Après un premier zoom ainsi qu’un essai, sans doute commencez-vous à connaître le fameux badge GSe (Grand Sport Electric) d’Opel. Un traitement dont l’Astra n’est pas la seule à profiter puisque le Grandland l’arbore également, mais avec quelques singularités par rapport à la compacte. Des particularités qui rendent le SUV bien différent une fois au volant. Tous comme sur l’Astra, le badge GSe sur le Grandland comprend des jantes et sièges spécifiques ainsi qu’un couvre-chef noir. En supplément, le SUV s’offre également un capot sombre ainsi qu’un diffuseur unique. Pour le reste, c’est un Grandland tout ce qu’il y a de plus classique qui affiche les mêmes défauts et qualités que les autres. Enfin presque…
Le plus puissant de tous !
En plus des quelques particularités esthétiques, notre SUV allemand s’équipe aussi d’une suspension Koni disposant de la fonction FSD (Frequency Selective Damping). Mais contrairement à l’Astra, le Grandland ne perd pas la moindre garde au sol. Les réglages de l’ESP et de la direction ont également été peaufinés pour davantage de dynamisme. Badge sportif oblige, le Grandland GSe se dote du plus gros moteur disponible au sein de la gamme. Il s’agit du 4 cylindres hybride rechargeable de 1,6 litre qui envoie un total de 300 ch et 520 Nm de couple sur les 4 roues. Une motorisation dont il est désormais le seul à profiter pour envoyer ses 1,8 tonne jusqu’à 100 km/h en seulement 6,1 s et pointer à 235 km/h. Quant à sa batterie de 14,2 kWh, elle lui permet d’afficher officiellement 66 km d’autonomie en tout électrique.
Mais aussi le plus ferme
Il ne fait aucun doute que ce GSe est le plus dynamique des Grandland. Il affiche tout de même 300 ch et un meilleur 0 à 100 km/h que certaines sportives ! Mais l’est-il véritablement, sportif ? On n’ira peut-être pas jusque-là… À la différence de sa cousine compacte qui parvient à maintenir un excellent compromis confort/dynamisme, le Grandland GSe paraît tout simplement plus ferme que les autres. Certes, il gère mieux ses appuis en courbe (sans pour autant virer à plat, malheureusement), mais il est également nettement moins confortable ! Et malgré sa garde au sol généreuse, mieux vaut évoluer au pas en ville car la moindre aspérité, plaque d’égout et même le plus petit dos-d’âne se font ressentir dans l’habitacle. Les jantes de 19 pouces y sont peut-être également pour quelque-chose… Quant à sa direction, elle gagne en réactivité et précision, mais reste encore trop peu communicative que pour imaginer attaquer une portion sinueuse de bitume le couteau entre les dents.
Dynamique ? Oui. Mais sportif…
Lorsqu’on coupe le contact, ferme la porte et tire le bilan, il est indéniable que ses évolutions techniques lui permettent effectivement de gagner en dynamisme et en homogénéité. Dommage qu’elles entachent tellement son confort et qu’elles n’aillent pas encore un peu plus loin pour faire de lui un SUV véritablement sportif.
Un tarif pour le moins élitiste
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette finition plus dynamique se veut « haut de gamme » puisque le Grandland GSe se monnaie à partir d’un impressionnant 60.400 € ! C’est un surcoût de plus de 10.000 € par rapport à la confortable version Élégance et son moteur lui aussi hybride rechargeable de 225 ch affichant la même autonomie 100 % électrique. Ce Grandland GSe affiche effectivement de belles prestations et une excellente homogénéité, mais pour ce tarif, la concurrence vient de toutes parts : premium, segment supérieur, SUV véritablement sportif, etc.
Notre verdict
Aucun doute, cette finition GSe fait de ce Grandland un SUV plus dynamique que jamais. Dans cette version, il fait définitivement ses adieux à son côté « pataud ». Malheureusement et malgré son moteur hybride rechargeable de 300 ch, ses évolutions ne sont pas suffisantes pour faire de lui un vrai sportif. Qui plus est, ces dernières se font au détriment de son amortissement devenu nettement plus ferme. De plus, avec un tarif de départ fixé au-delà des 60.000 €, ce n’est pas la concurrence qui manque !