Présentation
A première vue, je dois bien avouer que j’ai eu du mal à distinguer les anciennes des nouvelles Classe A et B. Certes, les faces avant et arrière ont bel et bien été remaniées, mais cela reste assez subtil… Les véritables modifications sont donc techniques et là, Mercedes a clairement joué la carte de l’écologie.
Commençons par une version qui sera bientôt disponible : la A160 CDI BlueEfficiency, qui ne consomme que 4,5 l/100 km. Améliorée d’un point de vue aérodynamique (caisse abaissée, calandre modifiée,…), allégée, montée sur des pneumatiques à faible résistance au roulement et dotée d’une gestion moteur remaniée, Cette Classe A fait valoir une consommation qui a pu être abaissée de 0,4 l/100 km face à la version « standard ». De plus, cette Classe A récupère l’énergie cinétique développée au freinage pour la transformer en énergie électrique et dès lors, recharger la batterie de manière optimale.
Start and stop pour les variantes essence
Les Classe A et B équipées des motorisations 150 (95 ch) et 170 (116 ch) sont équipées d’un dispositif coupant automatiquement le moteur à l’arrêt, lorsque le conducteur passe au point mort tout en enfonçant la pédale de frein. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous, le rival bavarois équipant déjà certains de ses modèles d’un dispositif semblable ? Pas tout à fait semblable, en fait... Ici, l’alternateur fait office de démarreur (système similaire à la « Dynastart » de certaines voitures d’avant-guerre… Avis aux connaisseurs…). Dans la pratique, cela permet un démarrage du moteur sans heurt ni vibration, celui-ci se réveillant comme par magie et sans passer par un grognement souvent disgracieux en provenance du démarreur. Dans la pratique, c’est vraiment bluffant d’efficacité, les phases d’arrêt/démarrage se faisant avec une rapidité et une douceur épatantes ! Le gain en terme de consommation est donné pour 0,4 l/100 km.
Gaz naturel
La Classe B 170 NGT BlueEfficiency s’équipe d’une motorisation bivalente essence/gaz naturel. Face à la B170 classique, sa cylindrée passe de 1,7 l à 2 litres. Mais la puissance stagne à 116 chevaux à 5.750 tr/min et le couple grappille 10 Nm pour culminer à 165 Nm entre 3.500 et 4.000 tr/min. Que ce soit à l’essence ou au gaz naturel, les performances restent identiques, avec un 0 à 100 km/h en 12,4 secondes et 184 km/h en pointe. En revanche, les valeurs de consommations et d’émission de CO2 sont totalement différentes : 7,3 litres d’essence aux 100 km contre 4,9 kg de gaz naturel aux 100 km. Les émissions baissent de manière impressionnante également : de 175 gr/km en essence, la valeur tombe à 135 gr/km au gaz naturel.
Nouveaux équipements
Le clou du spectacle, c’est la nouvelle aide au parking. Bien plus qu’une aide, ce système gare en fait la voiture à votre place ! Ou presque… Une fois un emplacement valable détecté, le système le signale au conducteur via une petite icône sur le tableau de bord. Dès lors, il n’y a plus qu’à confirmer au système d’agir seul, d’engager la marche arrière et de gérer frein et accélérateur. La machine s’occupe de tourner le volant à votre place ! Déjà vu sur les produits du groupe Volkswagen, le système badgé de l’étoile a l’avantage de la compacité : en effet, l’espace de parking doit être d’une longueur supérieure de 1,30 mètre à celle du véhicule, pour 1,40m pour les produits VW.
Parmi les autres nouveautés, notons pêle-mêle le système Comand qui intègre la navigation avec disque dur, une entrée pour les cartes mémoire SD, des commandes vocales,… La connection Bluetooth est également disponible.
Au volant
Notre première prise en main s’est faite au volant de la B 200, équipée d’un 2 litres essence de 136 chevaux. Silencieuse, confortable et remarquablement finie, on regrette l’ensemble moteur/boîte, qui n’est clairement pas à la hauteur du reste. Certes souple et discret, il manque de coffre au regard de sa cylindrée et se voit malheureusement affublé d’une boîte à seulement 5 rapports, qui plus est, à l’étagement trop court. Mais les choses devraient évoluer dans le futur… En revanche, équipée du 200 CDI, le voyage est tout différent : bien plus coupleuse, cette variante profite qui plus est d’une sobriété évidemment supérieure. Que ce soit la Classe A ou la Classe B, l’habitabilité est fort correcte, surtout en ce qui concerne la garde au toit. La finition est au-dessus de tout soupçon mais la présentation est typée germanique : à savoir sérieuse, de qualité, mais dénuée de toute fantaisie… Et dans les petites rues de Berlin, lieu de cette présentation, la compacité et l’agilité de la Classe A font merveille !