Les ingénieurs d’Hiroshima sont de petits cachottiers. Car on leur avait posé la question, il y a un an : pourquoi ne pas avoir opté pour un toit rigide escamotable sur la MX-5 ? Réponse de l’époque : « nos clients souhaitent un roadster authentique, et la capote en toile nous semble une solution appropriée. » Mensonge, car depuis le début, la MX-5 est conçue pour accueillir un toit articulé en dur. Plutôt logique lorsqu’on sait que les ventes de coupés-cabriolets en Europe ont été multipliées par deux entre 2003 et 2006.
Prouesses technologiques
Voici donc la MX-5 désormais disponible également en version Roadster-Coupé. Mais au fait, qu’est-ce qui différencie ces deux versions, mis à part leur différence de prix de 2.500 euros (ce qui n’est pas plus cher que le hard-top disponible en option sur la version cabriolet) ? Le toit pardi ! Un toit en trois parties dont la construction légère en matériaux composites lui permet de ne peser que 18 kilos en plus que la capote en toile. Au total, renforts de caisse y compris, la MX-5 Roadster-Coupé ne pèse que 37 kilos de plus que la version « standard », ce qui est tout simplement remarquable et permet à la voiture de conserver toute son agilité. Mais les ingénieurs d’Hiroshima ont réalisé d’autres prouesses. Ce toit rigide escamotable est tellement compact qu’il vient se loger derrière les sièges, comme la capote en toile, sans nullement empiéter sur le volume du coffre, qui reste à 150 litres. En matière de volume de chargement, la seule différence réside dans la disparition des espaces aménagés derrière les sièges dans l’habitacle. Enfin, pour en terminer avec les éloges, sachez que ce toit s’ouvre ou se ferme en 12 secondes seulement. Ne cherchez pas, c’est le record absolu. Alors, il est parfait, ce toit ? Pas tout à fait. On aurait en effet aimé que le mécanisme soit entièrement automatique. Or, ce n’est pas le cas : il faut verrouiller et déverrouiller le mécanisme manuellement au plafonnier avant que les moteurs électriques prennent le relais. Ensuite, il est impossible d’effectuer la manœuvre en roulant, même à faible allure, ce qui peut s’avérer utile, dans les embouteillages par exemple.
Quasiment la même
Esthétiquement, en configuration ouverte, il faut un œil aiguisé pour différencier une MX-5 à capote en toile de son homologue à toit rigide escamotable. La hauteur totale de la voiture est supérieure de… 1 cm ! La partie du couvercle fermant le logement du toit a été relevée de 4 cm et, pour conserver l’harmonie, le capot du coffre est plus haut de 2 cm. On note aussi l’apparition d’un troisième feu stop couleur cristal (rouge sur la version à capote en toile). Enfin, les ailes arrière sont légèrement plus proéminentes. Les mélomanes seront également ravis d’apprendre qu’une connexion pour i-Pod a fait son apparition dans la boîte à gants.
On lui pardonne
Côté liaisons au sol, le surplus pondéral de 37 kilos n’a pas nécessité de gros changements. Les combinés ressorts-amortisseurs sont tarés un peu plus fermement et le diamètre de la barre antiroulis avant a légèrement augmenté.
Sur la route, on retrouve avec un plaisir non dissimulé l’équilibre parfait de la voiture (répartition des masses 50/50), la boîte de vitesse rapide et précise dont le maniement reste un régal grâce au petit levier à débattements courts. Heureusement d’ailleurs, car les moteurs (1,8 et 2 litres) sont pointus à utiliser et plutôt creux à bas régimes. On retrouve aussi la position de conduite inconfortable pour les grands gabarits, due à l’absence de réglage en hauteur du siège et en profondeur de la colonne de direction. Mais cette voiture est tellement plaisante à conduire qu’on lui pardonne volontiers ces petits défauts.
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