Toyota est devenu presque agressif dans son opposition à l'essor de la voiture électrique. La marque a toujours cru fermement à sa technologie hybride et à sa propulsion à l'hydrogène, vieille de près de 25 ans. Alors que d'autres constructeurs répondent aux tendances en accélérant leur stratégie électrique, Toyota tente de bloquer les choix politiques en faveur des VE.

Par exemple, en 2019, le constructeur a soutenu une proposition de l'administration Trump visant à assouplir drastiquement les normes d'émissions pour les voitures particulières. Selon Axios, au début de cette année, la marque a même apporté un soutien financier à des membres républicains du Congrès qui contestaient la légitimité de l'élection de l'actuel président Biden. Il n’est dès lors pas étonnant que certains actionnaires de Toyota deviennent nerveux...

Congrès

Le soutien de Toyota au précédent président américain est lié aux projets de son successeur : M. Biden veut relancer les États-Unis après la crise Covid, en injectant des milliards de dollars dans une économie plus durable et, ce faisant, il se concentre sur les véhicules électriques. Cela ne cadre manifestement pas avec les plans d'avenir de Toyota, qui a misé sur d'autres technologies.

Après son soutien continu à Trump, le constructeur japonais a maintenant envoyé Chris Reynolds, l'un de ses principaux dirigeants aux États-Unis, à Washington pour tenter de convaincre le Congrès d'ajuster les plans du président Biden et de ralentir autant que possible l'électrification du pays. C’est ce que rapporte le journal New York Times.

Les États-Unis, pas les seuls concernés…

Selon le journal, Toyota ne cherche d'ailleurs pas seulement à stopper la transition électrique aux États-Unis. La marque aurait également investi dans des actions de lobbying au Royaume-Uni, en Europe et en Australie, et aurait déclaré au gouvernement indien que son projet d'avoir une flotte purement électrique d'ici 2030 était "irréalisable".