Pour ceux qui n'ont pas entendu parler de Northvolt, sachez qu’il s'agit d'une start-up suédoise qui veut construire des batteries pour véhicules électriques en Europe. L'entreprise, qui a signé avec plusieurs constructeurs automobiles dont Volkswagen et Volvo, vient d'annoncer une avancée majeure dans la production de batteries pour véhicules électriques : elle a réussi à produire des cellules de batterie dont les éléments les plus coûteux - nickel, manganèse et cobalt - sont entièrement récupérés dans de vieilles batteries.

Il s'agit d'une première tentative réussie dans des conditions quasiment dignes d’un laboratoire, mais Northvolt voit les choses en grand : d'ici 2023, la société veut ouvrir une usine qui recyclera chaque année 125.000 tonnes de batteries de VE en fin de vie pour produire de nouvelles cellules. La capacité de production devrait atteindre environ 30 GWh par an, ce qui équivaut à peu près à 380.000 unités de, par exemple, la Volvo C40 Recharge équipée de la plus grande batterie disponible, soit 78 kWh. D'ici 2030, au moins 50 % des cellules de batterie produites par Northvolt devront être fabriquées à partir de matériaux recyclés.

L'annonce de Northvolt est importante car elle réfute un argument souvent utilisé contre les VE : leurs batteries nécessitent beaucoup de matières premières précieuses qui ne sont pas toujours extraites dans des conditions décentes. Mais outre les objections éthiques, l'énorme demande en batteries lithium-ion entraîne également une pénurie de ces matériaux. Le recyclage peut contribuer à réduire le prix des matières premières et donc, à rendre les VE plus abordables.


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