Vroom.be : Citroën a les nouvelles C3 Aircross et C4 Cactus, Peugeot, les 3008 et 5008. DS a enfin son DS 7 Crossback. Êtes-vous satisfait de l'offre actuelle de PSA ?

Stéphane Levi: "Nous sommes satisfaits car nos clients sont satisfaits. Aujourd'hui, nous travaillons sur une forte offensive SUV : Peugeot est la deuxième plus grande marque sur le marché européen des SUV et dépasse les objectifs. Il en va de même pour Citroën : le C3 Aircross fait mieux que prévu dans le Benelux. Le DS 7 Crossback, le premier modèle qui n'est plus basé sur une Citroën, attire des clients d'autres constructeurs de masse, mais aussi de marques premium. Il y a une vraie implication avec le produit. Le DS 7 Crossback ne restera pas tout seul : à partir de l'année prochaine, il y aura un nouveau modèle DS par an."

Vroom.be : Comment le DS 7 Crossback est-t-il reçu ?

Stéphane Levi: "Nous positionnons la marque sur le marché. Nous voulons profiler DS en tant que marque premium. Mais là aussi, la demande dépasse nos attentes. Nous essayons de répondre au mieux à la demande et de réduire au maximum les délais de livraison, car de nombreux clients veulent un DS 7 Crossback personnalisé. Nous voulons aussi démontrer que la marque peut gérer son statut de constructeur premium. "

Vroom.be : La nouvelle année ne fait que commencer. Quels sont les défis et les attentes pour 2018 pour vous et pour PSA?

Stéphane Levi: "Nous voulons naturellement grandir et nous avons maintenant la gamme pour concrétiser cette ambition. Mais surtout, il doit s'agir d'une croissance régulière, comme notre PDG Carlos Tavares l'a mentionné à quelques reprises. Il y a quatre ou cinq ans, nous étions toujours dans une mauvaise passe, mais maintenant nous voulons perpétuer le succès. Ensuite, il y a l'identité de nos marques : nous voulons que Peugeot, Citroën, DS et maintenant aussi Opel soient perçus et appréciés par nos clients comme des marques distinctes. "

Vroom.be : A part avec l'Hybrid4 de Citroën, DS et Peugeot, PSA reste derrière en matière de véhicules hybrides. Comment voyez-vous cela?

Stéphane Levi: "Nous devons être là au bon moment avec la bonne offre. Et cela arrivera aussi. Arriver trop tôt si la demande et l'infrastructure ne sont pas encore prêtes n'a pas beaucoup de sens. Nous voyons que les clients sont prêts lorsque l'infrastructure l’est aussi. Ensuite, je vois également plus loin que les seuls points de recharge : d'autres moyens de transport, comme le covoiturage. PSA travaille déjà sur tous ces thèmes pour pouvoir répondre aux questions de mobilité au bon moment. Nous ferons également quelques annonces importantes lors du salon de Genève. "

Vroom.be : Ensuite, il y a le diesel. Observez-vous une évolution de la demande des clients pour les moteurs essence ou diesel?

Stéphane Levi: "En Europe, en Belgique et au Luxembourg, la prédominance est désormais principalement orientée vers l'essence. Mais nous avons aussi des clients qui disent que le diesel est toujours le moteur le plus approprié pour eux. Nous devons également rester pragmatiques, et avec les moteurs BlueHDi économiques et puissants, nous avons la bonne réponse. Nous continuons à rechercher l'efficacité et nous continuons à travailler sur des moteurs puissants qui répondent simultanément à toutes les normes d'émission actuelles. "

Vroom.be : L'intégration d'Opel dans PSA est-elle un défi?

Stéphane Levi: "Nous sommes confiants. Nous devons d'abord rentabiliser Opel, un problème auquel nous étions nous-mêmes confrontés il y a quelques années. Cela nous rend modestes : on se rend compte qu'Opel n'est pas une mince affaire. Mais PSA a déjà plusieurs marques et peut facilement ajouter une icône comme Opel à son portefeuille. Nos clients se sentent souvent fortement connectés à leur marque. Nous voulons que les clients d'Opel gardent ce sentiment avec leur marque. "

Vroom.be : Comment vos concessionnaires réagissent-ils à l'intégration?

Stéphane Levi: "Ils ne posent pas de trop grandes questions. Ce n'est pas une histoire de « tout-ou-rien », où un concessionnaire devrait avoir toutes les marques dans son showroom demain ou rien du tout. Mais nous examinons l'affaire au cas par cas : si un concessionnaire Citroën ou Peugeot souhaite ajouter Opel à son portefeuille, nous verrons ce qu'il est possible de faire. Tout d'abord, nous voulons que nos concessionnaires continuent à faire des affaires aussi bien que possible, et que chaque marque préserve sa propre identité."