Simple !

Sa renommée, la Panda ne la doit pas à ses courbes sensuelles ou à ses performances intergalactiques. Non, l’intérêt de cette petite puce est tout ailleurs. Besogneuse, elle a toujours su se dépenser pour rendre service. Fonctionnelle, la petite napolitaine (nous y reviendrons), l’est donc jusqu’au dernier de ses boulons ! Pourtant, la Panda a appris à arrondir les angles et quitte son design de boîte à chaussures initial.

Simple dans sa présentation, le dessin est néanmoins plus sophistiqué qu’il n’y paraît… La patte italienne est surtout présente à l’intérieur, avec un design tourné vers le cubisme ! Même le volant présente un design carré ! Cubique, mais comique, car l’ambiance donne le sourire, avec le rappel de petits carrés sur les sièges, dans la forme des volants et même… sur le ciel de toit !

Fonctionnelle !

La nouvelle Panda mesure 365 cm de longueur, 164 cm de largeur et 155 cm de hauteur. Bref, si son design se rapproche fort de l’ancienne, la nouvelle venue a grandi de partout ! Fiat n’a donc pas fait de la compacité une véritable obsession, mais cela n’empêche pas la « Nuova Panda » d’afficher les bonnes dimensions pour son domaine de prédilection : la ville !

Petite, mais généreuse, car on reste épaté par l’habitabilité intérieure ! Même les passagers arrière ne sont nullement punis et profiteront d’une garde au toit suffisamment généreuse. Y compris pour les grands gabarits ! Le coffre, en particulier, mérite une palme : de 225 à 260 litres (selon l’inclinaison du dossier de la banquette arrière) et un volume qui grimpe jusque 870 litres. Que de bonnes nouvelles, alors ? Presque, la banquette arrière rabattue forme un véritable obstacle dans le chargement. Plancher plat ? Pas vraiment… Je sais, je pinaille…

Napolitaine !

Italienne, la petite Panda ? Plus que jamais ! Non seulement son style (et particulièrement intérieur) est encore plus parlant qu’un passeport, mais chez Fiat, on a décidé de ramener la production, de l’usine de Pologne à celle de… Pomigliano, près de Naples ! Une usine qui a jadis connu les Alfa Sud, mais qui renaît de ses cendres avec la production de cette Panda. Les investissements ont été copieux, 3000 personnes y travailleront à terme. Et pour l’avoir foulé de mes pieds, je peux vous le garantir, cette usine, c’est du high-tech !

Du frais sous le capot !

Fiat nous l’avait annoncé, la nouvelle Panda bénéficiera elle aussi du petit bicylindre Twin Air, étrenné par la Fiat 500. Et de fait, non seulement elle en reprend la version turbo de 85 chevaux, mais complète la gamme avec une version atmosphérique, ramenée à 65 chevaux. La palette des motorisations est complétée avec l’antédiluvien 1.2 l Fire, qui a probablement connu la chute de Pompéi, mais qui reste fidèle au service. Ce dernier a néanmoins été revisité et développe quelque 69 chevaux.

De mazout, il en sera toujours question avec cette Panda, qui proposera un 1.3 l MultiJet de 75 chevaux. A titre plus anecdotique pour notre marché, des versions LPG et au gaz naturel seront également à l’affiche. Et ce n’est pas tout ! 2012 comptera également une variante à 4 roues motrices !

Elle freine toute seule !

La VW Up! n’est donc plus la seule de son segment à proposer un système de freinage automatique sous les 30 km/h ! La Panda s’y met aussi ! Parmi les autres équipements, notons la navigation Blue&Me-TomTom Live, la stéréo CD/MP3, le toit ouvrant électrique transparent « Skydome » et la boîte robotisée Dualogic en combinaison avec le bicylindre TwinAir.

Nos impressions

On l’a dit, mais je me répète parce que, franchement, ça surprend, tout est carré ! Volant, compteurs, boutons, affichage de climatisation, radio, pommeau de levier de vitesse, tout ! Pourtant, l’ambiance n’est en rien sérieuse, mais verse plutôt dans une convivialité bon enfant. Comme première prise en main, nous avons jeté notre dévolu sur la version Twin Air de 85 chevaux. Le petit bicylindres répond avec toujours autant d’entrain, monte gaillardement dans les tours tout en crépitant – silencieusement - de bonheur. Mais voilà, son couple de 145 Nm est vite mis en défaut lorsque la route se fait montagneuse !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le petit diesel 1.3 MultiJet aligne certes 10 chevaux de moins, mais se montre sensiblement plus à son aise ! La raison ? Un couple plus généreux dès les plus basses rotations ! Enfin, on sent que c’est clairement à partir de 2.000 tr/min que les choses bougent !

Sur le bref tronçon que nous avons emprunté, il est difficile de porter un jugement définitif sur le confort. Mais ce dernier apparaît tout à fait acceptable (hormis quelques bruits de vent), nettement plus, en tous cas, que sur une Fiat 500 ! Le comportement routier apparaît sain, même si la voiture est sensible à un certain gîte en virage. Combinez ces mouvements de caisse à des sièges manquant de maintien, et vous finirez vite sur les genoux du passager en cas d’itinéraire tourmenté pris à allure soutenue !

Présente au salon de Bruxelles, la Panda sera disponible à un tarif inférieur à 10.000 €.