En ce début des années 90, Mazda avait de grands projets « premium » : il était question de limousines de prestige, de moteurs V8 et même d’un V12 ! Bref, sur papier, la « premiumisation » de la marque est une évidence. Dans les faits, ce sera un peu différent : la première voiture de la nouvelle ligne créée pour l’occasion, la Xedos 6, sera finalement un assemblage de moteurs et d’une plateforme connus, manquant d’un brin d’ambition et d’imagination.
La Xedos 6 arrive chez nous en 1992 avec un seul V6, d’une cylindrée de 2 litres. Voilà qui surprend la clientèle premium car la 626 vendue par Mazda, dispose quant à elle d’un plus copieux V6, de 2,5 litres ! Pourquoi Mazda n’a-t-il pas repris ce dernier moteur pour son haut-de-gamme ? Mystère… Toujours est-il que sous des dehors assez anodins, l’habitacle présente bien et le service clientèle est soigné.
Hélas, avec le mauvais moteur et, probablement, un ensemble qui sent trop le recyclage, la sauce ne prend pas. Xedos tente pourtant d’élargir sa clientèle avec un 4 cylindres d’entrée de gamme, mais ce dernier ne séduit pas la clientèle premium, déjà attirée par les produits germaniques. La Xedos 6 restera au catalogue jusqu’en 1999. Si elle sera épaulée en 1994 par la Xedos 9, située un cran plus haut, ni l’une, ni l’autre ne réussiront à convaincre. Que ce soit en Europe ou au Japon (vendue sous la marque Eunos), cette berline restera dans l’ombre et disparaîtra discrètement du catalogue…