L’Autopilot de Tesla est-il, à proprement parler, un pilote automatique ? La réponse est non, celui-ci ne remplaçant pas un “opérateur humain”. Toujours est-il que Tesla a probablement eu tort de jouer avec les mots, en appelant Autopilot les aides à la conduite embarquées par ses modèles haut de gamme. De quoi convaincre certains qu’en optant pour ce système, ils pourraient lâcher les commandes de leur véhicule et se laisser conduire… À sa décharge, Tesla précise pourtant bien que la fonction Autopilot va de pair avec “une surveillance active de la part du conducteur” et que celle-ci “ne rend pas le véhicule autonome”. Une mention que le constructeur devrait vraisemblablement mieux mettre en évidence.

Une dizaine d'accidents

Onze accidents impliquant l’Autopilot de Tesla ont d’ores et déjà été répertoriés par la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), la sécurité routière américaine. De quoi pousser celle-ci à mener l’enquête afin de comprendre les causes de certains d'entre eux, impliquant des Tesla équipées du système. Et l’autorité de confirmer qu’elle “ouvre une enquête préliminaire sur les systèmes d'assistants à la conduite (Autopilot) et les techniques mises en place pour surveiller, assister et faire respecter l'engagement du conducteur dans la conduite pendant son utilisation”.

Plus concrètement, l’enquête va porter sur les Model S, 3, X et Y ayant entraîné le décès d’une personne et blessé dix-sept. À chaque fois, le véhicule Tesla était équipé dudit Autopilot ou du Traffic-Aware Cruise Control, le régulateur de vitesse de la marque, et l’un d’eux était activé avant l’accident. 

Suite à cette annonce de la NHTSA, le titre Tesla a chuté de 5 % en bourse.