Deviendrait-elle de plus en plus « Golfisée », cette Peugeot 308 ? Avec ces lignes bien nettes et cette silhouette équilibrée, on croirait que la petite fille de Sochaux a carburé à la choucroute ! Ce qui n’est pas déplaisant, cela dit, car à tout prendre, la nouvelle 308 semble plus attrayante que jamais. L’élève dépasserait-il le maître ?
Allégée
A l’instar de ce qui s’est fait avec la 208, Peugeot entend viser juste. La 308 ne gagne pas en dimensions, au contraire même, et elle s’allège de quelque 140 kg, en partie grâce à la toute nouvelle plateforme modulaire du groupe. Et avec moins de 1,2 tonne sur la balance, la 308 est proclamée la plus légère du segment et peut regarder la Golf droit dans les yeux.
Bienvenue
Dans l’habitacle, le progrès en qualité saute aux yeux. On apprécie les lignes épurées de la planche de bord, ainsi que la tablette ajoutant une petite touche très « high-tech » à l’ensemble. Reste ce petit volant toujours trop bas, que nous n’apprécions que modérément. L’instrumentation se voit rehaussée et s’encadre parfaitement dans le champ de vision ou… se présente partiellement masquée par le volant (selon gabarit du conducteur !). On continue le tour du propriétaire avec un compte-tours qui tourne à l’envers et un imposant bouton de volume de radio à l’aspect très premium.
Tout va bien pour tout le monde ?
Si la finition semble avoir réalisé un spectaculaire saut en avant, on n’en dira pas autant de l’habitabilité arrière ! Dans le coffre, les choses s’arrangent, avec un volume très respectable de 435 à 470 litres. La banquette est rabattable mais ne forme pas de plancher plat.
Pas la plus pratique…
Je dois vous avouer que j’ai un peu chipoté au début pour régler la climatisation, la navigation et les autres possibilités multimédia. L’écran central règle tout et la facilité d’usage n’est pas toujours très évidente… On regrette aussi des espaces de rangement relativement étriqués, quoique Peugeot fasse mieux que son adversaire nippon, la Mazda 3.
Confort conforme à la tradition Peugeot !
En revanche, le confort de suspension reste de haut niveau. Peugeot a certes raffermi sa 308, mais dans le dos, tout va bien Madame la Marquise. Les sièges relèvent également le constat global. Toutefois, si la mécanique affiche une belle souplesse, un bourdonnement désagréable à 1.200 tr/min empêche de se prélasser sur le quatrième rapport en ville… Dommage…
Misez sur le plus puissant !
Si la masse allégée laisse présager des performances en forte hausse, sachez que le petit HDI de 92 chevaux est pénalisé par une boîte de vitesse à 5 rapports seulement… A l’étagement franchement long qui plus est ! Bref, on n’en fera pas une fusée question reprises...
Les choses s’améliorent avec le e-HDI 115, plus pêchu et profitant d’une boîte à 6 rapports. Cette dernière affiche toujours un développement long, mais le bilan est évidemment meilleur. On apprécie également le superbe système « stop & start », l’un des plus raffinés du moment. Curieusement, la version 92 chevaux fait l’impasse sur ce dernier.
Comportement routier au sommet !
On commence avec notre version e-HDI, aux belles jantes de 18 pouces. Absolument soudée au tarmac, elle présente un comportement routier dont certaines sportives feraient bien de s’inspirer ! Son train avant semble ancré dans le sol et accepte quasiment tout ! A l’arrière, ça suit sans broncher. Quelle précision ! Notre version 92 chevaux, avec ses plus petites jantes et ses gros flancs perdait un peu en précision, tout en gardant un excellent niveau malgré tout.
Tarifs
La version Access, exclusive au moteur de 92 chevaux, a le mérite de tirer le tarif vers le bas : 20.050 €. A équipement égal, la différence de prix entre les deux versions s’élève à 1.200 €. Une somme modérée, surtout si l’on considère la boîte 6 et le système start & stop. Bref, une fois n’est pas coutume, nous vous conseillons la plus puissante des deux ! La dotation de série s’avère très correcte.
Côté équipement, la 308 fait le plein question sécurité, mais reste à une légère distance de la Golf. Le régulateur de vitesse actif n’agit pas sur les freins, mais se contente de « lever le pied ». Dommage, son utilisation en devient frustrante car très anticipative…
Consommation
Annoncée à 3,7 l/100 km, soit 95 g CO2/km, notre 308 e-HDI 115 picole plus dans la réalité, avec une moyenne de 5,7 l/100 km. Une valeur acceptable, mais pas exceptionnelle non plus. Le moteur HDI 92 chevaux, handicapé par ses rapports trop longs qui demandent de fréquents rétrogradages, a consommé 0,2 l de plus aux cent kilomètres.
Conclusion
Si la Golf reste la référence du segment, la 308 lui oppose des arguments bien à elle, à commencer par une ambiance plus typée et un comportement routier extraordinaire. Assurément, Peugeot nous a concocté là une voiture pour les amoureux de la conduite… Mais pour vraiment en savourer toute l’excellence, nous ne pouvons que vous conseiller la version 115 chevaux, nettement plus agréable. Pour écraser la concurrence, il lui manque cependant une habitabilité digne de ce nom aux places arrière et un équipement plus à la pointe.