La berline sportive à 4 portes est apparue en 2003, puis a conquis le segment haut de gamme. Les BMW Série 4 et 6 Gran Coupé, les Audi A5 et A7 Sportback - même si Audi parle de coupés à cinq portes – ont rapidement suivi dans son sillage. Les constructeurs généralistes ont également été séduits par le concept : Volkswagen avec la (Passat) CC et maintenant l'Arteon, et même Peugeot a récemment avec la nouvelle 508. Après la deuxième génération en 2010, Mercedes trouve maintenant le temps pour la troisième génération.

Concept

La troisième génération est immédiatement reconnaissable en tant que CLS. La ligne de toit basse et les surfaces vitrées limitées en sont pour quelque chose, tout comme la ceinture de caisse incurvée et les portes sans encadrement. Dans le même temps, Mercedes a profité de cette troisième génération de CLS pour introduire son nouveau langage stylistique. Les Mercedes modernes se reconnaissent aux phares plus étroits et plus acérés qui traversent les flancs et aux feux arrière à angles vifs. La Mercedes Classe A a également adopté ce langage.

Dans l'ensemble, l'extérieur évolue relativement prudemment mais dans l’habitacle, l'évolution fait presque place à une révolution. La génération précédente de la CLS était restée un peu trop longtemps au catalogue, de sorte que son tableau de bord ne pouvait plus cacher les ravages du temps. Les Allemands y mettent un terme : tout comme sur les Classe E, Classe A et Classe S, la CLS est dotée d'un tableau de bord digital, avec une instrumentation du même tonneau qui s'intègre parfaitement à l'écran multimédia.

Le tableau de bord est joliment dessiné (les ouïes d'aération sont un joli détail) et la finition intérieure est d'un niveau supérieur. Il est dommage que l'écran multimédia n'utilise pas encore le nouveau système MBUX de la Classe A, et que l'ergonomie exige un petit temps d'adaptation, notamment pour les boutons de commande sur le volant.

L'espace intérieur est à la hauteur des événements et la CLS est pour la première fois de son histoire, une véritable cinq places. Le passager central arrière est peut-être un peu à l’étroit, mais les quatre autres bénéficient d’un confort généreux. Le coffre est vaste, avec 520 litres de volume de chargement. Ce volume est extensible vers l'intérieur via une banquette arrière rabattable (selon un rapport 40/20/40). La forme de l’ouverture de coffre est un peu moins pratique, mais il faut pour cela, principalement blâmer le design.

Le banc d'essai

Nous avons fait notre essai avec la 400d, le diesel de pointe. Ce moteur est un tout nouveau six cylindres en ligne, produisant 340 ch et 700 Nm grâce à deux turbocompresseurs. Par conséquent, cette CLS « glisse » jusqu'à 100 km/h en 5 secondes. Sa vitesse maximale est limitée à 250 km/h.

« Glisser » est d'ailleurs le mot juste, car la suspension pneumatique optionnelle de notre voiture d'essai assure un confort de conduite princier. Nous nous attendions à ce que la CLS soit un peu dure sur ses jantes de 20 pouces, mais elle digère facilement les inégalités. Pour compléter la sensation du tapis flottant, elle accuse parfois de légers mouvements de caisse.

Les ambitions sportives de la CLS 400d sont essentiellement perceptibles en ligne droite : le nouveau moteur diesel grimpe puissamment et en musique dans les tours, et réagit en douceur et avec du couple lors des reprises. Dans ce cas, la boîte automatique à neuf rapports a besoin d'un petit temps de réflexion, mais elle ne se trompe pas. Dans les virages, la CLS fait bonne mesure, soutenue qu’elle est par ses quatre roues motrices (4Matic) de série. Mais ses quelque deux tonnes constituent en fin de compte, le principal obstacle en cas de conduite dynamique.

La 400d se sent toujours plus dans son élément sur l'autoroute : le six cylindres bourdonne en silence à l'arrière-plan, mais est toujours prêt à réagir au moindre appel du pied droit, l'amortissement ne répercute pas les inégalités dans l'habitacle, la direction est légère mais précise et avant que vous ne vous en rendiez compte, vous volez à des vitesses criminelles. Sauter sur les freins n'est pas un problème, mais le poids élevé se ressent à nouveau.

Equipement

Nous avons parlé du système multimédia, qui n'est pas encore au même niveau que celui de la Classe A. Néanmoins, la connectivité est extrêmement étendue, les écrans digitaux sont personnalisables et votre smartphone est rechargeable par induction. Ceux qui en veulent encore plus, peuvent opter pour des sièges ventilés et chauffants avec fonction massage, un diffuseur de parfum à l'intérieur, et ainsi de suite. La Mercedes CLS a beaucoup en commun avec la Classe E, y compris son goût du luxe.

Aides à la conduite

En termes d'aides à la conduite, la CLS ne fait pas moins bien que les autres grandes berlines de la gamme Mercedes. De série, elle compte entre autres l'assistance active au freinage en cas d'urgence, l'assistance au changement de voie, la reconnaissance des panneaux de signalisation et l'avertissement de fatigue. La CLS prépare même vos oreilles au bruit d'un impact lorsqu'une collision est inévitable.

En option, un bataillon d’aides à la conduite est disponible pour vous empêcher de conduire votre CLS contre n'importe quoi. Ou que la CLS elle-même, se heurte à quelque chose : le régulateur de vitesse adaptatif avec son assistant dans les embouteillages transforme la Mercedes en une voiture semi-autonome qui roule sur l'autoroute, y compris en ralentissant dans les virages et en changeant de voie lorsque vous actionnez les clignotants. Il faudra toutefois vous occuper du volant.

L’addition

La Mercedes CLS 400d est affichée à 78.650 euros. Elle est équipée de série d'une climatisation automatique, d'un système de navigation et d'une caméra de recul, mais si vous désirez un équipement copieux, le prix augmente comme d’habitude, pour le moins rapidement. Du côté de la concurrence allemande, elle n'est actuellement concurrencée que par l'Audi A7 50 TDI qui, avec 286 ch, est légèrement moins puissante, mais donc aussi légèrement moins chère (69.900,01 euros). La Porsche Panamera de 330 chevaux est un peu plus chère : 93.871,80 euros.

Enfin, Mercedes annonce une consommation moyenne de 5,9 l/100 km et des émissions de CO2 de 156 g/km. Nous avons consommé un litre de plus, soit 6,9 l/100 km.

Le verdict

A la fin de cet essai, nous avons été agréablement surpris par cette Mercedes CLS 400d. En tant que dévoreuse de kilomètres, elle sait convaincre par son confort de conduite élevé, son nouveau moteur diesel à la fois doux et puissant, et son vaste arsenal de sécurité. Si vous voulez profiter pleinement de tout le luxe qu’elle peut offrir, le prix s’envole mais elle place la barre encore plus haut !