C’est une nouvelle rubrique que nous vous proposons sur Vroom : elle sera consacrée aux voitures vedettes de films et de séries télévisées ! L’automobile et le 7ème art, c’est une fabuleuse histoire d’amour, qui s’écrit encore au présent. De fidèle soutien à ennemi cruel, la voiture aura cumulé bien des rôles, volant parfois, au passage, la vedette aux acteurs !

Cette fois-ci, place à une série TV culte : Amicalement vôtre ou, si vous êtes plutôt du genre à lever le petit doigt en prenant le thé à 5 heures, The Persuaders !

Un bref rappel…

Nous sommes en 1971, une seule saison et 24 épisodes… On est loin de l’insolent succès des séries à experts qui pullulent sur nos écrans. Pourtant, en dépit d’une apparition plutôt timide sur nos écrans, cette série est culte ! D’abord, pour son humour, mais aussi et surtout pour son duo charismatique ! Alors ? Si la série a connu un succès relatif de ce côté-ci de l’Atlantique, il faut bien avouer que du côté Yankee, le poisson n’a pas vraiment mordu.

Pour que la sauce prenne, les producteurs n’ont pas hésité à tomber dans le cliché facile qui nous met un Anglais, Brett Sinclair (Roger Moore), issu de la haute aristocratie, en tandem avec un Américain « qui s’est fait tout seul », Danny Wilde (Tony Curtis). L’un cultive autant les traditions que l’autre le pétrole, les fortunes sont colossales, mais l’ennui, mortel. Résultat : ça enquête à tout va pour se divertir. Filles dénudées, endroits paradisiaques et… voitures de rêve au programme !

Aston Martin DBS

Pour un fin épicurien comme Brett Sinclair, il était évidemment hors de question de lui flanquer un gros monstre américain dégoulinant de chrome… Quoique la très noble Aston Martin DBS qui lui est confiée a tout d’un « muscle car » américain, mais à la sauce britannique ! Pedigree, prestance et raffinement se marient parfaitement au tempérament du jeune aristo ! Mais lâchez-lui la bride et ce sont environ 350 chevaux qui déboulent en rang serré sur les roues arrière !

Dino 246 GT

Pour Danny Wilde, flambeur et amateur de clinquant, la Dino est parfaite. Rageuse, criarde, voyante, difficile de ne pas la remarquer. Développée par Ferrari mais privée du cheval cabré pour « manque de cylindres » (il en fallait douze !), la Dino fait figure de parent pauvre, car son petit V6 n’offre que 190 chevaux ! Voilà qui est un peu mince pour concurrencer le pudding britannique qu’est l’Aston. Mais cet espresso serré a pour avantage un moteur arrière qui lui donne un tempérament routier digne d’une ventouse !

Les petites anecdotes…

Dans le tout premier épisode, les deux protagonistes se livrent une lutte serrée sur les routes sinueuses de l’arrière-pays niçois. En dépit de son passé de pilote de compétition et de sa cavalerie supérieure, Brett Sinclair pointe son Aston en même temps que Danny, sa Dino devant l’hôtel. Match nul. Bien sûr, c’est du cinéma… Sauf que si la course s’était réellement déroulée, il n’est pas certain qu’il en aurait été différemment : si l’Aston DBS de Sainclair présentait tous les attributs spécifiques d’une version V8, sous le capot se trouvait encore le vieux six cylindres en ligne des toutes premières versions ! La raison ? Aston voulait promouvoir son nouveau modèle mais n’avait sous la main qu’une vieille 6 cylindres à mettre à la disposition de la production !

Les plaques d’immatriculation méritent le détour également : BS1 pour l’Aston (pour Brett Sainclair) et une immatriculation italienne enregistrée à Modène (chef lieu de Ferrari) pour la Dino… La plaque de l’Aston était évidemment fausse, le véritable propriétaire de cette plaque, un certain Billy Smart, a autorisé la production à en faire usage pour les prises de vue.

Les deux voitures existeraient encore, l’Aston est entre les mains d’un collectionneur anglais. Pour la Dino, il subsiste plus de doutes, mais selon certaines rumeurs, la voiture serait toujours en Italie…