GTS signifie Gran Turismo Sport, des initiales apparues pour la première sur la 904 des années 60 ! Plus d’un demi-siècle plus tard, ces trois lettres se retrouvent dans toute la gamme Porsche, y compris sur la plus « électrisante » de toutes : la Taycan.
En version GTS, la voiture électrique de Porsche en profite aussi pour prendre la forme… d’un break ! Porsche lance en effet le traitement GTS sur une inédite carrosserie Sport Turismo de sa Taycan. Mais sachez que le traitement GTS est également disponible sur la berline.
Des changements tout en sobriété
À l’extérieur, cette Taycan GTS conserve une certaine sobriété malgré le pack Sport Design installé de série, des jantes et une multitude de badges GTS spécifiques. Côté pratique, la version Sport Turismo gagne aussi un peu de coffre puisque le volume de chargement évolue dans ce cas-ci entre 446 l et 1.212 l.
Derrière le volant, on retrouve un cocon transpirant la sportivité. Installé bas, bien maintenu par les sièges Sport Plus de série, on contemple une montagne d’alcantara. Des assises au volant en passant par la planche de bord, il est partout ! Cela dit, si le design global de la GTS est plus sportif, ça se joue dans les détails. La vraie différence se fait sous la carrosserie.
Les deux moteurs électriques de la GTS ont été directement empruntés à la grande sœur, la Taycan Turbo. Légèrement « adoucis », ils développent tout de même encore 517 ch et peuvent atteindre les 598 ch une fois le Launch Control activé. Quant aux suspensions ainsi qu’aux roues arrière directrices, elles ont été spécialement paramétrées pour maximiser le dynamisme.
Violement efficace !
Avec quasiment 600 ch et un 0 à 100 km/h annoncé en 3,7 s, forcément, dès que l’occasion se présente, on veut voir ce que ce bolide a dans le ventre ! Et, en effet, les accélérations sont alors d’une violence et d’une efficacité inouïes. Les 3 chiffres sur le compteur de vitesse semblent arriver bien plus rapidement que le temps officiel. Et ça continue de grimper ! En dehors des circuits, il faudra constamment garder un œil sur l’écran qui sert de combiné d’instruments.
Clairement, cette Taycan GTS met la barre haut en termes d’accélération. Mais on l’oublie vite une fois en virage tellement son comportement impressionne. Cette GTS vire en effet à plat, comme scotchée, non, rivetée à la route ! La direction est extrêmement vive et précise. Un petit coup de volant et la courbe est avalée comme si elle n’avait jamais existé. Encore une fois, quelle efficacité !
À 20 ou 120 km/h, c’est pareil
Cette capacité à prendre les courbes avec aisance, elle la doit à son centre de gravité extrêmement bas, voire un peu trop. La seule chose qu’elle n’apprécie visiblement pas, cette Taycan GTS, ce sont les casse-vitesses ! Les plus imposants d’entre eux se passeront au pas, même en rehaussant la suspension avant. Partout ailleurs, elle brille aussi par son confort, malgré un châssis axé vers la sportivité, et un silence qui va de pair avec sa motorisation électrique. Qu’on soit à 20 ou à 120 km/h, cette Taycan est pratiquement impossible à prendre en défaut. Pour la titiller, il faut quitter le bitume public et se rendre sur la piste. Par chance, Porsche avait justement le circuit de Mallorca sous la main pour cette première rencontre…
Elle est à sa place partout !
517 ch, et même un pic à 598 ch, 850 Nm de couple, un 0 à 100 km/h chronométré en 3,7 s et une vitesse de pointe de 250 km/h, ça donne envie de faire quelques tours de circuit. Et cette GTS électrique y est tout à fait sa place ! Le tracé du jour réclame quelques freinages bien appuyés. On peut croire que les 2.295 kg de la berline la handicapent dans cet exercice, mais il n’en est rien. Les tours s’enchainent et la pédale reste consistante.
Une fois dans les virages, l’excellente direction permet de viser avec précision le point de corde. Qu’on soit à l’entrée ou en sortie de courbe, aucun sous ou survirage à l’horizon. Elle ne bouge pas ! L’électronique fait son apparition au parfait moment pour garder tout ça sous contrôle. On ne sent pratiquement pas son intervention ce qui rend l’exercice diablement « facile » et amusant !
Une fois toutes les aides déconnectées, la belle est néanmoins aussi capable de danser. Mais ce n’est pas son domaine de prédilection. Malgré un moteur arrière plus puissant, il faut vraiment jeter l’engin pour initier une dérive. Disons qu’elle sait s’amuser, mais elle préfère montrer son efficacité.
Au volant, on ne sent pas qu’elle dépasse allègrement les 2 t, mais les pneus bien. Ils souffrent de ce poids excessif. On comprend mieux pourquoi Porsche a décidé de lancer la carrosserie Sport Turismo en même temps que la version GTS… il y a de place pour mettre des trains de rechange dans le coffre !
Un peu paradoxale…
Surprise : la GTS affiche la meilleure autonomie de toutes les Taycan ! Comment l’une des versions les plus sportives et les plus puissantes peut-elle revendiquer 504 km par charge ? La batterie de 93,4 kWh n’est pas plus grande que les autres, tout se joue en réalité au niveau du moteur avant. Porsche a retravaillé la programmation de ce dernier pour qu’il fonctionne moins souvent en conduite classique. Et cela profite à toute la gamme ! Si c’est actuellement la GTS qui peut se targuer de la plus grande autonomie, les autres modèles ont également été mis à jour, y compris certains véhicules déjà sur la route. Toutes les Taycan peuvent donc aller plus loin, mais sans que cela n’ait encore été homologué.
À couper le souffle !
Vous l’aurez remarqué, on ne tarit pas d’éloges sur cette Taycan GTS, et au moment de passer à la caisse, on comprend mieux pourquoi. Les Taycan GTS et Sport Turismo GTS débutent respectivement à 134.249 € et 138.352 €. Une sacrée somme à laquelle il faut rajouter plus de 40.000 € d’options pour obtenir les exemplaires dont nous avons pu prendre le volant… Avec de tels tarifs, ce n’est pas étonnant qu’elles soient aussi époustouflantes, ces Taycan GTS…
Notre verdict
Au moment de rendre les clés, on ne voit pas grand-chose à reprocher à cette Taycan GTS. Silencieuse et confortable au quotidien, elle fait également preuve d’une efficacité impressionnante sur la piste. Une vrai GT Sportive. À choisir, on la prendrait en break, histoire de transporter plus de bagages (et de trains de pneus à l’occasion des sorties sur circuit). Mais les tarifs astronomiques restent bien sûr assez dissuasifs…