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Les amateurs de petites bombes le savent : les lettres « GP » ont déjà signé deux générations de Mini sportives produites en édition limitée à 2.000 exemplaires en 2006 et en 2013. La troisième du nom augmente cette fois le curseur à 3.000 unités… Mais ce n’est pas la seule augmentation sensible prévue pour cette troisième mouture !

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306 ch / 450 Nm

La plus impressionnante concerne la puissance délivrée par cette voiture de moins de quatre mètres ! Car si les premières Mini GP du nom se contentaient de « seulement » 218 ch pour se catapulter d’un virage à l’autre, dans ce cas-ci, on dépasse la barre symbolique des 300 ch ! Sous le pied droit, on dispose en effet cette fois de 306 ch et 450 Nm ! Le tout à destination des seules roues avant !

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Esprit compétition

Les ingénieurs n’ont pas lésiné sur les modifications techniques pour « viriliser » le quatre cylindres 2.0 l turbo de la Mini John Cooper Works. Parmi les différentes modifications inspirées par le monde de la compétition, on pointera notamment la présence d’un vilebrequin renforcé, de pistons spécifiques, d’un nouveau turbocompresseur intégré dans le collecteur d’échappement, d’un taux de compression diminué de 10,2 à 9,5, d’une pression d’injection de 350 bars ainsi que d’un carter d’huile spécifique de plus grande capacité. Bref, pas un simple coup de tournevis ! Et cela se ressent dès le démarrage du moteur !

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Il chante au travers de deux sorties d’échappement en inox brossé mat d’un diamètre de 90 millimètres. Et semble ne demander qu’à aller se dégourdir les bielles sur circuit ! Car même s’il n’offre plus des pétarades comme les précédentes GP, nouvelle homologation oblige, il conserve une sonorité profonde et rauque plutôt suggestive.

Radicale

La mutation radicale de la Mini JCW en GP ne se focalise pas uniquement sur le bloc moteur. À l’instar d’une certaine Mégane RS Trophy-R, par exemple, la Mini GP joue en effet également les ascètes en limitant son poids. Exit la banquette arrière et autres accessoires « inutiles » comme l’essuie-glace postérieure par exemple.

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Et puis, bien sûr, il y a aussi toute la panoplie aérodynamique réservée à la version GP qui ne passe pas inaperçue. Outre l’énorme aileron arrière, on pointera surtout les élargisseurs d’aile réalisés en plastique renforcé de fibres de carbone.

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Des éléments qui portent, en outre, le numéro précis du modèle. Si vous croisez prochainement la Mini GP 0313 dans la section petites annonces de VROOM.be, sachez donc que c’est l’exemplaire utilisé (malmené ?) par la presse !

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Semi-slick

Autre caractéristique notable de cette Mini GP : la possibilité d’opter pour des pneus semi-slick signés Hankook. Des Ventus TD que l’on va adorer… détester ! Car s’ils magnifient clairement le comportement de cette Mini explosive en conduite soutenue (et lui assurent une étonnante motricité), il faut bien reconnaître qu’ils sont aussi une source d’inconfort sonore indéniable « au quotidien ». Sur les grands axes, on a en effet l’impression qu’un hélicoptère évolue en rase-motte juste au-dessus de la voiture… Mais bon, Mini promettait un « caractère exclusif et sans compromis » !

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À l’ancienne !

Même constat côté comportement dynamique ! Cette Mini GP rappellera rapidement aux « pilotes du dimanche » qu’une vraie voiture de sport ne se conduit pas nonchalamment avec une seule main sur le volant !

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Pourquoi ? Car les 450 Nm qui déboulent sur le seul train avant dès 1.750 tr/min couplés à un différentiel autobloquant au calibrage agressif et à des liaisons au sol radicales (avec notamment des angles de carrossage augmentés) nécessitent de tenir fortement le volant lors des fortes accélérations. Et encore : une « bonne poigne » n’est pas toujours suffisante pour éviter au nez de la Mini GP de sniffer de gauche à droite en pleine charge !

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Si cette difficulté de tenir le cap en ligne droite pourra en déstabiliser plus d’un lors d’une première courte prise en main, la Mini GP s’apprécie en revanche dans les enchainements de virages. Elle plonge dans la corde avec une indéniable vivacité et ressert encore la trajectoire lors de la remise des gaz. Voilà qui lui assure des vitesses de passage en courbes assez impressionnantes.

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Bon point aussi pour le calibrage naturel et de ses commandes et l’endurance de ses « gros freins ». Du moins sur des routes ouvertes…

Pas de boîte manuelle ?

Vu le typage « à l’ancienne » de cette Mini GP, l’ensemble aurait pu se compléter avec une bonne boîte manuelle. Une cerise sur le gâteau qui n’est pas prévue. De série, la Mini GP dispose d’une boîte automatique à 8 rapports. Son fonctionnement est « honnête », avec un calibrage même plutôt agressif en mode Sport. Mais pour un usage vraiment radical, les « puristes » préféreront certainement reprendre la main via les palettes.

Combien ça coûte ?

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Vous vous en doutez : les 105 exemplaires prévus pour les marchés belges/luxembourgeois sont déjà tous écoulés depuis longtemps ! Mais, pour information, la Mini GP mise à notre disposition affichait un prix, options comprises, tout rond de 48.000 €. Pour ce tarif, on jouit d’un bolide à la production limitée et capable d’expédier le 0 à 100 km/h en seulement 5,2 s.

Notre verdict

Au premier abord, la Mini GP pourrait surprendre et se montrer « brouillonne ». Mais c’est sous la contrainte qu’elle se magnifie progressivement. Jusqu’à devenir vraiment grisante quand on attaque avec le couteau entre les dents ! Un joujou à l’ancienne qui justifie alors doublement son statut de futur collector !

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