La première Lexus RX a été lancée en 1997 et s'est d'emblée positionnée comme SLV ou Sports Luxury Vehicle. La deuxième génération fût lancée en 2003 et était le premier crossover à utiliser un moteur hybride. Depuis, 1,6 million de RX ont été produits, principalement pour le marché américain, où le spacieux cinq places (également dérivé en version sept places) semble très populaire. Lexus propose toujours le RX avec un moteur hybride essence, mais en deux saveurs : dans une confortable version Luxury ou dans une F-Sport plus sportive. Les deux versions viennent de profiter d’une cure de rajeunissement, même s’il est difficile de reconnaître ce "nouveau" RX 450h…
Le diable est-il dans les détails ?
À l'exception des nouveaux pare-chocs et des blocs optiques, il y a peu de différences stylistiques. En examinant les dessous, on y voit bien quelques traces d’une remise à jour. Par exemple, la carrosserie a été rigidifiée en de nombreux endroits, tandis que les systèmes d'assistance à la conduite ont également été modernisés. A ce sujet, on relève notamment la détection des piétons et des cyclistes, qui fonctionne également la nuit, ainsi qu'un assistant de voie actif et de phares intelligents qui n'aveuglent pas les autres usagers de la route, même la nuit.
Quid de l’habitacle ?
Le moins que l’on puisse dire, est qu’il toujours aussi confortable. Et spacieux aussi, bien sûr, étant donné que le RX mesure près de 5 mètres de long et pèse environ 2,2 tonnes. L'intérieur n'a pas été retouché, à l’exception du système multimédia désormais doté d’un écran tactile en plus du célèbre trackpad Lexus. Les modèles Apple et Android sont désormais intégrés au mieux, ce qui permet au système de prendre en charge les commandes vocales de Siri et de l'assistant de Google. Enfin, et comme d’habitude, l'habitacle de la RX fait penser à la classe business d’un long-courrier. Le design est soigné et les commandes sont claires. Les versions haut-de-gamme profitent de panneaux recouverts de cuir, ce qui donne un cachet supplémentaire à l'intérieur.
Ce facelift s’accompagne-t-il d’évolutions mécaniques?
En plus des renforts de carrosserie, pointons les nouveaux amortisseurs (qui filtrent mieux les petites bosses) et l'assistant de virage (pour une sécurité accrue). Rien de vraiment bouleversant, mais des raffinements qui améliorent encore le confort de conduite du RX. Plus important encore est l’arrivée du système hybride de quatrième génération, qui combine un V6 essence de 3,5 litres avec jusqu'à trois petits moteurs électriques. Le but est évidemment d'être aussi économique que possible sur la route. Il n’en reste pas moins que le poids est élevé et que le V6 de 3,5 litres compte une bonne part des 313 ch disponibles au total. Tout cela donne une consommation d’environ 10 l/100, voire plus... Cependant, comparez avec les chiffres de la première génération de 1997 et vous constaterez que la consommation a diminué de 50%, pour une voiture beaucoup plus luxueuse et spacieuse.
Est-il plaisant à conduire ?
Tout dépend de la façon dont vous définissez le plaisir de conduire. La version de luxe favorise principalement un style de conduite sénatorial afin de ne pas trop impliquer le conducteur dans l'action. Les critiques qualifieraient probablement cette version de « paisible », mais dans le bon sens du terme. Il s’agit d’un vaisseau silencieux, qui rend la conduite aussi légère et facile que possible. Pas de doute, ce modèle est taillé sur mesure pour les Américains ! Pour les Européens, il existe une version F Sport plus dynamique et qui renseigne davantage le conducteur sur le comportement de la chose. Le confort ne souffre pas beaucoup des réglages plus fermes, alors que la direction et la réactivité sont beaucoup plus acérées. L'inconvénient, c'est que cette version bien plus agréable réclame 16 000 € de plus que la version de base… Notez toutefois que son allure est plus épicée et que l’équipement est largement relevé.
Conclusion ?
Lexus ne va pas battre des records de ventes avec le lifting de ce RX, même si cela a plus à voir avec le marché européen qu'avec le produit lui-même. Après tout, ce modèle présente un style pour le moins audacieux, une belle qualité d’ensemble et profite d'une évolution en profondeur - tant en termes de confort que de caractéristiques de conduite (F-Sport). D'un autre côté, on ne peut nier que le RX est trop grand pour la petite Europe, alors qu'en Amérique, deux modèles le dominent ! Une version plug-in du RX permettrait sans doute au RX de mieux percer dans nos régions, mais Toyota-Lexus n'est pas favorable à cette solution. Tout cela fait du RX 450h un outsider (agréable) en Belgique.