Yamaha produit des deux roues, mais pas seulement, et nous sommes contents de les voir développer une gamme nautique plutôt que des machines à coudre, puisque a germé dans le tête de D'Ieteren Sport de convier la presse à une présentation conjointe.
Résultat, nous voici au Touquet, en train de boire…les paroles du staff (qu'est ce que vous allez croire!) qui nous resitue un peu la marque et ses temps forts. Torakusu Yamaha, horloger de son état, répara un jour un orgue, ce qui le poussa à en produire dès 1887. Aux orgues s'ajoutèrent rapidement pianos et harmoniums, d'où les trois diapasons. Yamaha Motor Corporation apparut en 1955; on trouvait alors au Japon 170 fabricants de motos! Les années '60 furent celles du développement technologique: on doit par exemple à Yamaha le graissage séparé Autolube. Première participation en GP en 1961 à l'île de Man, première victoire à Spa en 1963, 1er titre constructeur en 1964 en 250 avec Phil Read. Le premier quatre-temps apparaît en 1970, avec la XS650.
Eclectisme et compétence
Retour du gromono sur le devant de la scène avec la présentation de la XT500 en 1975, avec une victoire au Dakar en 1979. Le premier jet-ski fend les vagues en 1986, le millionième scooter des neiges sort des chaînes en 1997 et les 6.000.000 d'unités hors-bords sont atteints en 2000! Eclectisme et compétence vont de pair. D'Ieteren Sport, fondé en 1995 pour importer Yamaha, gère pour la marque tout ce qui roule, glisse et flotte par l'action d'un moteur frappé des trois diapasons, avec pour complément de l'équipement moto/motard (Pirelli, Metzeler, AGV, Spidi, Sidi, Fieldsheer, …) et plus récemment les bateaux Zodiac, Avon et Bombard. Le meilleur moyen de vendre des moteurs hors bord, sans aucun doute! Nous ne résistons pas au plaisir de nous étendre quelques lignes sur le motonautisme: Yamaha vient de présenter le fleuron de sa gamme, le F350, pour 350cv délivrés par un V8 de 5,3l à commande électronique! Les connaisseurs apprécieront… Croyez-nous, ça pousse velu ! Mais prévoyez tout de même 31.400€ !
Motonautisme
Un petit coup d'œil sur les jet-ski (un joujou que les motards apprécient habituellement) pour admirer le top du top, le FX SHO, animé par un quatre cylindres de 1.812cc compressé et coque en Nanoxcel (gain de 30kg)… 17.400€, mais des performances étourdissantes. Votre serviteur n'a pas osé mettre toute la sauce, tant la sensation de puissance impressionne! Mieux vaut acquérir un peu d'expérience au guidon de modèles plus sages, moins puissants mais moins difficiles à dominer (on s'éloigne guère des vérités motardes…). Grand bain de plaisir et de vagues donc lors de cette présentation, de fou-rires aussi de voir nos collègues moulés dans des combines en néoprène, le regard caché derrière des lunettes "frime"! Mais nous étions aussi conviés à tester les scooters plus terrestres de la marque.
Retour sur Terre
Un marché qui continue à se développer, surtout dans l'Europe du Nord. 597.000 immatriculations en 2006, 604.000 en 2007 et 20% de part de marché pour Yamaha. Le marché belge fait la part belle aux 125, permis oblige, avec une augmentation de 42% en 2007 (4.669 immatriculations). Les plus de 125cc bondissent de 26% (2.451 immatriculations). La gamme 125 débute avec le modeste Vity à 1.990€ quatre temps refroidi par air, roues de 10 pouces, continue avec le Cygnus et le Majesty. Au sommet nous retrouvons le X-Max et sa déclinaison à grandes roues très prisés sur certains marchés, le X-City. Ces deux modèles se déclinent aussi en 250cc. Vous voulez plus, alors jetez un œil vers le Majesty 400, ou sa Majesté le T-Max 500.
T-Max
Le T-Max a fait peau neuve fin 2007, très intelligemment, en préservant ce qui fait sa spécificité. Pas de course à l'armement donc, mais toujours un scoot aux lignes racées et acérées, une finition haut de gamme, un gabarit plutôt mesuré, un châssis extrêmement efficace et un 500cc largement suffisant en toutes circonstances. La clientèle visée semble assez disparate puisque d'après Yamaha, elle provient de motards reconvertis, de nouveaux usagers ou d'utilisateurs de scooters plus modestes. Adopté en masse dans les pays du Sud dès sa sortie (7 ans déjà!) il s'en est vendu plus de 100.000 exemplaires. L'Italie, où sévit la "T-max-mania" (clubs, randonnées, courses) en absorba 18.000 la 1ère année (40 en Belgique). Les dimensions extérieures sont préservées à quelques mm près sur la version 2008, construite dorénavant sur un robuste châssis alu, la fourche télescopique de type moto avec tés inférieurs et supérieurs possède un diamètre de 43mm. Roues de 15 pouces pour plus de stabilité, réservoir de 15 litres, ABS en option, finition de qualité justifient sans doute un prix conséquent de 8.400€, voire 8.900€ avec l'ABS. Pour ce prix là vous pouvez acquérir un X-Max et un X-City 250. Au prix du cc, ça paraît correct…
Promenons-nous
Une petite prise en main dans la station du Touquet et ses environs permet de mieux cerner les personnalités des différents scooters. La palme du confort revient au Majesty, plus logeable. Plus sérieux, plus bourgeois, il ne vous poussera pas au crime. Le X-City, essayé en 250, offre une position plus confortable et naturelle que son petit frère le X-Max. Les grandes roues apportent une plus grande stabilité et certains marchés en raffolent. Le X-City arbore une roue de 16" à l'avant, pour 15" à l'arrière, le X-Max se contentant respectivement de 15" et 14". En sautant de l'un à l'autre, nous ne voyons honnêtement pas l'intérêt du X-City. Le X-Max atteint un tel degré de stabilité, tout en préservant une agilité diabolique, que nous ne voyons pas une seconde l'intérêt de faire l'impasse sur son immense coffre (il engloutit deux intégraux et quelques menus objets) pour le ridicule vide poche dissimulé sous la selle du X-City. Le X-Max paraît d'ailleurs le maître-achat du test tant il cumule les qualités. Redoutablement maniable en ville, il ne recule devant aucune courbe. Son moteur vigoureux suffit toujours en trajets urbains et sa vitesse de pointe le mène à plus de 130 chrono, bien assez pour rejoindre une banlieue pas trop lointaine par l'autoroute. Meilleure vente en 125 sur de nombreux marchés, il donne sa pleine mesure en 250. Des défauts? Oui, un peu, histoire de donner des chances à d'autres: une finition un peu légère et un confort de suspension un peu raide, rançon sans doute de son excellent comportement. Le T-Max séduira les esthètes. Encore plus valorisant, il permet d'envisager un usage plus ambitieux. A son guidon, on n'envie même plus les motards…