En avril 2020, nous vous annoncions que le groupe français Europcar Mobility Group était au bord du gouffre. Déjà au plus mal avant la crise sanitaire, le loueur a été lourdement impacté par les confinements et restrictions de déplacement qui ont jalonné l’année dernière ainsi que les premiers mois de 2021.
Le groupe allemand Volkswagen a décidé de voler au secours d’Europcar et ce dès la fin du mois de juin, avec une offre qui, à l'époque, a été jugée insuffisante. La deuxième tentative aura été la bonne puisque le conseil d’administration du groupe français a annoncé ce mercredi avoir approuvé l’offre de rachat du géant automobile allemand et de ses partenaires, pour un montant de 2,9 milliards € (dette d’Europcar comprise).
Pour Volkswagen, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un retour aux sources puisque le groupe avait vendu Europcar en 2006 pour un peu plus de 1,2 milliards €. Si VW met à nouveau la main sur le loueur c’est parce que la donne a fondamentalement changé depuis dans le secteur automobile. En effet, les constructeurs savent que, désormais, la tendance n’est plus à la possession d’un véhicule particulier mais plutôt à son usage. Plus concrètement, de plus en plus de détenteurs d’un permis de conduire sont prêts à payer pour utiliser une voiture ponctuellement, le temps d’une course ou d’un week-end, plutôt que d'en posséder un exemplaire.
Europcar, qui a développé son offre en autopartage avec Ubeeqo, est à même d’apporter son expertise en la matière à Volkswagen. Et le PDG du constructeur, Herbert Diess, de confirmer que “construire une plateforme de mobilité leader” est “un pilier important” de la stratégie actuelle de VW. “Europcar contribuera, avec son management de flottes et son vaste réseau de stations, à ce que Volkswagen atteigne plus rapidement ses objectifs dans le domaine des services de mobilité” a-t-il ajouté.