On passera rapidement sur les évolutions stylistiques, incluant les pare-chocs avant et arrière, la calandre et les feux arrière. Et si quelques pétulantes teintes rejoignent la palette des couleurs, la Polo respire le sérieux. Une mini Golf, en quelque sorte !
Une gamme complète
La Polo, vous connaissez, il y en a quelques-unes dans votre rue. Mais sachez qu’il s’agit d’une véritable famille, avec des citadines à 3 ou 5 portes, une version aventurière baptisée « Cross-Polo », une « BlueMotion » économique (82 g CO2/km), une sportive GTI (qui passera bientôt à 192 chevaux), une « BlueGT » qui allie sportivité et économie (moteur à désactivation des cylindres et 150 chevaux) et, enfin, une regrettée « R WRC », limitée à 2.000 exemplaires tous écoulés et qui rappelle les succès de la belle en compétition.
Fantaisie ? Non. Equipement ? Oui !
Dans l’habitacle, les changements sont plus notables : volant et instrumentation se voient revus, de même que le nouveau système multimédia, repris de la Golf. L’écran est plus grand et profite d’un capteur d’approche… Tout cela est bien joli, mais le véritable clou du spectacle, c’est le « Mirror Link », un système qui se présente comme le parfait double de votre smartphone, en reprenant l’écran de ce dernier directement sur celui de votre voiture !
Et la liste continue !
La Polo n’en finit plus de chiper des équipements à ses grandes sœurs ! Ainsi, de série, elle offre le dispositif de freinage d’urgence. On note également un système qui freine la voiture après une première collision pour éviter les rebonds, ou encore les phares LED ou le régulateur de vitesse adaptatif ACC en option ! Des équipements uniquement disponibles sur la Phaeton il n’y a pas si longtemps !
CO2 en baisse !
VW propose des nouveaux moteurs conformes aux normes Euro6 et abaissant de plus de 20% les émissions de CO2 ! Pointons les nombreux chamboulements : un nouveau moteur essence de base apparaît (1.0 MPI 60 ou 75 ch, repris de la up!) et un nouveau 1.4 TDI remplace les anciens 1.2 et 1.6 TDI. N’ayez craintes, les puissances sont identiques : 75, 90 ou 105 chevaux. Enfin, le 1.2 TSI essence continue sa route, mais se verra bientôt remplacé par un tout nouveau 1.0 TSI à 3 cylindres de 90 ou 110 chevaux.
Suspensions
Et ce n’est pas tout ! VW s’est également penché sur les suspensions de la Polo, en proposant en option, un amortissement adaptatif permettant de choisir entre le mode « Normal » ou le mode « Sport ». La direction, elle, a profité des enseignements tirés de la nouvelle Audi S1, avec une assistance électrique qui offre un bien meilleur rendu.
Et en pratique ?
Voilà pour la théorie. Passons à la pratique avec l’une des versions d’entrée de gamme, la 1.0 MPI 75 chevaux. Ce petit trois cylindres, armé d’une boîte manuelle à 5 rapports, se destine naturellement à un milieu urbain où il exécute un remarquable travail. Silencieux, il affiche une souplesse étonnante à bas régimes alors que, plus haut dans les tours, sa sonorité frétillante va de pair avec une forme décroissante. Curieux pour ce genre de petit moteur, mais tout à fait adapté au milieu urbain.
Un nouveau diesel bien au point !
Passons à la 1.4 TDI de 90 chevaux. Ici, les performances atteignent évidemment un autre niveau : ce nouveau trois cylindres vibre un peu à très bas régimes, fait résonner une sonorité de crécelle à basse vitesse dans les rues encaissées, mais, une fois dans ses tours, tout rentre dans l’ordre… A se demander s’il y a bien trois cylindres sous le capot ! Sa sonorité crépitante passe tout à fait inaperçue, alors qu’entre 1.500 et 3.000 tr/min, il affiche une forme olympique ! Ici encore, grimper plus haut dans les tours n’a que peu de sens.
Et tant qu’on y est, autant saluer le comportement routier, enfin savoureux, voire ludique. Les changements apportés à la direction portent leur fruit, avec un rendu naturel, alors que le train avant se voit débarrassé de ses mouvements parasites en conduite dynamique. Rigoureuse dans son style et dans sa tenue de route, cette Polo, sans même que le confort n’en souffre !
1.2 TSI
En guise de baroud d’honneur avant sa disparition sous le capot, nous avons effectué un tour au volant d’un modèle équipé du 1.2 TSI de 86 chevaux. Et celui-ci ne s’est jamais montré aussi sympathique : parfaitement aphone, il est exempt de vibration (merci les 4 cylindres) et semble à l’aise sur tous les rapports et à toutes les vitesses. Très rond à basse vitesse, il permet d’oublier le levier de vitesses lors des relances ! Un camarade fort charmant !
Les tarifs
La gamme début à 13.660 € pour la Polo 3 portes en finition Trendline et en association avec le moteur MPI 60 chevaux. Pour le 1.4 turbo diesel 90 ch en finition Comfortline, le milieu de gamme, il faudra compter 18.339,99 €. Des tarifs qui se situent dans la moyenne haute.
Conclusion
Avec deux nouvelles protagonistes sur le segment, qui plus est armées jusqu’aux dents (Renault Clio et Peugeot 208), on croyait la cause de la Polo entendue ! Mais c’était oublier la détermination des ingénieurs teutons qui ont mis le paquet pour remettre leur citadine sur le devant de la scène ! Equipement au sommet, plaisir de conduite, sobriété, motorisations, tout a été revu pour faire face !