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Remontons le temps jusqu’au début des années 1970. A cette époque, un riche homme d’affaires américain, Malcolm Bricklin, se passionne pour l’automobile. S’il aime les sportives, il les trouve souvent bien trop dangereuses. Ce qu’il veut, lui, c’est une voiture à l’allure musclé… mais la plus sûre possible sur la route !
Pour l’allure, il va chercher Herb Grasse, un personnage célèbre pour avoir notamment dessiné la… Batmobile ! Il y a pire comme référence… Pour la sécurité, ce dernier intègre de gros pare-chocs et pour le show, il propose des portes à ouverture « papillon ». La structure de la voiture est originale, puisqu’il s’agit d’un châssis poutre et d’un arceau en acier, avec une carrosserie en fibre de verre où viennent se coller des panneaux en acrylique. Un procédé qui garantit une certaine légèreté, mais qui vieillit assez mal…
Sous le capot, en revanche, c’est la déception : au milieu des années 70 aux Etats-Unis, les moteurs sont bridés par les normes anti-pollution et par les… assurances qui paniquent dès qu’elles lisent une puissance élevée ! Si la cylindrée du V8 AMC est copieuse (5,9 litres), la puissance est limitée à un peu plus de 220 chevaux. Le tout est de plus, flanqué d’un vétuste essieu arrière rigide et de tambours arrière !
En 1973, la commercialisation est lancée. La voiture est assemblée au Canada mais d’emblée, les premiers problèmes surgissent : la voiture manque de mise au point et les pannes s’accumulent, notamment au niveau des portes à ouverture hydro-électrique ! Peu fiable, tenant mal la route et pas très performante, la Bricklin SV-1 (pour Safety Vehicle One) a du mal à séduire…
