En matière de pedigree, peu de marques peuvent rivaliser avec Maserati. Dans les années 50, la firme au trident dominait le monde de la compétition, avec notamment une série de records en F1 établis par un certain Juan-Manuel Fangio ! Sur la route, la 5000 GT était l’une des voitures les plus chères du monde, réservée à une élite qui était prête à dépenser un montant astronomique pour s’en porter acquéreur ! Plus racées, voire soignées que les Ferrari et Lamborghini contemporaines, les Maserati étaient alors considérées comme de véritables chefs-d’œuvre.

On peut d’ailleurs supposer que si la marque n’est pas morte aujourd’hui, ce dernier demi-siècle ayant réservé quelques hauts et de nombreux bas à la firme transalpine, c’est parce que son nom est immortel depuis cette glorieuse époque ! Mais dès lors, pour moins de 10.000 euros, est-il seulement possible d’accéder au mythe ? On se penche sur trois modèles qui entrent dans ce budget !

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1. Maserati Quattroporte IV 2.0

La Quattroporte, chez Maserati, c’est une longue lignée de berlines enflammées qui remontent aux années 60. Il ne faut toutefois pas se fier à l’enveloppe plus bourgeoise et plus familiale : sous le capot de ces 4 portes, on retrouve toujours des mécaniques de pointe et un tempérament volcanique ! La quatrième série de Quattroporte, dessinée par Marcello Gandini, connût un certain succès dans les années 90, notamment dans sa turbulente version V8 biturbo. Celle-ci étant totalement hors de portée de bourse, il faudra nous rabattre sur la version 2 litres. Très rare hors des frontières de son pays natal, cette dernière n’en distille pas moins de fortes sensations, avec son V6 biturbo poussé à 287 chevaux, soit une puissance spécifique exceptionnelle !

Complètement délaissée sur le marché de l’occasion, on en voit de temps à autres à moins de 10.000 euros en Italie. Le marché n’étant pas très enthousiaste en ce moment, n’hésitez pas à rechercher des modèles sensiblement plus chers et plus soignés, quitte à négocier le prix pour le faire tomber dans votre budget ! Et gardez une solide pomme pour la soif : la fiabilité n’est vraiment pas le point fort du modèle… Mais quelle machine !

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2. Maserati Biturbo/Biturbo S

La Biturbo incarne parfaitement le charme et les paradoxes de Maserati dans les années 80 ! A l’époque, Maserati étant en pleine reconstruction : lâchée par Citroën mais rachetée par Alejandro de Tomaso, la marque visait le marché des berlines compactes sportives, alors en pleine expansion ! La proposition de Maserati ne manquait pas d’arguments, du moins sur le papier : une ligne classique mais élégante, une présentation intérieure luxueuse et sous le capot, une pépite : le premier moteur biturbo de série !

Dans notre budget, il faudra vous contenter des premières versions, celles à carburateurs. Baptisées Biturbo, Biturbo S, Biturbo E, voire encore Biturbo ES, ces modèles font appel à un V6 de 2 l (marché italien) ou 2,5 l (export), pour des puissances comprises entre 180 et 205 chevaux ! Enragés, ces modèles se signalent par un tempérament on/off, avec une puissance déboulant comme un seul homme lorsque les turbos se mettent en branle ! Les Biturbo souffrent hélas d’une réputation sulfureuse en matière de fiabilité, complètement… justifiée si elles ne sont pas entretenues par des spécialistes ! Evitez à tout prix les modèles à 5.000 ou 6.000 euros qui vont probablement réclamer des frais pharaoniques pour être remis en état : une fiabilisation d’un modèle peut coûter jusqu’à 15.000 euros ! Choisissez bien…

3. Maserati 422/425i

Si une Maserati Biturbo vous fait de l’œil, nous vous conseillons de vous orienter vers une plus fiable et moins caractérielle version injection. Problème : elles sont alors hors de budget ! Sauf… Si vous vous orientez vers une version à 4 portes, dont la décote est toujours supérieure aux coupés et cabriolets. Au programme du jour, voici donc les Maserati 422 et 425. La première est mue par un 2 l de 223 chevaux, la seconde par un 2,5 l de 188 chevaux.

Toujours aussi sauvage à piloter, ces Maserati sont étonnement délaissées sur le marché de la collection. Plus matures, plus raffinées, mieux construites et surtout, plus constantes dans leur fonctionnement, les 422 et 425 n’en restent pas moins des voitures complexes et exigeantes, qui réclament des soins (très) attentifs.

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