Avec le millésime 2011, le moteur 1.3 CDTI répond désormais aux normes Euro 5 et avance dorénavant des chiffres particulièrement flatteurs. Développant toujours 95 ch, il ne consomme plus que 3,5 litres/100 km, avec des rejets de C02 limités à 94 g/km. Ces résultats sont obtenus grâce à l'intégration de la technologie Start&Stop développée par Fiat. Mais revenons au facelift, axé principalement sur la face avant. Les phares redessinés gagnent en dynamisme, se rapprochant plus de ceux de l'Astra ou de la Meriva, les feux de jour arborent des formes plus dynamiques, joliment étirés aux extrémités du pare-chocs.
Facelift
La calandre en profite pour s'élargir, conférant au visage de la Corsa un petit air sportif qui le fait bien. Notons aussi l'apparition du nouveau logo reprenant l'inscription "Opel" dans le cerclage. Le nouveau millésime introduit par ailleurs une nouvelle palette riche de quinze teintes, dont un élégant "Guacamole", ou des tons plus "flashy" comme le vert Grasshopper, le bleu Aquamarine, ou l'orange Henna, qui viennent compléter le jaune Sunny Melon. L'intérieur évolue discrètement et, outre le sempiternel noir/anthracite, la Corsa propose deux alternatives plus colorées, Steel Blue ou Tabasco Orange, mariées à une console centrale et des moulures décoratives en blanc Pearl. Pour élargir encore l'offre et personnaliser la Corsa, il est loisible de choisir la version Black Edition qui hérite d'un toit noir, de jantes alliage de 16 pouces, de vitres teintées sombres, d'une sortie d'échappement ovale et chromée.
Arc-en-ciel
A l’intérieur, la console centrale est traitée en laque piano, tandis que les décors des ouïes d’aération et le marquage des sièges sport sont assortis à la teinte extérieure. En option, le modèle peut être équipé du châssis sport surbaissé et des jantes noires de 17 pouces. L'option Linea Pack, disponible en neuf couleurs extérieures, se pare de deux bandes blanches ou noires courant sur la carrosserie, du capot au hayon, avec des jantes et des coques de rétroviseurs assorties. Toutes ces offres sont invariablement proposées pour les deux formes de carrosserie, la trois portes à tendance coupé, ou la cinq portes à tendance famille, les deux modèles se partageant le marché belge quasiment à égalité. Terminons ce petit tour d'horizon de la gamme en relevant quelques options rarement vues dans la catégorie, comme le volant chauffant, les phares directionnels adaptatifs, l'assistance au démarrage en côte, le porte-vélos intégré FlexFix (une exclusivité Opel!), ou le nouveau système d'infodivertissement "Touch and Connect", qui remplace les deux systèmes de navigation proposés jusqu'ici.
OPC
Nous avons eu l'opportunité de brièvement prendre le volant de la nouvelle Corsa Ecoflex de 95 ch, ainsi que de l'OPC riche des 192 ch développés par son 1.6 L turbocompressé. Premier contact avec l'OPC, dont nous admirons les sièges de type baquet, développés avec l'aide de Recaro. Le maintien est parfait, et le style particulièrement réussi, tout comme le volant. Le tableau de bord nous laisse par contre un peu perplexe. La banalité des cadrans n'est pas réellement en cause, encore qu'on aurait espéré mieux dans ce modèle plutôt sportif, mais on ne comprend pas vraiment pourquoi le navigateur se situe si bas sur la console, alors qu'il aurait avantageusement pu prendre la place de l'afficheur numérique, au sommet de celle-ci. A se demander si les responsables se contentent de dessiner la planche de bord, sans valider sa disposition par un essai. Il faut complètement quitter la route du regard pour aller puiser une info, et on ne vous parle même pas de manipuler l'écran!
Fausse sportive
Ceci posé, le principe de l'écran tactile nous paraît quand même largement plus convivial que les commandes par boutons. Le reste de l'aménagement intérieur manque particulièrement de fantaisie, ce qui ne doit sans doute pas déplaire à une large frange de la clientèle, tout le monde n'apprécie pas le style déluré de la Mini! Lors de notre prise en mains, nous avons particulièrement apprécié la sensation de facilité dégagée par la Corsa OPC. Tout semble aisé et naturel, et à aucun moment on ne se sent débordé par cette bombinette somme toute fort sage. A contrario, on en viendrait presque à lui reprocher de ne pas témoigner d'un tempérament plus extraverti, tant les 192 ch passent aisément par le train avant. La puissance arrive en effet avec une extrême fluidité, sans la moindre rage. Ce manque de piment frustrera sans doute les sportifs, mais s'avère somme toute plutôt agréable au quotidien, d'autant que le châssis fait preuve d'une belle efficacité en termes de confort.
Ecoflex
C'est ensuite au tour de la Corsa Ecoflex de nous montrer ses talents, toute auréolée de son procédé Start&Stop. L'essai sera trop bref pour juger des progrès en consommation, mais largement suffisant pour déplorer la présence sonore du petit diesel. Mieux vaut avoir le pied léger et rouler tout en douceur: dès que le pied droit se fait plus insistant, le grondement du moteur envahit sévèrement l'habitacle, sans pour autant transformer la Corsa en tigre. La Corsa Ecoflex ne brille en effet pas par une extrême vigueur, mêmes si le froid qui régnait lors de l'essai n'aidait guère à améliorer ses prestations. La Corsa se rattrape avec un châssis équilibré et un habitacle logeable et lumineux, mais on se demande tout de même si le moteur ne s'en serait pas mieux sorti avec une boîte six: une boîte cinq aux rapports allongés pour économiser le carburant a rarement le don de rendre une voiture pétillante…