Face aux ténors du marché européen, Mazda semble assez insignifiant : l’année passée, quelques 175.000 voitures furent écoulées en Europe. Splendide pour la marque, parfaitement négligeable en terme de part de marché. Pourtant, si le constructeur est tout petit, il a l’ambition d’un tout grand !
Des nouveautés comme s’il en pleuvait !
Cette année verra d’ailleurs un festival de nouveautés : on commence avec cette 2, pour enchainer ensuite avec les facelifts des CX-5 et Mazda6. Et dans la foulée, le constructeur commercialisera au printemps deux modèles très attendus : le SUV compact CX-3 et le roadster mythique, la MX-5 qui arrive à sa quatrième génération.
Tout est neuf !
Plus longue de 14 centimètres, la nouvelle Mazda 2 culmine aujourd’hui à 4,060 m. Ses dimensions en hausse lui permettent d’exploiter au maximum le langage stylistique maison, Kodo. Avec sa proue menaçante au regard perçant, cette nouvelle petite puce gonfle ses biscottos pour nous prouver qu’elle est dynamique ! Reste le test de la route pour confirmer ces prétentions…
Technique
La technologie SkyActiv, chez Mazda, c’est la recette de la réussite : préserver la masse au plus bas, tout en exploitant au mieux le rendement mécanique. Pour cela, pas de grosse débauche de moyens, mais une attention de sybarite sur tous les détails ! Sous le capot, tout est neuf, à commencer par le moteur diesel 1.5 l de chevaux. Associé à une boîte manuelle à 6 rapports, celui-ci est annoncé à 89 g CO2/km, soit 3,4 l/100 km ! Hélas, cette mécanique était indisponible lors de cette première prise en main.
En essence, Mazda s’est rabattu sur le 1.5 l déjà connu de la Mazda3. Il est ici proposé en diverses variantes de puissance, mais l’importateur belge n’a retenu que les deux plus raisonnables : 75 et 90 chevaux. Les deux sont accouplés à une boîte manuelle à 5 rapports, mais seul le plus puissant peut profiter d’une boîte automatique à 6 rapports.
Technologie
Le segment des citadines a récemment été la proie d’une débauche de technologies héritées des plus onéreuses berlines ! La Mazda 2 est loin de faire exception et, plus fort encore, elle se hisse directement au sommet de la catégorie sur le domaine des aides à la sécurité : phares full LED, avertisseur d’angle mort, freinage automatique en ville, système multimédia à connexion Internet doté de diverses applications (dont Facebook, Aha, Twitter…) et commandé par molette (dispositif très intuitif), avertisseur de trafic arrière transversal, affichage tête haute, grands phares automatiques, avertissement de franchissement involontaire de bande… Il ne manque que le régulateur de vitesse adaptatif !
Les petits défauts…
Une fois dans l’habitacle, on est d’emblée séduit par la belle présentation de l’ensemble et par les plastiques durs, mais de qualité. Oubliez la racoleuse Clio avec ses plastiques bon marché, ici, c’est du sérieux ! Mais pourtant, les plus grands auront du mal à hisser un joli sourire : le siège passager, implanté bien trop haut, donne l’impression de trôner sur… un rudimentaire cabinet ! Le conducteur, heureusement, profite d’un réglage en hauteur. Mais dans tous les cas, on déplore une assise trop courte.
A l’arrière, si l’espace dévolu aux passagers est convenable, l’accès n’en est pas moins perturbé par des portes étriquées. Reste le coffre, spacieux, mais au seuil un brin trop haut. Bien entendu, la banquette arrière est rabattable 1/3 – 2/3, mais ne forme pas de plancher plat.
JINBA ITTAI
Jinba Ittai, ou la symbiose entre le cavalier et son cheval. Ça, c’est le discours marketing pour nous assurer que la Mazda 2 fait corps avec son conducteur. Et sur la route ? Bon sang, c’est vrai ! Formidablement agile, la petite polyvalente de Mazda nous a fait étalage d’un savoir-faire impressionnant sur les cols catalans escaladés avec le pied dans le phare ! Incisive du train avant, elle peut à la demande, enrouler du train arrière si le conducteur en fait la demande.
Les amateurs de conduite y trouvent largement leur compte, d’autant que les commandes sont parfaitement calibrées, direction et commande de boîte en tête. Un régal ! Quant au moteur, sa respiration libre le rend nettement plus réactif et plus… naturel que ses concurrents dopés par turbo. Question prestations, il assure correctement : le 1.5l 75 chevaux, souple et lisse sur toute la plage de régimes, satisfera largement une clientèle urbaine. Pour qui doit à l’occasion grimper sur des axes rapides, la version 90 chevaux ajoute un supplément de punch passé les 3.000 tr/min.
Tarifs
Les prix s’échelonnent de 12.990 € (1.5l 75 ch Skymove) à 19.240 € (1.5 diesel, Skydrive, Play Edition). Comme toujours avec les voitures du soleil levant, on relève peu d’options au catalogue et la personnalisation est limitée par des niveaux de finition assez inflexibles.
Conclusion
Mazda nous prouve une fois encore qu’il a l’étoffe des plus grands. Avec cette nouvelle 2, aucun compromis n’a été fait : que ce soit sur le plan dynamique, des émissions, ou bien encore de l’équipement technologique, cette nouvelle venue se hisse tout simplement au sommet de son segment. On connaît sans doute plus ludique dans la présentation et les possibilités de personnalisation, mais telle qu’elle nous est présentée, la 2 impose le respect par son homogénéité et son sérieux de fabrication.