Car elle a tout de ses aînées, l’A6 ! Des motorisations V6 particulièrement performantes, une hybridation légère, quatre roues motrices, des roues arrières directrices, des châssis pilotés, jusqu’à 39 systèmes d’aides à la conduite (un record dans la catégorie !), une connectivité de pointe avec deux écrans pilotant les fonctions de la voiture et le dorénavant bien connu Virtual Cockpit, rien ne manque à l’A6 pour nous séduire !
6, 7, 8…
En réalité, l’Audi A6 doit beaucoup à ses aînées puisqu’elle partage la même plateforme MLB, support d’une carrosserie mêlant acier et aluminium. Cette carrosserie, plus grande d’à peine quelques millimètres que la précédente, libère 21 millimètres d’espace en plus pour les passagers dans l’habitacle. La capacité du coffre, à 530 litres, reste inchangée, malgré la présence des batteries rendues nécessaires par l’hybridation.
Police
Le style s’affermit, plus athlétique, plus sportif, les traits accentués avec par exemple ces hanches marquées et toujours cette calandre Singleframe, encore plus large et plus basse qu’auparavant. À ce propos, j’avoue avoir un peu de mal avec l’intégration, à mon avis complètement ratée, des lasers et autres radars imposés par les diverses aides à la conduite, qui font ressembler l’avant de cette Audi à celui d’une voiture de police banalisée. Par ailleurs la ligne globale, tellement Audi, certains adorent, d’autres s’en lassent, ne se départit pas d’une certaine lourdeur, voire d’une arrogance pesante. Chacun jugera suivant ses goûts et sa sensibilité…
Trois écrans
Il n’empêche, cette ligne résulte d’un travail particulièrement soigné, avec un coefficient de pénétration pouvant descendre à 0,24 et une acoustique remarquablement travaillée permettant aux occupants de converser sans hausser le ton ou tendre l’oreille en toutes circonstances. Notons encore la présence d’optiques pouvant faire appel à la technologie LED Matrix, ou la présence d’une baguette chromée reliant les feux arrières.
L’habitacle ne surprendra pas les habitués de la marque, avec une qualité de fabrication et de finition plaçant la barre très haut, mais aussi avec une planche de bord peu ou prou reprise de l’A7 ou de l’A8. Nous retrouvons donc le Virtual Cockpit derrière le volant, et deux écrans tactiles superposés sur la console centrale, remplaçant la plupart des boutons des générations précédentes. L’écran supérieur de 10,1’’ gère l’info-divertissement, tandis que l’écran inférieur de 8,6’’ commande les fonctions de climatisation et d’agrément, pouvant si nécessaire se muer en clavier.
Les limites
Ces deux écrans ont recours à une technologie de type haptique popularisée par l’iPhone, et réagissent donc par une légère vibration et le ressenti d’un « clic » lors des manipulations. Bien entendus entièrement personnalisables, ils se plieront en théorie à tous les désirs de leurs propriétaires. Très séduisants dans le principe, ces écrans avouent parfois leurs limites. Ainsi, le choix d’un mode de conduite se commande via les boutons virtuels simplement marqués d’une petite flèche, dans le bas de l’écran inférieur. Vous avez déjà essayé d’ouvrir une application sur l’écran de votre smartphone sans regarder où vous posez le doigt ? Résultat, il faut complètement détourner le regard de la route pour viser où placer le doigt en bas de la console ! Une aberration en termes de sécurité ! Remettez-nous une bonne vieille molette bien physique que votre doigt n’aura aucun mal à repérer au toucher ! Le mieux est parfois l’ennemi du bien… Au chapitre doléances encore, si la vue Google peut séduire de prime abord, rien ne vaut l’affichage classique du GPS pour se repérer aux intersections. Expérience vécue…
TFSI
Mais revenons à la conduite, et à l’agrément, bien réel que procure celle de cette A6. Nous avons pu successivement prendre le volant de la 50 TDI Quattro, de la 55TFSI Quattro et de la 40 TDI Quattro, toutes bien entendu généreusement pourvues en options et packs divers. La 55 TFSI fait appel au six cylindres essence de 340ch, avec un couple de 500Nm, accolée à la boîte à double embrayage s-tronic. Équipée de la suspension pneumatique adaptative et des roues arrières directrices, la 55 nous a complètement séduit par son comportement. Le moteur pousse « velu », la boîte robotisée brille par son agrément et sa réactivité, l’amortissement piloté fait oublier les jantes de 20 pouces en profil 40, le train arrière directeur et la transmission Quattro donnent à cette limousine cinq mètres de long et proche des deux tonnes une agilité et un agrément de conduite particulièrement attractifs et valorisants.
TDI
La 50 TDI ne démérite pas. Un peu moins puissante (286ch), elle brille par son couple de 620Nm qui l’oblige à opter pour la boîte automatique tiptronic à huit rapports. Plus lente et moins réactive que la boîte robotisée, cette boîte auto n’arrive pas à approcher l’agrément de cette s-tronic décidément bien séduisante. Nantie des mêmes trains roulants que notre 55 TFSI, notre 50 TDI ne démérite pas, malgré les quelques kilos supplémentaires sur le train avant.
Le bon choix ?
Mais en réalité, c’est la 40 TDI qui m’a le plus séduit. Les 204ch de son quatre cylindres de deux litres suffisent largement à lui assurer un dynamisme réjouissant. Son poids plus léger sur le train avant compensait largement l’absence de train arrière directionnel et de suspension pneumatique, avec un comportement efficace et amusant. La bonne affaire de la famille en fait, et ça tombe bien car pour jouir de tous les équipements dont bénéficiaient nos trois limousines, il faudra mettre la main au portefeuille, et même généreusement hélas, comme de coutume chez Audi ! Hé oui, même pour le réglage électrique des sièges…