Si ce modèle adopte un nouveau nom, c’est surtout pour s’intégrer au mieux dans la nouvelle nomenclature de la marque. Ainsi, « SL » désigne le roadster qu’il est et « C » le positionne dans la gamme, au niveau de la Classe C. D’un point de vue architecture, cela ne change rien : il s’agit toujours d’un cabriolet à deux places, à moteur avant et roues arrière motrices, avec toit en dur rétractable. Une formule qui a fait le succès du modèle depuis… 20 ans déjà !

Facelift ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit là d’un restylage plutôt discret : seule la face avant change vraiment et adopte des phares LED. Pour le reste, rien n’évolue vraiment : on retrouve toujours cette ligne équilibrée et gentiment agressive. Le Pack AMG donne un peu de piment à l’ensemble sans vraiment dénaturer la recette.

Dans l’habitacle

C’est en pénétrant dans la SLC que l’on relève ce qui fait vraiment sa force : un souci du détail et une superbe finition. L’habitacle hyper soigné peut se parer de cuir et de surpiqûres rouges en option, ce qui est du meilleur effet ! En outre, l’habitabilité est très honorable pour deux personnes et si les espaces de rangement sont limités, ils ne le sont certainement pas plus qu’à bord des roadsters concurrents. Nous lui faisons tout de même un reproche : l’accessibilité au coffre, toit replié. Le toit en dur prenant beaucoup de place, il faudra se montrer habile pour accéder aux bagages !

Savoir-vivre

Dans la SLC, les passagers sont choyés. Non seulement par l’environnement, mais également par l’équipement qui leur permettra d’affronter décapoté, les pires événements grâce au chauffage de nuque, de siège et au… chauffage tout court, très performant ! L’isolation aux remous est également d’un très bon niveau, Mercedes ayant prévu à ce titre un système de pare-vent pour le moins original : deux plastiques concaves (ou convexes, selon votre point de vue) basculent derrière les appuie-têtes arrière.

4 cylindres only !

Mercedes rabote ses moteurs ! Si la version AMG passe du V8 au V6, les versions traditionnelles ne comptent plus que 4 cylindres sous le capot, y compris la SLC300, dont le 4 cylindres turbo de 2 litres délivre 245 chevaux. A l’opposé de la gamme, nous retrouvons un nouveau modèle, la SLC180, dont le 1.6 l turbo délivre 156 chevaux. Si la boîte manuelle à 6 rapports est toujours livrée de série, une nouvelle boîte automatique à 9 rapports remplace la précédente unité à 7 rapports. Pour les gros rouleurs, sachez que le diesel est toujours au programme… Mais de cela, nous vous reparlerons plus tard…

4 cylindres hélas ?

Inutile de parcourir plus d’une centaine de mètres pour remarquer à quel point Mercedes a préféré jouer sur le confort de fonctionnement. Notre version SLC200 s’équipe d’un 4 cylindres turbo de 2 litres de 184 chevaux et surtout, doté d’un couple de 300 Nm ! Un moteur costaud sur papier, mais dans les faits, il épate surtout par sa douceur. Voilà qui est un peu frustrant sur une voiture à tendance sportive : ce moteur ne vous éblouira jamais par un caractère rageur ou une sonorité rauque, restant linéaire et assez aphone. Mais gardez tout de même un œil sur le compteur : entre 2.500 et 4.500 tr/min, ça avance tout de même assez fort !

Notre modèle avait accouplé cette unité à une boîte manuelle à 6 rapports. Ici encore, il ne s’agit pas d’un élément sportif : les débattements du levier et un côté un peu accrocheur dans les moments « chauds » ne plaçant pas cette transmission au niveau d’une boîte japonaise. Mais elle reste d’un bon niveau et se veut agréable en utilisation courante.

Comportement sûr

Sur routes sinueuses, la SLC présente un comportement équilibré et un train avant assez incisif. Manifestement capable d’encaisser bien plus de puissance, le châssis digère avec maestria la fougue relative de ce moteur-ci. La motricité est donc au sommet ! Toutefois, décapoté, le constat se ternit : la rigidité est en effet, étonnement décevante avec des montants de pare-brise et un rétroviseur intérieur ayant tendance à remuer sur chaussée en mauvais état.

Confort ?

Equipée du Pack AMG et de jantes à taille basse, notre SLC 200 n’affichait pas un confort de suspension particulièrement moelleux. Mais le confort des sièges, l’excellente ergonomie et la parfaite insonorisation (notamment mécanique), permettent néanmoins de voyager loin en toute sérénité.

Budget

S’il y a déjà une SLC180 à partir de 34.485 €, notre monture frôlait les 40.000 € en prix de base (39.446 €) ! Vous connaissez le refrain, armée de toutes les options, cette SLC voit son tarif rapidement exploser ! A titre de comparaison, BMW propose sa Z4 sDrive20i (184 ch également) à 37.100 € et Audi, sa TT Roadster 1.8 TFSI (180 ch) à 36.100 €. Bref, l’ordre est manifestement respecté… Notez également que ce nouveau modèle apporte de nouveaux équipements, à l’instar de la reconnaissance des panneaux routiers, du freinage anticollision et du système multimédia revu et connecté à Internet.

A la pompe, le 4 cylindres réclame environ 8,5 litres tous les 100 km, du moins, si vous roulez souplement comme la voiture le suggère. Dans le cas contraire, comptez tout de même un minimum de deux litres supplémentaires.

Conclusion

Face à des concurrentes plutôt rageuses et expressives, la SLC préfère jouer la carte d’une certaine discrétion. S’il ne s’agit pas de la plus sportive, la SLC se présente plutôt comme une très belle voiture, soignée et plutôt valorisante. Toutefois, ne la sous-estimez pas : elle aussi, sait exécuter de très belles moyennes sur parcours sinueux ! Hélas, en digne fille de la marque, elle fait payer ses charmes à un prix vraiment costaud…