Alors qu’on a plus que jamais besoin d’eux pour approvisionner les magasins d’alimentation mais également les pharmacies et les hôpitaux, les routiers sont parfois bloqués aux frontières entre états européens. Ces dernières heures, on a ainsi pu constater d’interminables files entre l’Allemagne et la Pologne, des embouteillages sur la rocade portuaire à Calais ou encore de gros embarras de circulation aux portes de la Tchéquie et de la Hongrie.
Aucun souci n’est par contre à déplorer au Benelux et dans l’ouest de l’Allemagne. En Italie, les chauffeurs peuvent circuler mais doivent être équipés d’un masque, de gants et doivent avoir quitté le territoire dans les 72 heures.
Cacophonie
Certains pays présentent néanmoins une gestation nettement moins claire, à l’image de la Hongrie, qui a fermé puis rouvert ses frontières aux camions. La Tchéquie, elle, est un jour ouverte, un jour fermée. Ce qui ne va pas sans poser de sérieux problèmes pour les routiers, comme on peut s’en douter. Pire : en Roumanie, les chauffeurs internationaux sont mis en quarantaine durant… 14 jours ! De quoi rendre le processus d’approvisionnement particulièrement complexe.
De son côté, la France a décidé de soumettre les routiers à une série de formulaires à présenter aux frontières. Les camionneurs sont donc priés de produire une attestation qui prouve que leur déplacement est de nature… professionnelle. Et une société de transport d’ironiser : « Comme si un 30 tonnes allait passer la frontière française pour aller y faire du tourisme… » Ambiance !
En attendant, vu le contexte actuel, la Commission européenne vient de lancer l’idée de créer une voie prioritaire destinée aux camions. Une solution d’ores et déjà adoptée aux Pays-Bas et qui semble porter ses fruits. Reste à voir si cette idée sera concrétisée dans les prochaines semaines.