Présentation
Comme toute la gamme 9-3, le cabriolet a lui aussi subi une petite cure de jouvence. Le bistouri est passé sur la face avant, où il s’affiche comme plus dynamique qu’auparavant. Et ce n’est pas que de la poudre aux yeux, car le Suédois a réellement travaillé les capacités dynamiques de son modèle !
Motorisation
Les moteurs essence suralimentés font partie du patrimoine génétique de Saab. Surtout lorsqu’ils comportent 4 cylindres et que le turbo ne souffle pas trop fort ! Dans le cas qui nous occupe, il s’agit du bien connu 2 litres, quelque peu modifié pour accepter du bioéthanol. Dans cette version, il développe 200 chevaux à 5.500 tr/min et 300 Nm. Saab annonce un 0 à 100 km/h en 8,2 secondes (9,3 pour la boîte automatique) et 225 km/h en pointe (220 pour l’auto).
Ce moteur s’associe parfaitement avec la philosophie de ce cabriolet. Plus souple que nerveux, il s’exprime d’une voix rauque des plus feutrées. La disponibilité est aussi une de ses grandes qualités, avec des reprises vigoureuses à partir de 2.000 tr/min. Une réussite qui démontre bien le savoir faire du constructeur en la matière et se déguste avec une boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à 5 vitesses. C’est la première qui équipait notre exemplaire et tant son étagement que son maniement ne suscitent de critiques.
Le bio, une véritable avancée ?
Bien sûr il y aura toujours des partisans et des réfractaires à cette technique. Si dans le positif, il faut bien admettre que les émissions de CO2 sont inférieures (depuis la récolte jusqu’à la combustion dans le moteur) face à celles d’une essence classique, que son haut taux d’octane permet une utilisation dans les moteurs à fort taux de compression et que sa meilleure combustion favorise le couple et la puissance, il n’en reste pas moins que la densité énergétique du bioéthanol est inférieure à celle de l’essence. En clair, la mécanique consomme plus lorsqu’elle carbure à l’E85. Dans le cas qui nous occupe, la consommation moyenne de 12 l/100 km n’est en effet, pas des plus réduites. Ceci, combiné au réservoir de 58 litres crée un problème d’autonomie. Enfin, il semble difficile d’alimenter toutes les voitures au bioéthanol, tant la demande serait disproportionnée face à l’offre disponible.
Comportement routier
Pour qui est ou a été adepte des vieilles Saab découvrables, la prise en main de la nouvelle venue risque de surprendre ! En effet, la rigidité a fait un spectaculaire bond en avant ! Voilà qui profite d’autant à la tenue de route, qui se caractérise maintenant par une certaine franchise et une rigueur bien réelle. De saine et efficace, la Saab peut même devenir gratifiante sur itinéraire sinueux, grâce notamment à des freins répondants et à une direction bien calibrée ! La suspension fait très correctement son boulot et il semble inutile de cocher l’option « châssis sport ».
Confort
Un cabriolet à 4 places comme celui-ci se destine essentiellement à la balade. Et à ce titre, la Saab ne faillit pas à sa tâche en offrant un confort très honorable à ses occupants, notamment décapoté où les remous sont remarquablement contenus. De plus, la suspension ne vient pas casser les colonnes vertébrales des occupants et les sièges se montrent tout simplement excellents ! Encore une spécialité suédoise ! L’habitabilité est correcte, même s’il faudra se contorsionner aux places arrière. A ce sujet, si ces dernières offrent peu d’espace, elle se révèlent pourtant assez nettement plus habitables que celles des autres cabriolets 4 places de ce segment. Le moteur est lui aussi un agréable compagnon, sa sonorité étant feutrée et son timbre, pas désagréable. En revanche, des sifflements aérodynamiques à hautes vitesses viennent rappeler que la voiture n’est pas dotée d’un toit en dur… Le coffre, s’il est correct toit en place avec un volume de 352 dm³, devient étriqué lorsque la capote s’y replie : le volume descend alors à 235 dm³.
Tarifs et équipement
Seule la finition Vector est disponible avec cette motorisation, vendue à 41.500 €. L’équipement de base n’a rien d’indigent et propose déjà la climatisation automatique à deux zones, le volant cuir, la vitre arrière en verre et dégivrable, le régulateur de vitesse, les antibrouillards avant, l’ordinateur de bord et toute la panoplie des aides à la conduite électroniques (ESP, CBC, EBA ABS, EBD,…). Enfin, on note un arsenal d’airbags assez impressionnant : conducteur, passager, tête, thorax,… Toujours dans le domaine de la sécurité passive, cette 9-3 cabriolet est dotée d’arceaux de sécurité se déployant en cas de retournement de la voiture.
Sur la liste d’options, Saab propose la boîte automatique (1.500 €), le chauffage d’appoint programmable (625 €), le système de téléphonie Bluetooth avec reconnaissance vocale (650 €), les phares b-Xénon (600 €), le détecteur de pluie (150 €), le radar de recul (très recommandé, la visibilité arrière n’étant pas terrible) à 360 €, le GPS avec sono évoluée (de 2.500 à 2.900 €),…
Conclusion
Certes le bioéthanol ne fait pas (encore ?) l’unanimité et il n’est d’ailleurs, toujours pas distribué dans notre Royaume. Mais l’on ne peut nier les efforts réalisés par la marque pour réduire les émissions de CO2. Surtout lorsqu’ils s’accompagnent d’un produit aussi agréable que celui-ci ! Rigoureuse et confortable, la Saab 9-3 Cabrio est définitivement un choix convaincant pour qui veut s’offrir un cabriolet avec quatre vraies places !