François Piette

17 AVR 2009

Un ami fidèle

Lancé en 1997 sur notre marché et pionnier du genre, le Renault Scénic a souvent été cité comme référence au sein de son segment. Ses chiffres de vente en attestent ! Renault reprend donc la formule qui a fait le succès des deux modèles précédents, en y ajoutant une pointe de dynamisme en peaufinant les réglages du châssis. En attendant le Scénic traditionnel à 5 places, voici en avant-première, l’essai du Grand Scénic, dans ses versions à 5 et 7 places.

Un design plus lisse

On vous l’accorde, le Scénic II n’était sans doute pas le plus élégant de tous les monospaces. Ses formes anguleuses trahissaient surtout un besoin d’habitabilité maximum. Ce nouveau venu présente des formes plus lisses, avec même un soupçon de dynamisme ! Dans l’habitacle, l’ambiance se veut zen et reposante. La forme élancée du tableau de bord et les commandes situées au centre du véhicule (voire un soupçon trop à droite pour le GPS) participent à la convivialité à bord. De nouvelles teintes chocolatées font leur apparition et l’impression de qualité est réelle.

Fonctionnalité

Roi des espaces de rangement, le Renault Grand Scénic troisième du nom perpétue la tradition en proposant jusqu’à plus de 40 rangements, avec 92 litres au total. Optionnels, les sièges de la troisième rangée se rabattent dans le plancher. Quant à ceux de la deuxième rangée, ils sont extractibles. Si cela nuit à la fonctionnalité (il s’agira de les retirer pour bénéficier d’un volume optimal), cela permet au monospace frappé au losange de gagner en confort, avec des sièges au moelleux supérieur. La Toyota Verso se révèle à ce sujet plus pratique. Autre reproche à formuler à la version 7 places, un plancher de coffre sur deux niveaux.

Un GPS à moins de 500 € !

Parmi les équipements disponibles, ce Grand Scénic propose un GPS développé en partenariat avec TomTom qui entend concilier les avantages de la navigation nomade avec un dispositif personnalisable et qui peut facilement s’ « updater », et ceux d’un système intégré, avec l’absence de câbles et un ensemble inviolable. A l’usage, on n’est certes pas au niveau des performances et de la précision du système Carminat haut de gamme, mais le prix redonne le sourire ! Autre nouveauté sur ce Grand Scénic, une aide au parking sonore et visuelle (via caméra de recul). Le système audio 3D développé par Arkamis a été spécifiquement développé pour ce modèle.

Moteur !

La gamme de moteurs diesel est assez large : on commence avec le 1.5 dCi décliné en 105 ou 110 chevaux. Ensuite, le récent 1.9 dCi se voit également proposé, avec ses 130 chevaux. Enfin, au sommet de la gamme, on retrouve les 2.0 dCi en 150 ou 160 chevaux. Pour l’instant, hormis le 2.0 dCi 150 équipé d’une boîte auto, toutes ces motorisations sont relayées par une boîte manuelle à 6 rapports. Mais Renault promet l’arrivée en 2010 d’une boîte à double embrayage pour ses 1.5 dCi.

En essence, la gamme est logiquement plus réduite : le 1.6 l 110 ch fait figure de modèle d’accès et le 2 l de 140 chevaux, uniquement disponible avec une boîte CVT à variation continue, constitue le haut de gamme. Dernier moteur essence proposé : un tout nouveau 1.4 l TCE de 130 chevaux, qui représente la volonté de Renault de revoir à la baisse la cylindrée de ses moteurs. Le « downsizing » a encore frappé… Et avec un certain bonheur !

Berlinisée…

Renault a entendu proposé un comportement routier de berline à son Grand Scénic en améliorant le feeling de sa direction (discutable) et en peaufinant les réglages du châssis. Et de fait, le Grand Scénic se comporte comme une véritable berline, n’accusant quasiment aucun roulis ! La qualité de filtrage est également impressionnante, ce monospace se jouant des petites irrégularités de revêtement !

Au volant

La position de conduite perd son typage camionnette et se rapproche de celle d’une berline classique. Les commandes sont judicieusement disposées et l’espace habitable ne supporte naturellement pas la critique. Voilà qui met le conducteur dans de bonnes conditions pour entamer cet essai ! Encore un petit mot sur la présentation de l’instrumentation : l’affichage de cette dernière peut changer au gré des envies du conducteur, passant par des mélanges de couleurs parfois discutables mais souvent originaux !

Renault nous a laissé disposer de deux motorisations lors de cette première prise en main : le 2.0 dCi de 160 chevaux et le nouveau 1.4 TCE essence. Et force est de reconnaître que ce dernier tire son épingle du jeu. Relativement sobre, il ne manque pas d’allant en affichant d’honorables prestations. Ses montées en régimes sont vaillantes et s’effectuent avec une certaine discrétion. De par sa masse relativement contenue, il préserve une étonnante agilité ! Plus lourd, le 2.0 dCi rend le Scénic plus sous-vireur. Mais quelle souplesse ! Et quelle fougue ! Peu importe le rapport, il suffit de placer l’originale aiguille du compte-tours au-dessus de 1.500 tr/min pour que ce « gros » diesel tire la carlingue avec couple ! Et le tout, dans un silence étonnant. Dommage que sa commande d’embrayage ne soit pas plus progressive.
 

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