Nous sommes en 2007 et Artega, un tout nouveau nom dans le business des voitures de sport, fait une apparition assez remarquée avec un concept de petite sportive. Un an plus tard, au salon de Genève 2008, le modèle de série est présenté. Son patron, Klaus Dieter Frers qui est également à la tête d’une entreprises d’équipements automobiles, a pour ambition de créer un modèle léger, mais aussi très puissant. Suivant la mouvance éco, il annonce quelques mois plus tard qu’il cogite sur une voiture électrique, alimentée par l’énergie solaire !

Henrik Fisker

Il débauche Henrik Fisker qui outre sa propre voiture, la Fisker Karma, a dessiné l’Aston Martin V8 Vantage. Klaus décide d’animer son modèle avec le V6 de 3,6 litres de la VW Passat R36. Ce moteur atmosphérique développe la coquette puissance de 300 chevaux et un couple de 350 Nm. Des valeurs séduisantes, mais trop maigres pour une sportive du troisième millénaire ? L’Artega compense avec une masse d’à peine plus de 1,1 tonne. Un exploit qui doit beaucoup à la structure en aluminium et à la carrosserie en fibre de carbone.

Convaincante

Sur la route, la voiture séduit : équilibrée, elle affiche de très belles performances, avec un 0 à 100 km/h avalé en 4,8 secondes et une vitesse de pointe culminant à 270 km/h. La boîte DSG claque rapidement les rapports, le V6 est musclé et chante juste et le comportement est équilibré comme on les aime. L’affaire s’annonce prometteuse, mais le constructeur décide malgré tout de limiter la production à 500 exemplaires par an.

Mauvais timing

Mais hélas, 2008, c’est aussi la crise financière. L’époque n’est donc plus aux voitures de sport et Artega souffre. Les investissements réalisés ont plombé les finances et la firme boit la tasse ! C’est alors qu’un investisseur mexicain entre, de façon tout à fait inattendue, dans le capital. En 2011, les premiers exemplaires sont livrés, la production démarre, mais le rythme est insuffisant. Les Mexicains retournent à leurs affaires, Artega est mise en liquidation et en 2012, c’en est fini de l’Artega GT.

Pourtant, tout ne semble pas perdu, un prototype « Scalo » dessiné par Touring ayant été présenté au salon de Genève 2017. Alors, le phœnix va-t-il renaître de ses cendres ?

Aujourd’hui

Impossible d’avoir les chiffres de production officiels. Il semble que ce modèle n’ait pas été produit à plus de 100 exemplaires. En trouver une d’occasion n’est pas aussi compliqué que l’on pourrait le croire, mais il faudra sans doute vous rendre en Allemagne. Sur le marché de la seconde main, une Artega GT se négocie à partir de 55.000 €. La plupart des voitures n’ont que très peu roulé !