Ça grandit ces choses-là !

Pas moins de 10 centimètres dans la figure ! Voilà le rallongement de la nouvelle Mini. Pourtant, extérieurement, on ne voit pas grand-chose… On remarque bien que la face avant n’affiche plus les mêmes proportions et que les feux arrière se sont élargis, mais dans l’ensemble, la nouvelle venue ne flanque aucun coup de vieux à l’ancienne. Et c’est tant mieux et cela restera sans doute comme cela pendant de nombreuses générations.

Plus coquette, tu meurs !

Pourtant, Mini n’a pas lésiné sur le maquillage : chrome à gogo, diodes LED optionnelles, toit contrastant de série… Son apparence est capitale ! Dans l’habitacle, on retrouve avec plaisir le même folklore, avec une ambiance unique, pleine de charme et qui relègue immédiatement tout autre habitacle au rayon des chambres froides… Et cette fois, la finition est à l’avenant, avec une ergonomie plus logique que dans le passé. Sauf, peut-être, en ce qui concerne le nouveau pavé tactile.

Le changement, c’est maintenant !

Les changements apportés à l’habitacle sont pourtant manifestes : le compteur de vitesse est désormais sous les yeux, avec un demi-cercle à ses côtés en guise de compte-tours. Quant au « pèse-personne » central, il sert désormais de support au système multimédia. Il se voit également cerclé de diodes lumineuses, qui brillent de couleurs différentes selon que vous chipotiez à la climatisation au volume de la stéréo, voire au mode de conduite…

Tokyo by Night

Et il faut avouer qu’armée de toutes ces loupiotes colorées, de ce mode « Green » présentant un petit poisson dans un bocal se remplissant au fur-et-à-mesure de votre éco-conduite (sic) et de ces touches de chrome omniprésentes, la Mini verse très vite dans le kitsch. La clientèle appréciera sans doute, mais Messieurs, sachez que votre virilité en prendra un sérieux coup !

D’excellentes nouvelles !

A bord, hormis l’ambiance folklorique, on remarque d’emblée les gains en habitabilité. Oui, on sait désormais s’asseoir à quatre adultes dans une Mini, sans trop de concession… A un gros détail près : l’accessibilité aux places arrière reste franchement problématique. Amis qui souffrez du dos, n’accepter une balade que si vous pouvez grimper à l’avant ! Côté pratique, le coffre offre 211 litres, mais propose un double plancher qui permet de disposer d’un plancher plan, sièges arrière rabattus.

De meilleures encore !

Revenons à votre dos : il sera (presque) choyé par la suspension ! Et c’est une grande première : la Mini n’est donc plus le tape-cul qu’elle était. A conduire, pourtant, on se régale toujours de cette sensation de légèreté et d’immédiateté : d’un virage à l’autre, la Mini plonge à la corde d’un bref coup de volant. Vivante et pleine d’entrain, elle reste un régal à mener sur routes sinueuses. Le mode sport enfonce le clou mais transforme la suspension adaptative optionnelle en bout de bois.

Une bonne nouvelle : le train avant et la direction digèrent correctement le tempérament mécanique ! Une moins bonne nouvelle : les freins ne nous ont ni impressionnés par leur mordant, ni par leur endurance.

Moteur !

Mini fait ses adieux au 1.6 essence développé en partenariat avec PSA pour accueillir une unité 100 % BMW. A savoir, un 4 cylindres turbo de 2 litres, délivrant 192 chevaux de 4.700 à 6.000 tr/min et 280 Nm de couple dès 1.250 tr/min. Il en ressort une formidable disponibilité à bas régimes, beaucoup de vigueur à mi-régime, mais un manque d’entrain plus haut dans les tours. Dommage…

Question sonorité, c’est rauque, c’est sportif et ça pétarade au lever de pied sur le mode Sport. Toujours aussi sympa ! Côté transmission, la boîte manuelle à 6 rapports fait très correctement son office et garnit les rétrogradages d’un discret coup de gaz.

Equipement à la pointe !

La nouvelle Mini est toujours à la page. Un interrupteur permet de choisir entre trois “Mini Driving Modes” (Mid, Sport et Green). Ces modes de conduite influencent la réactivité de l’accélérateur et de la direction, ainsi que la gestion de la boîte de vitesses automatique (en option). En outre, Mini a développé de nouvelles aides à la conduite : système anticollision avec détection des piétons, affichage tête haute (en couleurs svp !), régulateur de vitesse actif avec caméra ou encore connexion internet avec Apps.

Tarif

A 25.250 € en prix de base, la Mini Cooper S n’est pas à proprement parler, un « achat raisonnable ». D’autant que la lise d’options est aussi longue qu’onéreuse et… tentante ! Une Mini, c’est comme une Mercedes Classe S : ça s’apprécie avec le plein d’options ! Notre exemplaire comptait pour plus de 10.000 € d’extras. Parmi ces derniers, l’excellente stéréo Harman-Kardon (800 €) nous a ravi les oreilles.

Consommation

C’est l’excellente surprise de ce test. Menée à un rythme assez dynamique, mais toujours avec souplesse, la Mini s’est contentée de peu : 7,4 l/100 km ! Un score remarquable pour les performances et les près de 200 chevaux !

Conclusion

Plus habitable, plus confortable, mieux équipée, la Mini devient enfin très fréquentable au quotidien, sans pour autant perdre en caractère et en tempérament. Un vrai bain de Jouvence, franchement pas donné, certes, dans un monde automobile encore bien souvent trop aseptisé. Cette version Cooper S constitue évidemment le « must », mais notre petit doigt nous dit que la Cooper, avec son nouveau 3 cylindres turbo, sera loin de démériter… Patience, l’essai est prévu pour bientôt !