Depuis septembre 2011, la loi belge autorise en effet les motards de remonter les files d’embouteillage. Toutefois, le code de la route apporte une nuance : « [il est permis] de rouler entre les files de voitures à une vitesse de moins de 50 km/h, à condition que la différence de vitesse entre le deux-roues motorisé et les voitures ne dépasse pas les 20 km/h. » Les motocyclistes doivent pour ce faire, rouler entre les deux bandes de circulation qui sont les plus à gauche.

Gain de temps

Lors d’un essai grandeur nature sur Vroom, nous avions déjà remarqué qu’aux heures de pointe, une moto met à peu près, deux fois moins de temps qu’une voiture pour atteindre sa destination sur un parcours embouteillé. La FEBIAC a fait un comparatif similaire et Stijn Vancuyck, conseillé deux roues à la Febiac, en relate l’expérience : «  Un testeur est parti d’une des communes périphériques de Louvain à scooter pour rejoindre le boulevard de la Woluwe à Bruxelles tandis qu’un autre a pris la voiture et un troisième les transports en commun. La personne à scooter a fait le trajet en 27 minutes, celle en voiture en 48 minutes et celle en transports en commun en plus d’une heure. »

La Febiac tente de convaincre les indécis : « Si 10% des automobilistes passaient de la voiture à la moto ou au scooter sur le trajet domicile-travail, cela engendrerait une diminution de 40% des files. » De plus, la Fédération annonce aussi qu’avec « 10% d’automobilistes convertis en motards, le gain de temps serait de 63% avec "seulement" 706 heures de files par jour. »

Bandes BUS

Les deux roues peuvent également emprunter les bandes de circulation réservées aux bus à condition que le mot « BUS » soit clairement inscrit sur la bande en question. Cette bande doit être annoncée après chaque carrefour par un panneau F17 ou un panneau supplémentaire avec l’image d’un deux roues.

Toutes ces dispositions semblent porter leur fruit, les motards étant ravis de ne plus perdre trop de temps dans les files. De même, l’organisme de mobilité Touring signale que depuis la mise en place de cette loi, très peu d’accidents graves sont à relever.