3.000 différences !
Le facelift de cette LS s’apparente presque à une refonte complète, tant les nouveautés sont nombreuses ! Lexus signale ainsi pas moins de 3.000 évolutions qui vont du design à la sécurité active en passant par les équipements de confort. Signalons également que chez nous, la LS fait dans la monoculture hybride avec comme seule version disponible, la 600h. La LS 460 a donc disparu du catalogue.
Un design qui s’affirme
Côté stylistique, la LS reprend la calandre béante des CT 200h et autres GS. Un museau qui semble renâcler avidement le bitume et qui confère une personnalité assez agressive à la proue. Diantre… Pour rajouter une touche technologique, Lexus utilise la technologie LED pour les feux avant, arrière et antibrouillard.
Plus fort encore, histoire de gagner davantage en sex-appeal et contrer ces menaçantes limousines germaniques, Lexus présente une finition F-Sport qui exacerbe sa sportivité, tant dans le style extérieur et intérieur, que dans la technique, avec une suspension rabaissée de 10 mm flanquée de stabilisateurs actifs.
Sécurité active au top !
Profitant déjà de l’assurance que procurent les quatre roues motrices, la LS en rajoute une couche avec sa plus grande rigidité de carrosserie. Le comportement routier évolue également, grâce à une direction personnalisable et au Drive Mode Select qui laisse le choix entre 5 modes de conduite.
Une mécanique unique
Avec son appellation « 600h », on attend logiquement les performances d’un V12 de 6 litres, accompagnées de la frugalité d’un groupe hybride… Et c’est étonnement le cas ! Le moteur thermique retenu est un V8 de 5 litres, à la puissance de 394 chevaux. Le moteur électrique prend le relais lors des déplacements urbains (sur une distance limitée), voire lui vient en aide lorsque le pied droit se rapproche du plancher. Résultat : ce sont quelque 445 chevaux qui déboulent sur les quatre roues !
Tout est dans la boîte !
Comme toute Lexus/Toyota hybride, le groupe électrique fait office de boîte de vitesses, avec un fonctionnement calquant les boîtes à variation continue. Comprenez que lors des accélérations, le moteur se cale sur un régime alors que la poussée se veut linéaire… Un vrai Jumbo Jet routier !
Suprématie absolue
Dans l’habitacle, l’effort mécanique reste imperceptible. La LS se déplace en un souffle, alternant, voire combinant ses moteurs thermique et électrique, sans que le conducteur ne note quoique ce soit. Sous forte charge, le V8 susurre son feulement précipité. Les 445 chevaux catapultent alors la Lexus, mais sans vraiment avoir l’air d’y toucher.
Les réserves sont évidemment très larges, mais le conducteur n’a jamais l’impression de dompter un monstre furieux. Tout est dans l’art et la manière : une poussée continue, mais jamais brutale… Question bonnes manières, cette Lexus a été à bonne école ! Le mode manuel de la boîte, lui, ne sert qu’à accentuer le frein moteur.
Un comportement enfin tranchant
Mais ce qui étonne, c’est que cette Lexus n’incite plus à la paresse derrière le volant, mais réveille le conducteur sur itinéraire sinueux. La LS semble enfin vivante, maîtrise parfaitement ses mouvements de caisse, endigue tout roulis, et refile ses impressions au conducteur via une direction nettement plus communicative. Ça, c’est nouveau, même si l’ensemble n’est pas à confondre avec une légère sportive ! Les freins, quant à eux, répondent toujours présents en dépit de la lourde tâche, mais crissent sous l’effort, si léger soit-il. Peut-être était-ce un phénomène isolé à notre exemplaire…
Un confort suprême
Mais une Lexus LS, toute F Sport soit-elle, se savoure surtout et avant tout sur un tempo plus détendu. Les passagers auront alors l’impression d’évoluer sur un coussin d’air, la stéréo ensorcelle les oreilles par sa très haute qualité et la nouvelle climatisation refroidit l’habitacle sans jamais occasionner de courants d’air. Du bonheur, que les sièges peuvent éventuellement sublimer en offrant une séance de massage. Parfait ? Presque ! Les grands gabarits devront s’abstenir de retenir l’option « toit ouvrant », sous peine d’effleurer le ciel de toit ! De même, on retiendra également un volume de coffre non seulement réduit, mais également fixe ! Tant pis pour les brocantes…
Un équipement pléthorique
Lexus a aussi peaufiné le confort et la sécurité, comme en témoignent entre autres, le climatiseur à 4 zones et 13 capteurs, ainsi que l’avertisseur de sortie de voie avec correcteur de trajectoire qui tient compte de la pente de la route et du vent traversier. De série, le constructeur propose la suspension pneumatique adaptative, les sièges avant ventilés avec mémoire, les capteurs de parking avant et arrière ainsi que la caméra, les quatre sièges chauffants, les phares directionnels intelligents, la navigation sur disque dur, les jantes alliage de 19 pouces, la stéréo Mark Levinson, l’intérieur cuir… C’est Byzance !
Un budget copieux… Mais justifié !
Vu l’équipement, les performances et la technologie embarquée, le prix de 115.200 € paraît tout à fait justifié. La finition F Sport réclame 5.200 € supplémentaires et la « President Line », quelque… 21.550 € ! En version Longue, comptez 139.750 €.
La formidable débauche de technologie sous le capot paye ses fruits en terme de consommation : tablez sur une moyenne d’un peu plus de 10 l/100 km ! Ce qui, vu les performances et la masse conséquente (2,3 tonnes), est réellement surprenant !
Conclusion
Limousine de très haut vol, la LS ne cesse de se perfectionner. Mais si cette perfection pouvait afficher un visage froid et distant sur les précédentes versions, cette mouture-ci grise autant les passagers que le conducteur. Celui-ci trouvera en la LS une alliée idéale, quel que soit l’environnement. Dynamique sur routes tortueuses, d’une sérénité absolue sur autoroutes, douce et propre en milieu urbain, la LS est une ode à la compétence de ses parents ingénieurs. Une merveille de technologie qui brille sur tous les domaines.