Plus long, plus large, le Tourer a fière allure et abandonne le style sage de ses prédécesseurs pour une ligne racée, avec des détails stylistiques audacieux comme les phares, partagés avec l'Ampera. À l'intérieur, même plaisir, avec une planche de bord, une console et des contre portes joliment dessinées, et très bien mises en valeur avec la finition Cosmo bi-ton, "Salerno / Morrocana", une combinaison de différents tons de brun qui se marient parfaitement avec la carrosserie "dark Mahogany".

C'est d'ailleurs aussi à l'intérieur qu'Opel a exprimé toute son ingéniosité. Les générations précédentes de Zafira avaient révolutionné le segment avec des assises escamotables sous le plancher, ce qui permettait de passer de 7 à 5 places et inversement, sans le fastidieux (et lourd!) travail de démonter les sièges. Le principe est reconduit, mais largement amélioré. Le troisième rang libère un plancher plat, portant la capacité du coffre à 710 l (en progrès de 65 l) et le deuxième rang rabattu porte la capacité d'emport à 1860 l (+ 40 l). Le deuxième rang a d'ailleurs été totalement repensé. Exit, la banquette, place à l'original système "Lounge Seating", composé de trois assises indépendantes.

Boîte à malices

Grâce à un ingénieux mécanisme, le dossier du siège du milieu s'abaisse et ses flancs pivotent pour former de larges accoudoirs pour les passagers des sièges latéraux. Ceux-ci disposent d'un réglage longitudinal de 28cm, mais ils peuvent en plus coulisser latéralement de 5cm vers l'intérieur de l'habitacle pour dégager plus de largeur aux épaules en un tour de main, transformant le cockpit du Zafira en véritable salon à quatre places. Les attentions continuent avec une trentaine d'espaces de rangement disséminés dans tout l'habitacle, dont la console centrale multifonction.

L'accoudoir central avec compartiment de rangement coulisse sur des rails en alu à la position désirée, tout comme le porte gobelet situé en dessous, les deux éléments coulissant sur leur rails respectifs surplombant l'espace de rangement situé entre les sièges, recouvrant par un volet coulissant. Dans la série boire à malices, n'oublions pas le système de porte-vélo FlexFix de deuxième génération, capable d'accueillir jusqu'à quatre vélos, et dont le basculement pemet d'ouvrir le hayon.

Pièce à vivre

L'habitacle est, de jour, baigné de lumière par le pare-brise panoramique et le voit vitré, par une lumière d'ambiance généreusement diffusée par les contre portes et la console la nuit. Notre modèle en finition Cosmo, généreusement équipé de série, bénéficiait en prime de quelques options rendant le Zafira particulièrement  bien pourvu, avec de nombreuses aides à la conduite, qu'on ne rencontre souvent que sur des modèles bien plus ambitieux.

Citons en vrac l'indicateur de distance signalant toute situation critique risquant de se terminer en accident, l'adaptative cruise control, l'éclairage adaptatif à dix fonctions, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l'alerte d'angle mort, l'aide au parking, le FlexRide qui intervient sur le réglage des amortisseurs, mais aussi de la direction et de la pédale de gaz, les sièges et volant chauffants, le navigateur, les connexions USB et Bluetooth, le cuir, le réglage électrique des sièges.

Dynamique

On en viendrait à s'étonner de ne pas trouver l'accès mains libres. Si les options restent nombreuses, elles paraissent toutefois plus abordables que chez certains autres constructeurs allemands… Flatteur, bien équipé, particulièrement agréable à vivre, le Zafira Tourer ne démérite pas non plus sur le plan dynamique. Avec ses 165 ch, notre CDTi Ecoflex ne manque pas d'allant, même si (air connu) on le préférerait avec des rapports moins longs, une éventualité proscrite par les exigences d'homologation et de consommation réduite. Dommage…

Par contre, la Belgique et sa fiscalité punissent, pour 2 ch de trop, cette motorisation, mais une version 163ch est prévue. Plutôt discret à vitesse constante, le bloc diesel se fait plus envahissant à l'accélération, surtout à basse vitesse. Rien de grave, mais dommage car les efforts d'insonorisation sont par ailleurs bien réels et rendent le Zafira agréable et reposant pour les voyages au long cours. Les suspensions et les sièges dispensent un excellent confort, tandis que le châssis se montre serein en toutes circonstances, même s'il rechigne un peu à la conduite sportive, un contre-emploi pour ce genre de véhicule. Sa placidité s'accommode mieux d'une conduite détendue. Décidément, les Opel se montrent de plus en plus désirables et le Zafira ne faillit guère à la règle!