Décidément, les temps changent. Ou plutôt, le rythme s’accélère. Alors que la première génération de Twingo avait tenu le coup pendant 14 ans, la seconde n’aura duré que 5 ans. Enfin, pas tout-à-fait. Car pour être honnête, il serait plus judicieux de parler de facelift. Le but : redonner du caractère au modèle. Car pour augmenter ses volumes de vente, la Twingo II de 2007 devait plaire au plus grand nombre, sur un maximum de marchés. Elle s’est d’ailleurs vendue dans 40 pays (contre 18 pour la Twingo I) et monte sur le podium européen du segment A (citadines) avec 11% de parts de marché. Mais ces bonnes performances commerciales n’occultent pas le caractère un peu fade de la Twingo qui a(vait) perdu une bonne part de la personnalité. Il était donc temps de revoir la copie en revenant vers les attributs qui ont rendu la première génération si attachante.
Retour aux rondeurs
La principale évolution esthétique de la Twingo concerne sa bouille, redevenue malicieuse. Chez Renault, on parle de « retour à l’esprit initial de Twingo ». Les phares principaux sont surmontés de paupières, et des feux ronds sont intégrés dans la calandre. A l’arrière, des feux de recul ont été ajoutés sur le hayon qui prend une forme galbée dans sa partie inférieure. Il n’y a certes pas de quoi fouetter un chat, mais force est de constater que ces évolutions donnent une toute autre allure à la voiture. Mais Renault ne s’arrête pas là. Les clients peuvent opter pour de nouvelles couleurs plutôt osées : Violet Fuchsia ou Bleu Bermudes. Et si cela ne suffit pas, une nouvelle collection de six autocollants de toit est disponible, ce qui porte à dix-huit le nombre de stickers proposés. Le concessionnaire peut aussi placer en après-vente des pièces extérieures imitation carbone (jupes, bavolets, extensions d’ailes, etc.).
Toile ou verre
Comme la génération apparue en 1993, la Twingo 2012 peut être équipée d’un toit ouvrant en toile. Mais cette fois, il est électrique. Le toit panoramique en verre apparu sur la Twingo II reste également au catalogue. Une fois installé à bord, on constate que peu de choses ont changé. Certes, des touches de couleur ont fait leur apparition sur les portes, les aérateurs ou les commandes de chauffage, mais c’est à peu près tout. La colonne de direction reste non réglable en profondeur, et bien que Renault affirme avoir amélioré la qualité des plastiques de la planche de bord, ceux-ci sont encore très durs au toucher. A l’arrière, on retrouve les deux sièges individuels coulissants et un coffre dont le volume varie entre 165 et 285 litres.
Bien plus qu’une radio
En concevant cette nouvelle mouture de la Twingo, les ingénieurs de Renault n’ont pas eu la possibilité de modifier la planche de bord pour y intégrer un GPS : trop compliqué et trop coûteux. Pas de Carminat TomTom au programme, donc, ni de pied pour fixer un système de navigation nomade. Par contre, l’une des radios proposées peut devenir station d’accueil pour iPhone et iPod Touch. Il est possible d’y télécharger une application GPS grâce à un partenariat avec Apple. Ce système, baptisée Oxygen, peut aussi analyser en temps réel la performance du conducteur en termes de consommation. Il suffit de connecter son smartphone au véhicule pour récupérer les informations moteur en temps réel. Véritable coach d’écodriving, ce dispositif indique le moment idéal pour changer de rapport, met en garde contre les accélérations excessives, renseigne sur le degré d’économie et fournit les valeurs de consommation.
Appétit d’oiseau
En jetant un coup d’œil à la fiche technique de cette Twingo millésime 2012, on se dit que rien n’a changé sous le capot. Ce n’est pas tout-à-fait exact puisque si les moteurs diesel et essence ont été reconduits, ils bénéficient d’évolutions qui les rendent encore moins énergivores. Disponible en versions 75 ou 85 chevaux, le 1.5 dCi ne consomme que 3,4 l/100 km en cycle normalisé (90 g de CO2/km), et ces valeurs passeront même à 3,2 l/100 km et 85 g/km courant 2012. C’est 28% de CO2 et 1,1 litre de moins que le 1.5 dCi de 2007, et le constat est également valable pour les versions essence ! Même si les primes CO2 ont été abolies, le coût d’utilisation de la voiture est donc particulièrement intéressant.
Peu communicative
Sur la route, la « nouvelle » Twingo se comporte… exactement comme l’ancienne. Et pour cause : rien n’a changé. Avec sa masse située en-dessous de la tonne fatidique, elle se montre plutôt vive, même avec les plus petits moteurs. On ne s’ennuie donc jamais au volant, mais le calibrage de la direction assistée électrique est toujours loin d’être satisfaisant et empêche de « sentir » la route correctement. En ville, son terrain de prédilection, on aurait par ailleurs aimé pouvoir compter sur un système Stop&Start. Les prix s’échelonnent de 9.700 euros pour une version de base à 16.200 euros pour une GT dCi 85. Et il n’y a plus de primes !