Depuis le lancement en 2010, Citroën a vendu plus de 500.000 modèles DS. La petite DS3 est à la base du succès puisqu’elle s’est écoulée à près de 320.000 exemplaires (versions hatchback et cabrios confondues). Et ce qui est encore mieux pour Citroën, c’est que 300.000 clients DS viennent d’une marque concurrente. Les DS sont donc des modèles de conquête.
Ce succès a incité le groupe français à élargir la gamme DS : il a travaillé au développement international de la marque (notamment en Chine) et, dans quelques années, la gamme DS va doubler son nombre de modèles. Pour réaliser ses ambitions, le constructeur s’appuie entre autres sur ses DS Stores : des salles d’exposition entièrement dédiées aux modèles DS, qui viennent s’ajouter aux espaces DS déjà créés dans les concessions Citroën. Ce sera le cas aussi en Belgique, puisque le premier DS Store ouvrira ses portes en janvier à Drogenbos.
DS 3 ou Citroën DS3 ?
Le constructeur veut maintenant faire de DS une marque à part entière au sein du groupe PSA, à côté de Peugeot et Citroën. Un peu à l’image de ce que fait Fiat avec son label sportif Abarth. Sauf que les différences entre les modèles Citroën et DS sont encore plus marquées qu’entre les Fiat et Abarth. Bref, on ne doit donc plus parler de « Citroën DS3 », mais de « DS3 » tout court. Il ne s’agit là bien sûr que d’une décision de marketing, que tout le monde n’applique d’ailleurs pas chez Citroën. D’autant que les deux chevrons de Citroën restent visibles sur la calandre et que le nom Citroën reste inscrit sur la poignée de coffre en dessous du logo DS. Pas très logique, tout ça …
De nouveaux yeux
La DS3 profite donc d’un facelift. Mais celui-ci est très discret. Parmi les plus gros changements, on note les nouveaux feux avant qui combinent trois modules LED et un module au xénon, afin d’offrir un éclairage plus puissant et plus clair. Pour les feux de croisement, le module au xénon s’allume, complété de diodes LED. Pour les feux de route (gros phares), les trois modules à LED sont activés et la décharge de xénon est intensifiée. Cette technologie fonctionne non seulement mieux que des feux halogènes, mais elle est également plus durable et consomme aussi moins d’énergie (50% de moins en feux de croisement et 67% de moins en feux de route). Malheureusement, ces feux ne sont pas offerts de série (sauf sur les « So Irrésistible » et « Sport Chic ») et impose un supplément de 1.000 euros.
Active City Brake
Parmi les nouveaux équipements, on note aussi entre autres de nouvelles possibilités de personnalisation, une caméra de recul, une application qui vous indique les fonctions du véhicule (Scan MyDS) et une application qui permet de retrouver votre DS3 au moyen d’un smartphone. Vous pouvez aussi suivre le véhicule ou imposer des limites (heures, lieux, etc.) lorsque vous prêtez la voiture.
Autre nouveauté: le freinage automatique d’urgence Active City Brake. Un laser situé au-dessus du pare-brise détecte lorsqu’un obstacle est trop proche. Il repère tant les véhicules à l’arrêt que ceux en mouvement. Nous avons pu tester le système et on peut confirmer qu’il fonctionne très bien. Mais il a toutefois des limites : il n’est actif que jusqu’à 30 km/h et il ne détecte pas les piétons ni les cyclistes.
La DS3 est la première Citroën dotée d’un tel freinage d’urgence, mais d’autres constructeurs disposent d’un système similaire depuis plusieurs années déjà. Certains sont même actifs à des vitesses bien supérieures. On apprécie les efforts effectués par Citroën pour améliorer ses équipements de sécurité (l’Euro-NCAP en sera aussi ravi…), mais on regrette que l’Active City Brake ne soit pas disponible sur le premier niveau de finition. Sur l’exécution So Irrésistible, il est proposé dans un pack à 750 euros, tandis qu’il est de série sur la version Sport Chic. C’est dommage qu’il ne soit pas de série sur toutes les versions, d’autant que la DS3 n’est pas donnée : elle débute à 15.245 euros en essence (1.2 PureTech de 82 ch) et à 16.605 euros en diesel (1.4 HDi de 68 ch).
Petit test
Pour ce premier contact avec la “nouvelle” DS3, nous avons pris le volant d’une version Cabrio THP 165 S&S BVM6. En d’autres termes, la version 1.6 turbo à essence de 165 ch, avec Stop&Start et boîte manuelle à 6 rapports. Ce moteur répond désormais à la norme de dépollution Euro 6 et a gagné 15 ch par rapport à son devancier.
Le (tout petit…) test n’a fait que confirmer les bonnes impressions que l’on ressentait déjà dans « l’ancienne » DS3. Le moteur 1.6 est souple et offre beaucoup de couple à bas régimes. Il fait penser à un diesel, mais sans la sonorité désagréable. Un très bon 4 cylindres, qui forme un beau duo avec l’agréable boîte manuelle à 6 rapports. Et pour le reste, l’agrément de conduite n’a pas changé : la DS3 offre toujours une tenue de route dynamique et une suspension réglée assez fermement.