Le ministre fédéral en charge de la mobilité, Georges Gilkinet, a l’intention de sévir en matière de respect des distances de sécurité entre les véhicules. L’écologiste entend lancer un projet pilote qui consisterait à détecter les automobilistes qui ont tendance à « coller au cul » du véhicule qui les précède et, si c’est le cas, à les sanctionner. Le tout reposerait sur un réseau de caméras intelligentes à même de repérer les conducteurs en infraction. Et le ministre d’expliquer qu’un système similaire existe d’ores et déjà chez nos voisins allemands et que celui-ci a fait ses preuves.
Mais pas de précipitation ! En effet, avant de pouvoir appliquer cet ambitieux projet, il faudra d’abord modifier le code de la route. À l’heure actuelle, ce dernier précise que chaque conducteur est prié de garder « une distance de sécurité suffisante » entre son véhicule et celui qui le précède, sans plus de précision. En la matière, l’édile écologiste entend imposer la règle des deux secondes qui est notamment en vigueur dans le code de la route français. Chez nous, une distance de « 2 crocodiles » devrait donc être respectée par les automobilistes au-delà des 50 km/h.
Voitures autonomes : c’est niet !
Autre annonce du ministre Gilkinet dans les colonnes du journal Het Nieuwsblad de ce mardi : les voitures autonomes ne seront pas autorisées à rouler sur les routes belges ! Outre-Rhin, certains modèles (dont des Mercedes à conduite autonome de niveau 3) sont d’ores et déjà autorisés à circuler sur les autoroutes. Un niveau d’autonomie qui permet notamment au conducteur de lâcher son volant dans certaines circonstances. La marque à l’étoile espérait pouvoir proposer cette technologie en Belgique mais l’autorisation légale ne sera pas accordée. Le ministre de la mobilité a en effet annoncé qu’il n’y était pas favorable. Une déclaration qui a suscité la consternation chez Touring, la réticence dans le chef du ministre décevant l’organisation de mobilité.
Mais on l’a vu avec la 5G à Bruxelles : les nouvelles technologies finissent toujours par s’imposer d’une manière ou d’une autre, que cela plaise ou non aux élus écologistes…