduite. Un affichage tête haute à réalité augmentée projette en outre toutes les informations directement dans le champ de vision du conducteur.

Lotus utilise des matériaux légers pour habiller son Eletre. Un mélange de laine pour le revêtement des sièges (matériau plus léger que le cuir) ; des microfibres synthétiques pour les surfaces et beaucoup de carbone. Mais plutôt qu'une structure traditionnelle en carbone, Lotus utilise des fibres recyclées qui sont traitées et compressées, ce qui donne un aspect marbré à l’ensemble. À l'arrière, il y a de la place pour deux passagers seulement. Mais ces derniers sont choyés…

Rapide, même lors des charges !

Le poids (caractéristique primordiale pour une Lotus !) de l’ensemble reste l’inconnue de l’équation, car le communiqué de presse officiel ne mentionne pas le poids total de l'Eletre... Cependant, il y a beaucoup d'autres chiffres à y trouver. Par exemple, le premier SUV Lotus est équipé de deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, développant ensemble plus de 600 ch. Cela permet au modèle de passer de 0 à 100 km/h en moins de 3 s et d'atteindre une vitesse maximale de 260 km/h.

À cette allure, l’Eletre ne permettra toutefois sûrement pas d’atteindre les 600 km d’autonomie annoncés par Lotus pour la batterie de « plus de 100 kWh ». Côté technique, l'Eletre repose sur une nouvelle plateforme baptisée « Electric Premium Architecture » articulée autour d’une architecture 800 volts. Cela lui autorise de se recharger jusqu’à la puissance confortable de 350 kW. De quoi récupérer 400 km d'autonomie en seulement 20 minutes. Une recharge en courant alternatif, plus classique, de 22 kW est également possible.


La grande question reste de savoir comment ce SUV électrique signé Lotus se comporte sur le plan dynamique. Mais pour cela, il faudra se montrer encore un peu patient. Car si cette Lotus Eletre peut être commandée immédiatement, les premières livraisons ne sont pas attendues avant l'année prochaine.


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