L'agence de presse allemande Redaktionsnetzwerk Deutschland, a été informée par Mercedes que le constructeur renonce au développement de véhicules autonomes. Voilà qui interpelle lorsque l’on sait que la nouvelle Classe S dispose de fonctions de conduite autonome assez étendues (la voiture peut, par exemple, se garer toute seule dans les parkings).
En effet, de nombreux constructeurs automobiles ont jusqu'à présent fait savoir que l'avenir réside dans des concepts de mobilité alternatifs pour compenser la baisse de la demande en voitures neuves. Mais désormais, Mercedes voit les choses différemment : « Nous n'allons pas participer à une course que nous ne pouvons plus gagner ».
Si cette annonce est faite aujourd’hui, ce n'est pas une coïncidence : la semaine dernière, Waymo, la société sœur de Google spécialisée dans les véhicules autonomes, a mis ses premiers taxis robotisés sur la route. Ces derniers ne disposent même pas d’un opérateur au volant veillant à la sécurité ! Tesla, de son côté, a également fait un grand pas en avant avec le lancement de son "Full Self Driving".
Gain sur le volume
Le PDG de Daimler, Ola Källenius, est clair sur la question : « La transition vers des activités de fournisseur de mobilité est dépassée. Il n'y a pas d'argent à gagner avec des choses comme le car-sharing ». Ce faisant, le nouveau patron rompt radicalement avec son prédécesseur Dieter Zetsche qui était sur le point de se consacrer à ce projet.
Ce n’est d’ailleurs pas le premier projet de son prédécesseur qu’Ola Källenius torpille : les plans de Dieter Zetsche pour stimuler les ventes de modèles moins chers ont également été torpillés. "Nos investisseurs n'attendent pas seulement du chiffre d'affaires, ils attendent surtout du profit". Pour cela, Ola Källenius se concentre sur deux piliers : la propulsion électrique et les voitures de luxe à forte marge bénéficiaire. Toutes les autres activités seront abandonnées à terme.