François Piette

27 JUN 2007

Retour aux sources?

En manque d’actualité depuis quelques années, le constructeur transalpin propose cette fois une déclinaison autour d’un thème qu’il a(vait) l’habitude de maîtriser : le mariage du sport et du design.

En tant que journaliste automobile, il est plutôt rare de voir inscrit à son agenda l’essai d’une nouvelle Lancia. Au ralenti depuis quelques années, le constructeur s’est effacé au profit des marques sœurs (Fiat et Alfa Romeo), laissant s’éteindre au passage la flamme qui réchauffait le cœur des passionnés du temps des Stratos, 037 puis Delta Integrale. Cela dit, depuis quelques mois, les représentants de la marque font ce qu’ils peuvent pour attiser quelque peu les braises de ce foyer sous cloche. Les 100 ans de la marque, la présentation de la nouvelle Delta (basée sur la Fiat Bravo, elle sera commercialisée en 2008), et maintenant l’Ypsilon Sport MomoDesign. Vous l’aurez remarqué, dans le nom de baptême de cette nouvelle version, il y a « sport » et « design ». En ce qui concerne ce dernier, c’est Momo qui s’y colle. Habituellement, le Centre de Style MomoDesign crée des casques, montres, lunettes et autres chaussures. Cette fois, ils se sont attaqués à la petite Ypsilon. Outre le nouveau logo de la marque et les quelques retouches chromatiques (quatre teintes inédites et vitres surteintées à l’arrière), on a droit à un habitacle du plus bel effet, mariant le tissu technique et le cuir avec bonheur (à l’exception des sièges, qui manquent de maintien). 1.3 diesel, 105 ch ! On l’a dit : dans cette Lancia, il y a du design, mais aussi du sport. C’est du moins ce qu’affirment les responsables de la marque qui osent par là un positionnement audacieux au regard des faiblesses du comportement routier de l’Ypsilon (prise de roulis excessive, mouvements de caisse mal maîtrisés, sous-virage prononcé). Pour y remédier, Lancia a surbaissé l’assiette générale de la voiture, alors que les tambours arrière font place à un freinage par disques. Le résultat est satisfaisant, mais insuffisant pour faire de l’Ypsilon une voiture de sport. Sous le capot, on a droit (si on veut) à la version 105 chevaux du valeureux 1.3 Multijet. Une version qui offre 200 Nm de couple, soit exactement la même valeur que la version 90 chevaux ! Du coup, on se demande quelle est la raison d’être de cette version survitaminée, même si les performances affichent un léger progrès (0 à 100 km/h en 10,5 secondes et 177 km/h en pointe.
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