« Fluidic Sculpture »

A l’opposé de certains constructeurs qui tentent d’imposer un même produit aux quatre coins du globe, Hyundai se soucie de nos préférences et a développé son i30 en Europe. Voilà qui explique le langage stylistique du modèle (baptisé « Fluidic Sculpture »), taillé pour nous séduire. Et de séduction, il en est largement question ! Flancs musclés, regard menaçant (très proche de l’i40), petit fessier remonté, ce coupé est suggestif et incite à en prendre le volant !

Premier abord

Cette allure sportive, l’i30 ne la doit qu’à la simple ablation de ses portes arrière. En effet, les dimensions ne bougent pas d’un poil : 4,3 mètres de long, 1,78 m de large et 1,47 m de haut. Ce qui entraine une bonne nouvelle : le volume utilisable est identique ! Voilà qui se traduit par un coffre et une habitabilité parfaitement décents. Et ce, tant aux places avant qu’arrière !

Finition luxueuse !

Ce qui impressionne, au moment de grimper à bord, c’est la qualité de la finition. Cuir, plastiques moussés et surpiqués, l’ambiance est flatteuse… En revanche, on regrette l’assise fort haute, le ciel de toit clair (sombre, ça fait plus sport !) et le toit ouvrant pas trop éloigné du cuir chevelu pour les plus grands !

Hélas…

Emoustillés par tant de caractéristiques alléchantes, nous avons hâte de faire rugir la mécanique ! Cependant, inutile de s’emballer, car c’est ici que le bât blesse. Hyundai propose deux moteurs essence (1.4i de 100 chevaux et 1.6 GDI de 135 chevaux) et autant de diesels (1.6 CRDi de 110 et 128 chevaux). Seules les boîtes manuelles à 6 vitesses sont retenues. Pas de version sportive prévue pour le moment, donc… Mais la récente présentation de la cousine d’en-face, la Kia Pro Cee’d GT de 204 chevaux, va peut-être bousculer les choses…

En route ?

Pour ce premier galop d’essai, nous avons opté pour le plus puissant des diesels, affirmant 128 chevaux. Au premier contact, on est plutôt heureux d’avoir affaire à un moteur aussi discret et velouté que celui-ci. Pas de brutale explosion de puissance, pas de grognement rugueux, ce diesel est bien éduqué. L’évolution en ville en est d’autant facilitée ! On regrette simplement une visibilité arrière et ¾ arrière entravée par de larges montants C.

Plutôt GT…

Autant le dire tout de go, ne considérez surtout pas cette i30 comme une sportive. Les 128 canassons promis par la fiche technique ne semblent pas dans une forme olympique, et ne délivreront aucune explosion d’adrénaline. En revanche, si l’on considère la chose comme une GT, la i30 devient alors une excellente machine à voyager, reposante grâce à son moteur silencieux.

Saine, sans être jouissive

Même refrain au niveau des trains roulants : certes, la direction peut être réglée sur différents modes d’assistance agissant sur sa consistance, mais le résultat semblera dans tous les cas, relativement artificiel. Un dénominateur commun à quasiment tous les véhicules actuels, cela dit… Le comportement semble assez neutre, mais ne poussera jamais à la franche rigolade. Sans doute moins fine à conduire qu’une Européenne, l’i30 présente cependant un excellent confort de marche. Seuls les bruits de roulement restent un peu en retrait.

Les très bons points !

Commençons la liste des louanges avec la garantie cinq ans, kilométrage illimité ! On enchaine avec la liste d’équipement, comprenant la clé intelligente, les sièges avant chauffants, le régulateur/limiteur de vitesse, le tableau de bord utilisant la technologie TFT… Bref, pas grand-chose à lui reprocher, à cette jolie auto ! D’autant que les émissions de CO2 sont limitées à 108 g/km en diesel (pour les deux moteurs) et à 139 g/km en essence (idem).