Sous une robe dynamique au regard perçant, la Mondeo Clipper suggère une musculature peu commune. Le style élégant et fluide donne un côté assez statutaire à l’ensemble, mais il faut bien reconnaître que cela ne se fait pas sans quelques compromis sur l’habitabilité : à bord, si l’espace est généreusement distribué aux jambes des passagers, les occupants des places arrière devront légèrement courber l’échine si le propriétaire a opté pour le généreux toit panoramique, empiétant sur la garde au toit. De même, le coffre rend une bonne centaine de litres aux ténors du segment, avec un volume de 500 litres sous tablette.
Environnement high-tech
Dans l’habitacle, la Mondeo ne parvient pas à cacher son âge. Deux ans, en matière d’automobile, c’est beaucoup et quand la concurrence nous gâte avec des tableaux de bord épurés, la Mondeo persiste avec une console centrale parsemée de quelques boutons. La finition semble en progrès évident face au précédent modèle, mais cela n’est pas encore suffisant pour concurrencer l’armada teutonne.
La Mondeo compense avec un équipement hautement technologique, comprenant le Park Assist, les suspensions adaptatives, les sièges électriques chauffants, ventilés et massants, le volant à réglage électrique chauffant, l'éclairage adaptatif LED, la détection d'angles morts, l'assistant de voies, la reconnaissance des panneaux de signalisation… Rajoutons à cela le système multimédia SYNC 2 qui offre un écran tactile et une connectivité poussée. Tout cela est fort alléchant sur papier, fonctionne pas trop mal en pratique, quoique l’ergonomie laisse franchement à désirer et le tout ne sait se taire ! A l’instar de ce copain bruyant qui ne cesse d’en rajouter des couches sur tous ses mérites, la Mondeo vous gratifie de « bip » et de « tut » en tout genre qui finiront rapidement par vous agacer !
Moteur
Le 2.0 TDCi qui nous occupe développe ici 180 chevaux et 400 Nm. Sachez qu’une version dégonflée à 150 chevaux est également au catalogue, de même qu’un 1.5 TDCi de 120 chevaux. A l’usage, notre « gros » bloc possède un souffle intéressant et, associé qu’il est à la boîte automatique Powershift à 6 rapports, masque pas trop mal son manque de couple à bas régime. Les performances sont largement suffisantes et permettent d’exploiter un châssis finement réglé.
Au top !
Car c’est au niveau des liaisons au sol que cette Ford se montre particulièrement affûtée ! A la fois confortable et dynamique, la Mondeo offre le beurre et l’argent du beurre. Agréable à conduire, elle devient enthousiasmante sur un tempo accéléré, grâce à son châssis vif, précis et étonnement mobile du train arrière, lorsqu’on lui tire l’oreille ! Voilà qui rend ce gros bébé agile dans les virages serrés.
Le confort n’est donc en rien perturbé par ces excellentes aptitudes : l’amortissement filtre élégamment les irrégularités et le moteur gronde en sourdine. Mentionnons également les excellents sièges, confortables comme des gros poufs !
Budget
La Mondeo Clipper est disponible à partir de 28.450 € en diesel. Le tarif grimpe légèrement avec les options et les motorisations plus puissantes, mais pas de manière exponentielle, comme c’est le cas sur une certaine VW Passat. Bien tarifiée, la Mondeo marque le pas au niveau des garanties, offrant le minimum légal. La voilà donc bien loin des arguments d’une Hyundai i40 qui offre 5 ans de garanties, kilométrage illimité ! Question consommation, notre modèle s’est contenté d’une moyenne de 6,8 l/100 km, sur des axes autoroutiers majoritairement, mais régulièrement embouteillés (ça vous étonne ?).
Conclusion
Toute nouvelle sur le marché, la Mondeo ne parvient toutefois pas à masquer complètement sa conception qui remonte à plus de deux ans. Faut-il s’en soucier ? Non, car l’équipement est tout à fait à la hauteur et surtout, la partie dynamique est franchement réjouissante ! Pour emmener sagement les enfants à l’école et revenir par les chemins de traverse, on connaît difficilement mieux !