Dans les grandes lignes
Lancée en 2010 dans le monde et en mars 2011 en Europe, la Leaf a rencontré près de 60.000 acheteurs ! Ce qui en fait la voiture électrique la plus vendue au monde ! Voiture révolutionnaire oblige, Nissan se porte très à l’écoute de ses clients et a porté des évolutions en conséquence. On relève ainsi plus de cent changements.
Le client type
De par ses spécificités, une voiture électrique ne s’achète pas sur un coup de tête. Et le client sait manifestement ce qu’il fait, car le taux de satisfaction atteint 93 % ! Le profil, lui, indique qu’il s’agit plutôt d’hommes entre 30 et 49 ans, possédant dans 90% des cas un premier véhicule, au pouvoir d’achat moyennement élevé et prévoyant une utilisation sur environ 60 kilomètres par jour… Si vous vous retrouvez dans ce profil, la suite va sans doute vous intéresser...
Aux goûts des Européens
Bien conscient que les Américains, les Japonais et les Européens ne conçoivent pas l’automobile de la même manière, Nissan a opéré un revirement stratégique ! La Leaf sera produite au plus près du marché visé ! Bonne nouvelle pour nos amis d’outre-Manche, l’usine de Sunderland aura également pour charge la Leaf, en plus de la Qashqai.
Les petites rivières font les grands fleuves
Au rayon des modifications, pointons les jantes de 17 pouces (indisponibles auparavant), les caméras offrant une vue à 360 degrés histoire de faciliter les créneaux, l’autonomie en hausse de 175 à 199 km, le chauffage de 70% moins énergivore, la meilleure habitabilité grâce aux nouveaux sièges, la stéréo Bose, le chargeur désormais localisé sous le capot et le coffre en hausse de 40 litres (soit 370 au total).
Moteur/chargement
Le moteur électrique a les caractéristiques d’un diesel de moyenne gamme, avec une puissance de 109 chevaux et un couple de 254 Nm. Cette dernière valeur est disponible immédiatement, ce qui autorise de bonnes performances : 11,5 secondes pour le 0 à 100 km/h. La vitesse de pointe est limitée à 144 km/h. Quant à la méthode de rechargement, Nissan propose un très large éventail de possibilités, allant de la prise domestique habituelle (10 heures pour une recharge complète), à la prise murale de 16 ou, c’est nouveau, 32 ampères (soit de 8 à 4 heures de temps de recharge), en passant par la recharge rapide en 30 minutes.
Confortable, sûre et relaxante
Conduire une voiture électrique est toujours une expérience fascinante. Le bruit, les vibrations, l’excitation et le stress sont ici, complètement absents. Reposante, la Leaf se faufile sans un bruit au travers des dédales urbains. De l’énergie, il y en a à profusion sous le pied droit et les relances sont vives et généreuses mais pourtant, l’ambiance à bord incite à lécher l’accélérateur.
Dans les cas extrêmes, on relève un comportement sain et nettement moins pataud que dans le passé. Le confort, lui, se situe à un excellent niveau, ne serait-ce que par l’insonorisation magique ! Enfin, soulignons le mode « eco » qui tempère les ardeurs mécaniques et le mode « Brake » qui accentue le freinage régénératif. Quant à l’autonomie, on peut tout à fait tabler sur un rayon d’action de 100 à 150 km en situation réelle. Largement suffisant pour la majorité d’entre nous.
La Norvège, l’Eldorado des voitures électriques
Ce n’est pas pour rien si Nissan a décidé de présenter sa dernière née à Oslo. La Norvège, c’est le paradis des véhicules électriques : c’est d’ailleurs le premier marché en Europe pour ce type de voiture. Tout est fait pour les accueillir : elles peuvent emprunter les voies réservées aux bus, la TVA est « offerte », on compte de très nombreux points de recharge rapide, gratuits qui plus est ! Voilà qui explique le succès de la Leaf : on la retrouve à la 13ème place des ventes en 2012 et à Bergen, deuxième ville norvégienne, elle se situe même à la deuxième place !
En Belgique…
De retour dans le plat pays, le bilan est nettement moins glorieux… Mais que fait le gouvernement ? Quasiment rien : la Wallonie offre un éco bonus de 2.500 €, les entreprises peuvent les déduire à 120 % et l’avantage toute nature est minimale… C’est tout ! La bonne nouvelle, c’est que le nombre de points de recharge devrait atteindre 1.500 unités d’ici la fin de l’année, contre 470 actuellement.
Les tarifs
Trois niveaux de finition sont proposés : Visia, Acenta et Tekna, à des tarifs démarrant à 29.890 € et culminant à 35.290 €. Contrairement à la précédente version, il est désormais possible d’acheter la voiture, mais de louer les batteries. Dans ce dernier cas, le prix est raboté de près de 6.000 € et la location des batteries démarre à 79 € par mois, un tarif évoluant selon le kilométrage annuel et la durée de location.
Conclusion
La voiture électrique la plus vendue au Monde entre dans une nouvelle ère, celle de la rentabilité, ce qui devrait inciter les constructeurs frileux à suivre l’exemple. Voilà qui forcera peut-être notre paresseux gouvernement à enfin considérer honorablement la voiture électrique. On ne peut aller à l’encontre du progrès et il serait grand temps de donner un gros coup de balais dans nos villes infestées de citadines gazolées.