Retour sur le paysage automobile de ce milieu des années 60 : les voitures sont des propulsions à trois volumes pour la plupart, animées par des moteurs en fonte. La 16, elle, proposait des solutions vraiment innovantes, car tirées de… la R4 ! En effet, en proposant des caractéristiques techniques des voitures populaires (pour ne pas dire utilitaires) sur un segment haut-de-gamme, la 16 a inventé un genre… Qui est toujours d’application aujourd’hui !
Dans le détail, on relève en effet : un hayon, une banquette arrière largement modulable, des roues avant motrices, des suspensions à grand débattement et un 4 cylindres entièrement en alliage léger. La voiture, à sa présentation, surprend, mais cela ne l’empêche pas de bien se vendre : elle resta en effet en production jusqu’en… 1980 ! Avec les années, Renault étoffe la gamme, gonfle la mécanique (jusqu’à 83 chevaux sur la TS), enrichit l’équipement qui comptera notamment des vitres électriques (une première sur une voiture française !) et proposera même une boîte automatique en 1969.
Aujourd’hui
Agréable à conduire et animée par un moteur absolument inusable, la 16 craint deux choses : les virages abordés trop rapidement (elle riposte alors en sous-virant spectaculairement) et… la rouille ! Si, il y a une vingtaine d’années, les Renault 16 s’échangeaient contre une bonne bouteille de vin et une solide poignée de main (ou presque…), aujourd’hui, les plus beaux exemplaires peuvent taquiner les 10.000 € ! Un montant finalement raisonnable, pour une voiture aussi importante qui peut encore rendre de nombreux services…