Le segment D chez nous, ça signifie environ 73.000 véhicules (13% du marché), un bon 60% de breaks, 20% de berlines. Encore des chiffres? La motorisation la plus populaire (95%) est un diesel d'environ 2.0 L et le segment "Premium" représente environ 28.000 véhicules. On peut encore ajouter que la i40 retrouve, dressées sur son chemin, la Ford Mondeo, la VW Passat, l'Opel Insignia, la Peugeot 508, mais aussi les Mercedes C-Class, Audi A4 et autres BMW série 3. Pour répondre au mieux aux spécificités des marchés européens pour laquelle la i40 est destinée, celle-ci a été pensée ou centre R&D de la marque, à Rüsselsheim, en Allemagne.

Quatre portes, quatre moteurs

La ligne de la Sedan affiche des traits nets, avec une ligne de toit fortement inclinée qui n'est pas sans rappeler un coupé, mais sans dommage pour l'habitabilité arrière. Le style flatte l'œil et l'amour propre de son propriétaire, avec deux sorties d'échappement (sauf sur le 1.6 L essence) et des LED's à l'avant et à l'arrière. Quatre motorisations et trois niveaux de finition se combinent pour diversifier l'offre qui commence avec le niveau Lounge disponible avec les blocs 1.6 GDi et 1,7 CRDi 115. Vient ensuite la finition "Style" qui reçoit toutes les motorisations (1.6 GDi, 2.0 GDi, 1.7 CRDi 115 et 1.7 CRDi 136). La gamme est chapeautée par le niveau "Executive" qui peut recevoir le 2.0 GDi et le 1.7 CRDi 136, les deux seules motorisations disponibles aussi en boite automatique. La i40 Lounge reçoit des anti brouillard, une radio-cd à six haut-parleurs, l'air conditionné, le frein de parking électrique, sept airbags. Le niveau "Style" bénéficie de jantes alu 17", de la climatisation électronique à deux zones, du régulateur de vitesse avec limiteur de vitesse, des capteurs de stationnement.

Equipement généreux, mais de série!

Mais c'est l'Executive la plus généreusement dotée avec le GPS à écran tactile, les phares au xénon adaptatifs, les sièges en cuir, chauffants à l'avant et à l'arrière, ventilés et électriques à l'avant, le volant chauffant, la caméra de recul, l'accès mains libres, les jantes de 18". Chaque niveau peut s'enrichir de différents packs, comme le "Techno Pack" sur l'Exclusive, qui comprend l'assistant maintien de trajectoire avec correcteur électronique, le contrôle de la pression des pneus, le système de stationnement automatique et les airbags latéraux arrière. À l'autre bout de l'échelle, la i40 Lounge peut disposer du "Business Pack" avec des jantes alu de 16", le régulateur de vitesse, les capteurs de stationnement, la clim auto bizone et le capteur de pluie ou le "Business pack Navi" avec en prime la navigation, la caméra de recul, l'accès mains libres et le système audio avec ampli externe et subwoofer. On le voit, la dotation des voitures coréennes met une fois de plus à mal la pingrerie allemande, d'autant que la garantie de cinq ans, sans limitation de kilomètrage et avec assistance dans toute l'europe, reste de mise! Hyundai intervient donc sur le marché Fleet avec de solides arguments, d'autant plus solides qu'avec la nouvelle loi sur les avantages en nature, le prix d'achat tient un rôle prépondérant. Avec des coûts de possession favorables, la i40 se positionne donc très bien sur un marché Fleet très important, puisqu'il s'élève à 65% des ventes dans ce segment.

Tranquille, mais efficace

Nous avons eu l'opportunité de goûter à la conduite de la i40 sur quelques centaines de kilomètres, d'abord avec une Sedan 1.7 CRDi 136 automatique, puis avec une Wagon 1.7 CRDi 115ch à boîte manuelle. Première remarque, puisque nous étions quatre à nous partager le cockpit, une habitabilité sans reproches. De la place pour les jambes et pour la tête, les passagers sont à la fête. L'habitacle respire la qualité, l'équipement et la finition ne souffrant d'aucune critique. Les occupants continuent à se faire choyer par des suspensions réglées pour privilégier le confort. La direction très douce manque légèrement de précision au point milieu, gommant le ressenti. La boîte auto, à priori bien plus reposante à l'usage, ne nous a qu'à moitié convaincu: modérément réactive, elle étouffe un peu le moteur, et son patinage rend celui-ci parfois plus bruyant qu'avec la boîte mécanique. Celle-ci se commande avec un levier ou débattement précis et court, au contraire du rapport de démultiplication, comme d'habitude bien trop long. La consommation reste par contre très raisonnable, tournant autour des 6 litres/100 pour un trajet parcouru principalement sur autoroute, entre 120 et 140 compteur. Bien finie, généreusement équipée, la i40 se montre accueillante et facile à vivre. Son châssis et ses performances n'inciteront guère à jouer mais, sans esbrouffe, elle pourra satisfaire la majorité d'entre nous, avec en prime la sérénité qu'apporte sa fiabilité.