Les groupes automobiles General Motors (Opel, Chevrolet) et PSA (Peugeot, Citroën) ont décidé de s’associer pour réduire leurs coûts de production. Ils vont effectuer des achats groupés de pièces et développer des plates-formes communes, mais GM devient aussi le deuxième plus gros actionnaire de PSA.

Cette nouvelle alliance se base sur deux piliers. D’une part, les différentes marques de Generals Motors et de PSA partageront des plates-formes, des composants et des modules. Cet accord porte au niveau mondial, mais des projets spécifiques à l’Europe sont prévus. PSA pourrait par exemple fournir de meilleurs moteurs diesel à Opel, qui est en retrait à ce niveau.

GM et PSA se concentrent sur le secteur des petites et moyennes voitures, des SUV et des cross-over. Les partenaires prévoient aussi de développer une plate-forme spécifique aux véhicules à faibles émissions. Les premiers modèles disposant d’une base technique commune sont prévus pour 2016. Pour le client, cet accord ne se remarquera pas au premier coup d’œil, puisque les voitures arriveront toujours sur le marché via le réseau de chaque marque, qui conservera aussi son design spécifique.

Des achats groupés

Le deuxième pilier de l’alliance, c’est la création d’une coentreprise chargée des achats de composants et de services auprès des fournisseurs. Cette nouvelle centrale d’achats aura un budget annuel d’environ 125 milliards de dollars et pourra donc peser sur le marché. D’autres formes de coopérations sont également à l’étude, notamment au niveau du transport ou de la logistique.

Hausse du capital de PSA

Dans le même temps, General Motors annonce qu’il prend une participation de 7% dans le groupe PSA. La firme américaine devient donc le deuxième plus gros actionnaire du groupe français, après la famille Peugeot. Le capital de PSA sera aussi augmenté d’environ 1 milliard d’euros, dont une partie apportée par la famille Peugeot.

De belles économies

L’alliance devrait porter ses premiers fruits dans les deux ans. Les économies sont estimées à 2 milliards de dollars par an d’ici 5 ans, répartis équitablement entre les deux partenaires. Cette bouffée d’oxygène sera bienvenue : PSA a en effet subi une mauvaise année 2011 (92 millions de pertes). Et si General Motors s’en est mieux tiré (5 milliards de bénéfice), sa marque Opel enregistre toujours des pertes. Le constructeur allemand poursuit sa restructuration en cours. Les accords établis entre PSA et d’autres constructeurs (BMW, Mitsubishi, etc.) restent aussi d’actualité.