Depuis sa renaissance sous finances BMW au début des années 2000, la Mini s’est toujours déclinée en Cabrio. Cette 4e génération ne fait pas exception. Mais, contrairement à la tendance actuelle, point d’ions sous son petit capot : cette nouvelle Mini Cabrio n’embarque que des moteurs à essence. Et, contrairement à ses sœurs tôlées à pile construites en Chine, cette découvrable conserve une âme British, puisqu’elle est assemblée à Oxford (aux côtés des Mini 3 portes essence à toit dur). Ce Cabrio est un modèle unique en son genre, puisqu’on ne pointe plus aucune petite découvrable 4 places à essence à ce niveau de prix depuis la disparition de la Fiat 500C. Le concurrent le plus proche est le Volkswagen T-Roc Cabrio, plus cher et plus haut sur pattes.
Design Mini Cabrio
Un style iconique
On dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Admettons… Mais pourquoi changer de style quand on a un look qui fait tant craquer ? C’est ce qu’ont dû penser les designers de chez Mini. En particulier dans le cas de ce Cabrio, qui conserve des traits vintage abandonnés par ses sœurs à toit dur, comme les feux arrière rectangulaires aux bords arrondis (les autres nouvelles Mini disposent de feux arrière triangulaires). Ce nouveau Cabrio conserve aussi des poignées de portes apparentes (comme sur les nouvelles Mini 3 portes à essence) alors que les électriques s’équipent de poignées affleurantes.
Bref, en surface, ce nouveau Cabrio ressemble assez fort à son prédécesseur... Et c’est encore plus vrai sur le fond puisque la plate-forme technique est reconduite pratiquement sans changement. Côté gabarit, ce nouveau Cabrio évolue donc peu : d’une génération à l’autre, le modèle s’allonge de seulement 3 centimètres (3,88 mètres) et ne prend qu’un centimètre en largeur (1,74 m) et hauteur (1,43 m). L’empattement, lui, n’évolue pas (2,49 m).
En bonne Mini, ce nouveau Cabrio a toujours droit à plusieurs éléments de personnalisation esthétique, à commencer par un choix de 12 teintes extérieures, mais aussi des coques de rétroviseurs de couleur contrastée. En option, la toile de la capote peut aussi toujours se parer d’un drapeau britannique. Et, rassurez-vous, le dessin de l’Union Jack ne s’effacera pas au lavage, puisque le motif est piqué à même le tissu.
Expérience Mini Cabrio
Ambiance néo-rétro
À bord, on retrouve le mobilier des dernières Mini à essence et électriques, recouvert de matériaux et tissus recyclés colorés de bel effet. Un tableau de bord stylé et personnalisable. Malgré plusieurs plastiques basiques, l’ambiance est agréable et tendance. Comme sur les anciennes Mini, on trouve au centre un grand cadran rond façon pèse-personne. Il affiche ici 24 cm de diamètre (9,5 pouces), et est totalement digital (OLED) et tactile. Cette interface pilote un système multimédia moderne et connecté (MINI Operating System 9).
Comme souvent, il faut un petit temps d’adaptation pour s’y retrouver dans les menus, ambiances et mode d’affichage proposés. Et la plupart des fonctions de bord se pilotent via les menus de cet écran central. Mais Mini a tout de même eu la bonne idée de conserver quelques raccourcis physiques pour les fonctions importantes, comme le dégivrage de la lunette arrière ou le désembuage du pare-brise.
On regrette par contre qu’il n’y ait plus de véritable tableau de bord derrière le volant, mais uniquement un affichage tête haute (facturé en option…), permettant d’avoir devant les yeux la vitesse et les indications de navigation, mais pas le compte-tours, par exemple.
GPS à réalité augmentée
La connectivité est soignée et les fonctions Android Auto/Apple CarPlay sont offertes de série. La liaison s’effectue avec ou sans fil, mais l’intégration est moyenne car les infos du téléphone ne s’affichent que sur une petite partie centrale de l’écran. La surface digitale est donc mal exploitée. Dommage… Mais la connexion fonctionne heureusement de manière fluide et rapide. Un chargeur smartphone à induction est également proposé en option (205 €).
Le GPS intégré (offert d’origine) est très compétent et peut se compléter (en option…) d’une fonction de réalité augmentée : des flèches de guidage apparaissent alors sur l’écran projetant la vue de la caméra avant, pour vous indiquer précisément où tourner. Pratique en ville.
Places arrière pour enfants
Pas d’évolution en matière d’habitabilité pour cette nouvelle génération de Mini Cabrio, puisqu’elle reprend la base technique du modèle précédent. Rien à redire à l’avant, où l’on dispose de beaucoup d’espace en largeur. À l’arrière, par contre, c’est moins la fête. D’abord car l’accès est assez acrobatique, mais aussi car l’espace y est réduit pour les jambes et les coudes, tandis que le dossier est implanté de manière trop verticale. Bref, ces deux places arrière sont à réserver aux enfants et n’accueilleront des adultes que pour de courts trajets.
Petit coffre, mais modulable
Comme pour l’habitabilité, le coffre n’évolue pas non plus d’une génération à l’autre. Et son volume reste donc limité, avec 215 litres capote fermée et seulement 160 lorsqu’elle est dépliée. C’est peu pour 4 passagers… Mais si vous n’utilisez pas les places arrière, vous pouvez gagner en volume de chargement, puisque les dossiers de banquette se rabattent en deux parties. L’opération peut même s’effectuer depuis le coffre via deux leviers. Et pour faciliter l’accès à la soute, la partie arrière de la capote peut se relever manuellement de quelques centimètres, via des bras télescopiques. Bien vu.