Le facelift opéré en ce début d’année n’est rien d’autre qu’un lifting de mi-carrière. Point de révolution majeure ici mais plutôt quelques retouches esthétiques, histoire de rester désirable. Et c’est surtout le “visage” du modèle qui a subi quelques coups de bistouri. La Mini troque en effet sa double calandre contre une unique bouche béante, dont le contour descend jusqu'en bas du bouclier. Le pare-chocs adopte désormais la couleur de la carrosserie tandis que les antibrouillards ronds ont été remplacés par deux écopes verticales, qui profitent à l'aérodynamique. Les phares, redessinés, peuvent être commandés en LED ou pourvu d’un éclairage adaptatif, lui aussi à LED. À l'arrière, les feux arborent subtilement l’Union Jack. Le tout est cohérent et résolument chic.
Un 4 cylindres en pleine forme
Flanquée du badge Cooper S, la Mini reçoit un 4 cylindres de 2 litres qui délivre 178 ch pour un couple de 280 Nm (231 ch pour la version John Cooper Works). Notre modèle d’essai était pourvu de la nouvelle boîte Steptronic à double embrayage, qui compte sept rapports. Élaborée par Getrag, elle sied parfaitement à la mécanique qui équipe le modèle. Contrairement à certaines concurrentes, on ne déplore aucune arrivée brutale de couple lors de manœuvres à basses vitesses ou au démarrage. L’ensemble fonctionne avec beaucoup de douceur grâce, notamment, à un système Start/Stop parfaitement calibré. Que cela soit en ville ou sur voie rapide, les rapports s’enchaînent sans brutalité ce qui découle tout naturellement sur une conduite coulée même si, quand on la sollicite, la mécanique peut aussi faire preuve d’une belle vivacité.
Un kart, cheveux au vent
Avec ce duo moteur-boîte réussi, la Mini, même si décapotable, demeure très plaisante à piloter. On profite ici d’un châssis incisif mais aussi d’un train avant dynamique qui s’inscrit parfaitement dans les virages, tandis que le train arrière suit sans broncher. L’amortissement piloté, qui équipait notre modèle, est une option à considérer tant il contribue à l’agrément d’utilisation. Mais ce qui est le plus fun avec le modèle, c’est indéniablement de rouler cheveux au vent. Escamotable en 18 secondes, même en roulant (jusqu’à 30 km/h), la capote en toile, aux propriétés isolantes remarquables et qui peut adopter différentes teintes, disparaît sans crier gare. De quoi profiter du moindre rayon de soleil pour parfaire votre bronzage estival !
Quelques chiffres
Grâce à une technologie optimisée de contrôle des émissions, qui comprend un filtre à particules, la Mini Cooper S, comme ses sœurs à essence, est désormais conforme à la norme d'émission Euro 6d. Forte de ses 178 ch, elle abat le 0 à 100 km/h en 7,8 secondes tandis qu’elle est à même de pointer jusqu’à 219 km/h. Pour ce qui est de la consommation de cette version, nous avons relevé une moyenne de 7,5 l, ce qui est en soi raisonnable vu les très bonnes performances de l’engin. Enfin, au rayon des émissions de CO2, Mini annonce une valeur de 157 g au kilomètre (141 g/km avec la boîte manuelle).
Technologies embarquées
La dernière mouture de la Mini hérite aussi d’un arsenal technologique impressionnant. Les festivités commencent avec un nouvel affichage graphique, qui apparaît sur un petit écran placé derrière le volant, en lieu et place des compteurs habituels. L’ensemble, qui se distingue avec des symboles et du texte blanc sur de nouveaux fonds de couleur, a un aspect à la fois soigné et moderne. Un autre écran, placé sur la console centrale, reprend pour sa part les fonctions de connectivité, d'audio et de navigation. Le tout est compatible avec le CarPlay d’Apple mais pas avec Android Auto... Dommage. Enfin, un pack optionnel, dénommé Technology, comprend les services de conciergerie, l’affichage tête haute, le Bluetooth avec recharge du téléphone par induction ainsi que le système audio Harman Kardon.
Une application dédiée est également de la partie. Elle permet aux conducteurs de contacter son véhicule à tout moment, par exemple pour connaître le niveau du réservoir ou pour d’ores et déjà encoder un itinéraire dans le système de navigation. Les rendez-vous de service peuvent également être organisés de manière très pratique à l'aide de cette application. Enfin, elle permet de partager son véhicule avec d’autres conducteurs qui disposent eux aussi de cette interface.
La personnalisation à son paroxysme
Si, dans le passé, les Mini faisaient partie des véhicules les plus personnalisables, sachez que les derniers modèles poussent le bouchon encore plus loin ! Différents packs permettent d’habiller votre voiture comme bon vous semble. Nouvelles teintes de carrosserie combinées à d’autres couleurs pour le toit (en ce compris pour la toile du cabriolet), nouvelles jantes en alliage léger, coques de rétroviseurs, bandes pour le capot ou encore quatre finitions intérieures, les combinaisons sont quasiment infinies ! À condition bien sûr d’ouvrir son portefeuille, sachant que le prix du véhicule (32.350 € pour la Cooper S) peut rapidement gonfler de plus de 10.000 € avec certaines options !
Notre verdict
Un été particulièrement maussade nous a permis de constater qu’une Mini cabriolet, c’est aussi sympa quand il fait moche ! Dynamique, bien insonorisé, confortable et fun à conduire, le modèle n’a rien perdu de sa superbe. Et son récent lifting n’y change rien : la Mini demeure plus que jamais un objet de désir pour bon nombre de quidams. Et si vous pensez que rouler en décapotable implique une série de sacrifices pratiques et logistiques, il n’en est rien, du moins avec la Mini. En effet, si le coffre n’affiche que 215 litres en configuration quatre places, sa capacité monte à 661 litres une fois les sièges arrière rabattus. Un vrai petit break ! Bref, vous n’avez plus aucune excuse pour ne pas craquer !