Tout nouveau, tout beau !

Skoda déboule avec cette nouvelle Fabia revue de la cave au plafond ! Moteurs Euro 6, technologie embarquée, direction, tout est revu pour remettre la Fabia dans le train. Avec une concurrence qui ne baisse jamais les bras, Skoda se félicite donc de pouvoir jouir de toute l’expertise de VW. Quoique si cette nouvelle venue fait appel aux dernières solutions en date, la plateforme, elle, n’est toujours pas dérivée de la sensationnelle MQB qui fait les beaux jours des Golf, A3, Octavia et autres Leon…

Plus anguleuse et… moderne ?

Avec ses angles taillés à la serpe, la Fabia affiche un visage résolument moderne et un brin dynamique. Pour lui donner un soupçon de folklore, il est possible d’opter pour une teinte bicolore, avec un toit contrastant. Dans l’habitacle, on ne parle toujours pas de fantaisie : l’influence germanique est évidente, avec une finition assez soignée (en dépit de plastiques durs au toucher) et un agencement plus rationnel que pittoresque…

Aspects pratiques et habitabilité

Comme toutes les Skoda, la Fabia est truffée de petites astuces et autres rangements bien pensés. L’habitabilité à bord se situe dans la bonne moyenne, avec un coffre assez généreux. Dommage toutefois qu’il soit impossible d’obtenir un plancher plat après avoir rabattu la banquette arrière (en 2 parties). Le conducteur, lui, profite d’une très bonne position de conduite…

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A l’instar de plus en plus de concurrentes, la Fabia « profite » d’un système multimédia capable de dupliquer l’écran de votre smartphone sur l’écran central du tableau de bord. En théorie, cela permet de profiter des applications musicales du téléphone, mais également du système de navigation de ce dernier! Une solution très peu onéreuse au traditionnel GPS embarqué, cher et de toute façon, quasiment jamais retenu par les clients. En théorie donc, c’est super.

En pratique, le système de Skoda ne fait pas mieux que celui des concurrents, Opel et PSA en tête, avec une fiabilité très aléatoire. Clairement, la chose n’est pas encore au point… En guise d’exemple assez cocasse, notre système de navigation refusait tout service, écran noir à la clé, sous prétexte que « cette application ne peut être utilisée véhicule en mouvement » ! Je ne vous raconte pas mon fou rire…

Sachez aussi que ces applications ne sont pas compatibles avec l’écoute de la radio, ce qui rend ce système d’autant plus irritant. Voilà c’est dit, nous n’en voulons pas spécialement à Skoda, car tous les constructeurs utilisant le MirrorLink sont confrontés aux même difficultés. Un peu de patience, le développement suit son cours…

Les moteurs…

La nouvelle Fabia profite d’une gamme complète de nouvelles motorisations, 4 essences et 3 diesels, que nous connaissons déjà de la nouvelle Polo. Voilà qui promet une baisse de consommation allant jusqu’à 17 %, également aidée par la masse en chute de 65 kg. Les moteurs essence (1.0 et 1.2) délivrent de 60 à 110 chevaux, alors que la gamme diesel repose sur le 1.4 TDI développant 75 à 105 chevaux.

Heureusement…

Il n’y a pas que le multimédia dans la vie ! Et comme une voiture, c’est fait pour rouler, roulons ! Et c’est là que déboulent les bonnes surprises. Pour cette première prise en main, nous avons pu nous glisser derrière le volant de la version 1.4 TDI, au 3 cylindres turbo diesel de 90 chevaux, une unité reprise de la Polo faceliftée.

Un moteur plein de couple, pétillant avec sa sonorité typée et qui donne le meilleur de lui-même jusque 3.000-3.500 tr/min environ. Au-delà, le rideau tombe et il est grand temps de passer au rapport suivant ! Menée tambour battant sur des routes de montagne, la Fabia ainsi motorisée se sera contentée de seulement 6,8 l/100 km. Comptez donc une moyenne inférieure à 5 l/100 km en utilisation plus « sage »…

Agréable et confortable

Plus sonore que dans une Polo, le moteur ne vient toutefois pas trop déranger les oreilles sensibles. Et ce n’est pas l’amortissement qui viendra vous brusquer non plus, car la Skoda se révèle très confortable de ce point de vue. Le comportement routier, lui, fait un bond en avant, avec un train avant courageux et une belle homogénéité d’ensemble, même si les suspensions assez souples peuvent engendrer des mouvements de caisse en cas de conduite soutenue sur routes bosselées.

Enfin, sachez que les prix ne sont pas encore connus (on les espère assez serrés !), de même que l’équipement des différentes versions. Reste également à savoir si l’importateur belge se risquera à proposer le « MirrorLink »…

Conclusion

Moins technologique qu’une Polo, moins soignée qu’une Corsa, moins sportive qu’une Clio ou qu’une 208, la Fabia coche néanmoins toutes les bonnes cases pour réussir sur le segment, tout en affichant un bel agrément de conduite. Bref, si elle ne se montre jamais spectaculaire, elle réussit toutefois à convaincre dans tous les domaines, exception faite de la connectivité, trop expérimentale pour être performante... Mais les concurrentes ne font pas mieux sur ce point ! Nous voyons donc en elle une redoutable concurrente et pour tout vous dire, l’une de nos préférées !