Qualité toujours au top
La Classe A, on connaît. Son relativement récent lifting semble plaire et donne une allure bien plus dynamique à l’ensemble. On y voit une ligne élégante qui flatte la rétine. Ouvrir la porte ne fait que renforcer cette première bonne impression : les matériaux sont de haute qualité et l’ensemble est sérieusement construit.
Habitude Mercedes pour ne pas dire germanique, l’habitacle ne respire pas vraiment la fantaisie mais inspire le sérieux. Les commandes tombent idéalement sous la main et l’habitabilité est des plus généreuses pour une voiture de ce gabarit ! Même la fonctionnalité est étonnante, avec des sièges aisément rabattables et qui permettent de disposer, une fois repliés, d’un excellent volume de chargement. Si l’on prend le soin (et que l’on dispose des moyens financiers) de faire un détour par la liste d’options, il est même possible de s’équiper des derniers gadgets en vogue. Cela se fera naturellement au prix fort mais sachez qu’une Mercedes ne s’apprécie vraiment qu’avec un niveau d’équipement élevé !
Séance de dégonflage
Jusque là, tout va bien, nous sommes dans un univers Mercedes qui ne semble en rien altéré. C’est sous le capot que les choses se gâtent, avec un 4 cylindres diesel de 2 litres dégonflé à 82 chevaux... Une puissance pas franchement excitante et qui transite par une boîte manuelle à 5 rapports. Inutile de tourner autour du pot, cette déclinaison du moteur se montre franchement insuffisante que pour déplacer correctement la Classe A. La boîte ne fait rien pour arranger les choses, son étagement étant bien trop long. Il ne faudra donc pas hésiter à rétrograder pour bénéficier de relances tout juste correctes. Si ce moteur semble suffisant sur parcours urbain, il s’époumone vite au-delà. Voiture en charge, vouloir dépasser devient un challenge, surtout en côte.
L’agrément de conduite pâtit donc vraiment de ce manque de muscle, surtout que le châssis est naturellement calibré pour encaisser bien plus de puissance. La direction est précise et les suspensions semblent idéalement étudiées. Ajoutons enfin que notre exemplaire disposait d’un « pack sport », avec jantes de 18 pouces et réglages plus fermes, ce qui semble en contradiction profonde avec le caractère paisible du moteur. Mieux vaut donc s’en tenir aux réglages de série et opter pour des jantes plus raisonnables, qui opposeront une plus faible résistance à l’avancement. D’autant plus qu’une voiture aussi haute n’incite pas vraiment à une conduite dynamique.
Le châssis normal devrait également être mieux à même de filtrer avec souplesse les défauts de la surface de revêtement. Mais cela restera ferme dans tous les cas, sans que cela ne devienne vraiment insupportable, ni même franchement désagréable. L’insonorisation est au meilleur niveau, tout comme la qualité de finition et l’ergonomie.
Pas donnée...
La moins puissante des Mercedes n’est pas donnée pour autant et ce sont quelques 18.634 € qu’il faudra débourser pour s’en porter acquéreur. A ce tarif-là, les options restent nombreuses, en témoigne la liste plutôt fournie : système audio (549 €), air conditionné (1.331 €), cuir (1.543 €), jantes alliage (876 €), alarme (524 €),... tout est possible mais se facture au prix fort !
Un dernier petit mot sur la consommation, plutôt élevée : ce sont quelque 7 litres de moyenne qui auront été engloutis tous les 100 kilomètres. Une valeur qui s’explique de par les nombreuses relances que nécessite la mécanique.
Conclusion
Tout dépend de l’utilisation qui est réservée au véhicule : s’il s’agit d’un emploi essentiellement urbain, cette A160 CDI remplira parfaitement sa tâche. L’utilisateur(trice) bénéficiera alors d’un véhicule où les qualités de fabrication et de présentation font parfaitement honneur à la marque. Mais pour des voyages aux longs cours, voyez plutôt les motorisations supérieures : les 82 chevaux manquent franchement de souffle que pour assurer une conduite confortable.